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Coignet, Jules [Hrsg.]; Achard, Amédée [Hrsg.]
Bade et ses environs — Paris, 1858

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https://doi.org/10.11588/diglit.11216#0039
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LICHTENTHAL.

de bains ferrugineux et de bains froids. Lichtenthal est comme un faubourg champêtre de Bade, une
sorte de Passy relié à la capitale par une magnifique avenue de deux kilomètres.

On peut revenir à Bade par la rive droite de l'Oosbach. Au lieu de repasser le pont situé à l'entrée
même de Lichtenthal, on n'a qu'à suivre la route qui tourne derrière l'hôtel de Ludwigsbad. On atteint
bientôt l'hôtel de I'Ours noir, et c'est comme un nouveau village qui commence. Des deux côtés de
la route ce sont des maisons et des chalets, des jardins et des cultures. Un coteau domine la route sur
la droite et la prairie s'étend sur la gauche jusqu'à la rivière.

Cette route, que le travail anime, aboutit à la ville, à laquelle elle se relie parla rue de Lichtenthal.

L'avenue de Lichtenthal est à Bade ce que l'avenue de l'Impératrice est à Paris. Combien de
voitures passent chaque jour! calèches à deux chevaux pour tout le monde, calèches à quatre chevaux
pour les princes. Elle a vu des tètes couronnées et les reines de la mode. On s'y promène à pied, on
s'y promène à cheval, on y retourne quand on y est allé, et l'on peut dire de l'avenue de Lichtenthal
comme du boulevard des Italiens, qu'elle a vu passer l'Europe et l'Amérique.

Comme si ce n'était pas assez de toutes ces grâces et de ces frais ombrages, si peu qu'on s'écarte de
l'avenue par les sentiers qui s'y rattachent, on découvre bientôt des chalets qui semblent dérobés aux
fantaisies d'un keepsake. Ceux-ci dorment dans un pli de terrain, ceux-là s'assoient sur la crête d'un
coteau.

Un ambassadeur habite cette villa d'où s'échappe le son du piano; un artiste a cherché le repos dans
cette maisonnette. Des ruches s'abritent derrière cette haie; la chèvre broute sur cette colline. Là-bas,
c'est une avenue du bois de Boulogne avec toutes les élégances de Paris ; tout à côté c'est une vallée
de rOberland.

Si, après avoir traversé la cour du monastère, vous prenez le sentier qui fuit sur la droite, vous domi-
nerez bientôt la grande cour et les bâtiments de la communauté. Un bois épais protège le voyageur. La
montagne tombe à pic sur le torrent qui longe les murailles du couvent ; mille plantes grimpantes et
des arbustes en tapissent l'escarpement. Une passerelle étroite et détrempée par l'eau qui s'échappe
d'un réservoir unit l'asile de la religion à la montagne. Un joli kiosque placé sur la hauteur invite au
repos : il domine la vallée et le village, et semble fait tout exprès par un poète pour le plaisir des
rêveurs.

Couvent de Lichtenthal
 
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