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Adresses Aux François — [S.l.], 1795 [VD18 12022373]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27752#0058
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( 4« )
enssent trop conté] : nos tyrans, cruellement
prodigues du san g des François s ne comp-
tent jamais les hommes que leurs projets au-
dacieux dévouent à la mort. Nos sois, lors-
qu'ils prenoient les armes pour notre sureté „
ou pour l’honneur du nom François, écar-
toient de l’agriculture & des arts les calami-
tés de la guerre : nos tyrans , en nous for-
çant de combattre l’Europe que leurs crimes
ont soulevée contre nous ,■ enlèvent aux arts
& à l’agriculture les bras qui les font sseurir.
Nos rois, qui nous ménageoient comme des
enfants chéris, ne composaient leurs armées
que de Soldats librement enrôlés : (i) nos
tyrans
-------i
(i) Il y avolt atuTi des milices très-peu nortîbreu-
ses, que le sort désignoit, qui, en tems de paix,
ne quittaient point le lieu de leur demeure, ni le
cours de leurs ouvrages, & qui durant la guerre,’
étaient principalement destinées à la garde des pla-
ces. Mais cette forme de milice, qui laiiToit d’ail-
leurs la faculté du remplacement, qui en fou’rnis-
soit même les moyens par une contribution volon-
taire, peut-on la comparer à cette loi destruétive qui
force de marcher tout François en état de porter
les armes? Elle était un bénéfice pour ceux que le
billet noir avoit favorisés ; elle n’étoit pour les cam^
pagnes qu’une charge insensible.
 
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