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Coignet, Jules [Hrsg.]; Achard, Amédée [Hrsg.]
Bade et ses environs — Paris, 1858

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https://doi.org/10.11588/diglit.11216#0060
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BADE

ET SES ENVIRONS

-8 a» .

GERNSBACH.

a montagne est franchie. Vous avez descendu la dernière pente que les sapins couvrent
de leur ombrage séculaire ; la vallée s'ouvre devant vos pas, et du premier coup d'œil
vous découvrez la Murg, et sur les deux rives de la Murg, Gernsbach.
Pour arriver jusque-là vous avez suivi l'avenue de Lichtenthal, traversé le village
d'Unter-Beuern, et grimpé les hauteurs boisées sur l'extrémité desquelles s'assoit Eberstein.
Cette route vous l'avez faite et vous la referez. Une croix de bois marque le point oit elle se
bifurque. La pente que vous descendez alors court vers la vallée.
Rien de plus coquet et de plus charmant que l'aspect de cette vallée où la rivière se luise sur un lit
de rochers. Toutes les végétations s'y mêlent, le maïs aux longues tiges vertes, la vigne, le froment,
la betterave, la pomme de terre, le lin, le seigle, la luzerne. Des milliers d'arbres y croissent dans un
désordre pittoresque : le peuplier qui rappelle la Lombardie, le châtaignier comme en Auvergne, le
tilleul, le chêne, le noyer, l'ormeau, le frêne, le pommier, — que sais-je encore! Au pied de la colline
et au bord de la rivière, ce sont des maisonnettes que la main d'un ai'tiste semble avoir dispersées. De
grosses vaches ruminent dans l'herbe, tandis que les chèvres et les moutons broutent le long des
sentiers. Çàet là des ponts rustiques faits de planches et de poutrelles enjambent la rivière : si quelque
chariot les traverse, on entend le bruit des roues sur le tablier sonore comme le roulement du
tonnerre.

Partout la verdure mouvante des arbres se marie à l'écume fugitive de la Murg. On ne sait pas où
commence l'herbe, où finit l'eau. Le flot d'argent caresse la prairie. Arrêtée en vingt endroits par des
barrages et des écluses, la Murg court à travers champs et regagne son lit par cent rigoles qui pro-
mènent leurs méandres de tous côtés. Une planche jetée sur deux pieux unit les deux rives de ces
ruisseaux pleins de murmures.

Quelquefois de grandes îles divisent la rivière en deux larges bras écumants. Ici retenue et connue
 
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