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PREMIÈRE PARTIE

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actuels ou de ceux qui ont tari par suite de l'aridité croissante du
climat du Sahara. 11 faudra les chercher aussi sur les parois des
grottes et des abris formés par les rochers, en un mot partout où
l'homme est ou a été engagé à séjourner parla facilité de trouver
soit de l'eau soit de l'ombre.

On a observé en Afrique, notamment dans le Sahara, où lalumière
solaire est d'une intensité extraordinaire, que la surface dos roches
gréseuses et calcaires présente une coloration très accentuée : rouge,
brune ou noire, tandis qu'en cassant la pierre on trouve le blanc,
le gris ou le jaune qui sont les couleurs naturelles de ces minéraux.
Il y aura intérêt à indiquer : la nature de la roche qui porte les
épigraphes, à décrire la largeur et la profondeur du trait et à pré-
ciser la différence de nuance de la pierre : dans le trait; à la surface
'intacte de la roche ; et à l'intérieur de la roche, en détachant un éclat
de la surface pour faire celte dernière constatation. La nuance plus
ou moins foncée du trait des inscriptions peut fournir une indica-
tion quant à leur ancienneté relative, car la lumière solaire et les
agents atmosphériques n'exercent que fort lentement leur action
colorante.

D'après les résultats des découvertes et des études publiéesjus-
qu'à ce jour, il faut reconnaître que l'épigraphic libyque et ber-
bère, en général, n'offrira qu'un intérêt restreint, en ce sens que
les documents de cet ordre n'ajoutent rien aux faits connus de
l'histoire de l'Afrique, telle que les travaux des savants d'Europe
l'ont établie d'après les auteurs de l'antiquité grecque et romaine
et du moyen âge arabe ou plutôt musulman. C'est donc là un do-
maine qui reste en dehors de l'érudition proprement dite. Mais si
de beaucoup le plus grand nombre des mots qui figurent sur les
inscriptions libyques ne sont que des noms d'individus, de per-
sonnages aujourd'hui obscurs, les très rares verbes, substantifs ou
particules — M. Halévy en compte onze seulement — qui relient ces
noms propres, ont. suffi pour permettre de prouver que la langue
libyque appartient à la famille berbère ; dès lors toute inscription
en caractères libyques, ou en tefinagh, est un document qui, à
défaut d'autre valeur, jalonne le terrain qu'a possédé ou possède
encore la race berbère, ayant conservé assez d'originalité pour
avoir fait ou faire usage de son écriture propre.

Reste à donner des exemples de lecture et de traduction d'ins-
criptions en caractères libyques et tefinagh; on verra, en môme
temps, à l'inspection des fac-similés, les modifications que l'écri-
ture a subies dans les âges et dans l'espace. Pour ce qui est du
 
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