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Toutain, Jules
Recherche des antiquités dans le nord de l'Afrique: Conseils aux archéologues et aux voyageurs — Paris, 1890

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https://doi.org/10.11588/diglit.16857#0018
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8

INTRODUCTION

qu'au moral, des contrastes frappants que les voyageurs ont sou-
vent fait ressortir. Depuis cinquante ans, enfin, la colonisation
française, espagnole, etc., a introduit dans l'Afrique du nord, en
particulier dans la zone maritime, un élément nouveau qui se déve-
loppe rapidement. S. Rëinach.

Le voyageur qui parcourt l'Algérie ou la Tunisie peut donc y
rencontrer des documents archéologiques d'époques très diffé-
rentes : tous les âges depuis l'anLiquité la plus reculée ont laissé
des traces sur cette terre où les monuments se sont écroulés ou
enfouis, mais où il est rare qu'ils aient été complètement détruits.

L'époque dite préhistorique y est représentée non seulement par
des silex taillés ou de menus objets de cette espèce, mais aussi
par des monuments funéraires do toute sorte, surtout par des
dolmens. La civilisation libyque ou, si l'on veut, africaine, nous
fournit des tombes creusées dans le roc ou affectant différentes
formes qui se rattachent plus ou moins directement à celles de
l'époque préhistorique, des inscriptions appartenant à une écri-
ture spéciale, des stèles à représentations figurées, naïves et carac-
téristiques, des monnaies, des constructions même, surtout des
constructions utilitaires, par exemple, des citernes. La civilisation
carthaginoise a produit surtout des inscriptions votives, des mon-
naies, des stèles figurées et un mobilier funéraire grossier mais
intéressant. Les restes de son architecture sont très difficiles à
distinguer des constructions analogues libyques que l'on connaît
mal ou mêmes romaines qui, en Afrique, n'en ont été souvent que
la copie ou l'adaptation. La civilisation punique a d'ailleurs gardé
sa vitalité, même à l'époque romaine, surtout dans les villes de
l'intérieur. Ce punique de seconde manière a reçu le nom de néo-
punique.

Ce sont, naturellement, les Romains qui ont laissé les souvenirs
les plus nombreux sur la terre africaine; ils ont couvert le pays de
leurs monuments, de leurs statues, de leurs inscriptions, de leurs
monnaies, de leur poterie, de toutes les manifestations de leur
puissance ou de leur instinct pratique. On ne peut pas faire la
moindre course dans la campagne sans rencontrer quelque édifice
 
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