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Je suis convaincu que les dominateurs de
la Convention redoutent la paix , parce qu’ils
craignent le retour de leurs armées ,& qu'au
lieu de la rechercher sincérement, ils l’écar-
teront avec adresfe. Mais je suppose que les
rois de l’Europe s’humilient jusqu’à sséchir
le genou devant les asTalsins des rois; je
suppose qu’ils livrent leur couronne en-
tre les mains d’ün diélateur qui , deux jours
ensuite seroit détrôné comme eux, & le sort
de leurs peuples au torrent de nos princi-
pes révolutionnaires, dont toutes les digues
seroient rompues : alors nos armées rentre-
ront en France : mais qu’y trouverons-nous?
Des royaLiJîes que l’honneur conduira sous
les drapeaux de Charette; des féderalifles qui
ranimeront le parti de la Gironde , des conj-
titutionnaires qui deviendront les soldatS
du vil Montesquiou , des jacobins qui brû-
leront de venger les mânes de Roberspierre,
En présence de l’ennemi étranger qu’elles sc
font un devoir de combattre , le même de-
sir les enssamme, celui de vaincre; elles fe
diviseront aussi-tôt que ce motif ne les unira
plus : & leur retour dans le cœur de la France,
si le gouvernement légitime n’étoit pas pour
«lies un point de ralliement, allumeroit vingt
Je suis convaincu que les dominateurs de
la Convention redoutent la paix , parce qu’ils
craignent le retour de leurs armées ,& qu'au
lieu de la rechercher sincérement, ils l’écar-
teront avec adresfe. Mais je suppose que les
rois de l’Europe s’humilient jusqu’à sséchir
le genou devant les asTalsins des rois; je
suppose qu’ils livrent leur couronne en-
tre les mains d’ün diélateur qui , deux jours
ensuite seroit détrôné comme eux, & le sort
de leurs peuples au torrent de nos princi-
pes révolutionnaires, dont toutes les digues
seroient rompues : alors nos armées rentre-
ront en France : mais qu’y trouverons-nous?
Des royaLiJîes que l’honneur conduira sous
les drapeaux de Charette; des féderalifles qui
ranimeront le parti de la Gironde , des conj-
titutionnaires qui deviendront les soldatS
du vil Montesquiou , des jacobins qui brû-
leront de venger les mânes de Roberspierre,
En présence de l’ennemi étranger qu’elles sc
font un devoir de combattre , le même de-
sir les enssamme, celui de vaincre; elles fe
diviseront aussi-tôt que ce motif ne les unira
plus : & leur retour dans le cœur de la France,
si le gouvernement légitime n’étoit pas pour
«lies un point de ralliement, allumeroit vingt