DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.11216#0024
BADE
ET SES ENVIRONS.
......- ■ i - m " m -agi" -----------------
le
VIEUX CHATEAU.
ÀLTE-SCHLOSS.
'était mie demeure féodale, un burg aux fortes murailles. Ce n'est plus qu'une ruine.
Les voûtes sont tombées, les remparts sont ouverts en vingt endroits, les créneaux ont
été renversés ; les pierres arrachées aux salles d'armes jonchent le flanc de la montagne,
i arbres ont poussé dans les cours et crû sur le donjon. Que d'érables et de sapins sur
pans de murs crevassés ! Mais cette grande ruine garde un aspect formidable, et montre,
du milieu de son délabrement, ce qu'elle était au temps où, altière et debout, la forteresse uiena-
ACU- çait et dominait la vallée.
Le vieux château n'était pas, comme on pourrait le croire, au sommet extrême de la montagne. Il
était assis un peu plus bas, sur une arête, mais assez haut pour qu'il put encore surveiller le pays et
' rendre toute attaque difficile.
On y arrive par un chemin qui rampe aux flancs de la montagne et s'élève lentement au travers
d'une forêt de sapins, de frênes et de hêtres.
Cette route, qui commence au Graben et tourne autour du nouveau château, est entretenue avec un
soin extrême. Elle monte en spirale, et par les échappées de la forêt on voit dans la vallée Bade,
Lichtenthal, le chemin de fer qui court vers la plaine et les villas étagées sur les coteaux. Mais tandis
que le chemin aux larges courbes passe devant de rustiques pavillons d'où la vue s'égare sur un
paysage charmant, dix sentiers s'ouvrent pour les piétons au milieu des arbres et grimpent à pic
jusqu'au château, qu'on perd de vue aussitôt qu'on s'engage sous ces longues colonnades où le mélèze
noir se marie au bouleau d'argent.
Ça et là des stations ont été ménagées pour les promeneurs qui n'ont pas l'habitude de ces ascen-
ET SES ENVIRONS.
......- ■ i - m " m -agi" -----------------
le
VIEUX CHATEAU.
ÀLTE-SCHLOSS.
'était mie demeure féodale, un burg aux fortes murailles. Ce n'est plus qu'une ruine.
Les voûtes sont tombées, les remparts sont ouverts en vingt endroits, les créneaux ont
été renversés ; les pierres arrachées aux salles d'armes jonchent le flanc de la montagne,
i arbres ont poussé dans les cours et crû sur le donjon. Que d'érables et de sapins sur
pans de murs crevassés ! Mais cette grande ruine garde un aspect formidable, et montre,
du milieu de son délabrement, ce qu'elle était au temps où, altière et debout, la forteresse uiena-
ACU- çait et dominait la vallée.
Le vieux château n'était pas, comme on pourrait le croire, au sommet extrême de la montagne. Il
était assis un peu plus bas, sur une arête, mais assez haut pour qu'il put encore surveiller le pays et
' rendre toute attaque difficile.
On y arrive par un chemin qui rampe aux flancs de la montagne et s'élève lentement au travers
d'une forêt de sapins, de frênes et de hêtres.
Cette route, qui commence au Graben et tourne autour du nouveau château, est entretenue avec un
soin extrême. Elle monte en spirale, et par les échappées de la forêt on voit dans la vallée Bade,
Lichtenthal, le chemin de fer qui court vers la plaine et les villas étagées sur les coteaux. Mais tandis
que le chemin aux larges courbes passe devant de rustiques pavillons d'où la vue s'égare sur un
paysage charmant, dix sentiers s'ouvrent pour les piétons au milieu des arbres et grimpent à pic
jusqu'au château, qu'on perd de vue aussitôt qu'on s'engage sous ces longues colonnades où le mélèze
noir se marie au bouleau d'argent.
Ça et là des stations ont été ménagées pour les promeneurs qui n'ont pas l'habitude de ces ascen-