PREMIERE PARTIE
1i
tant plus précieux qu'ils sortent on général des formules ordi-
naires. Les cachets et les pierres gravées, assez fréquents sur ta
côte de Syrie, sont très rares à Cartilage ; c'est à peine si l'on en
connaît deux ou trois avec inscriptions puniques.
0. — Nvopunique.
La plupart des catégories d'inscriptions que nous avons passées
en revue jusqu'à présent sont des inscriptions puniques, c'est-à-dire
écrites avec l'ancien alphabet phénicien ; elles sont en général,
ainsi qu'il a été dit, antérieures à la domination romaine; pourtant
certaines d'entre elles marquent le passage de l'écriture punique
à l'écriture néopunique; quelques-unes sont franchement néopu-
niques; cela est surtout vrai pour les inscriptions peintes sur vases
qui sont tracées en caractères cursifs.
L'écriture néopunique est en somme une écriture cursive qui
s'est substituée à l'écriture monumentale. Son invasion date des
temps qui ont suivi la chute de Carlhage, c'est-à-dire de l'an i5o
à l'an ioo avant J.-G. Elle parait s'être
développée très rapidement chez les Nu-
mides, sur qui la tradition nationale
avait moins d'empire. On la rencontre
surtout en dehors de Carthage ; elle a
les caractères d'une écriture provinciale.
Certaines villes'de l'intérieur, qui n'ont
pas été détruites par les Romains et qui
ont continué à vivre de leur vie propre
après la chute de Carthage, ont une épi-
graphie intermédiaire entre l'ancienne
écriture et la nouvelle, et peuvent servir
de transition de l'une à l'autre; tel est
le cas pour Constantine, l'ancienne Cirta,
qui a fourni beaucoup d'inscriptions en
caractères puniques; nous en donnons
une ci-contre comme spécimen (fig. 28).
L'écriture néopunique se présente à pig. 28. - Stèle néopunique.
nous, sur les inscriptions, sous deux
formes très différentes : tantôt les lettres, en général très grandes,
ont conservé plus ou moins leurs formes primitives; les têtes des
lettres sont encore reconnaissables et leurs queues s'allongent en
longs jambages qui traînent, comme des membres dépourvus de
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tant plus précieux qu'ils sortent on général des formules ordi-
naires. Les cachets et les pierres gravées, assez fréquents sur ta
côte de Syrie, sont très rares à Cartilage ; c'est à peine si l'on en
connaît deux ou trois avec inscriptions puniques.
0. — Nvopunique.
La plupart des catégories d'inscriptions que nous avons passées
en revue jusqu'à présent sont des inscriptions puniques, c'est-à-dire
écrites avec l'ancien alphabet phénicien ; elles sont en général,
ainsi qu'il a été dit, antérieures à la domination romaine; pourtant
certaines d'entre elles marquent le passage de l'écriture punique
à l'écriture néopunique; quelques-unes sont franchement néopu-
niques; cela est surtout vrai pour les inscriptions peintes sur vases
qui sont tracées en caractères cursifs.
L'écriture néopunique est en somme une écriture cursive qui
s'est substituée à l'écriture monumentale. Son invasion date des
temps qui ont suivi la chute de Carlhage, c'est-à-dire de l'an i5o
à l'an ioo avant J.-G. Elle parait s'être
développée très rapidement chez les Nu-
mides, sur qui la tradition nationale
avait moins d'empire. On la rencontre
surtout en dehors de Carthage ; elle a
les caractères d'une écriture provinciale.
Certaines villes'de l'intérieur, qui n'ont
pas été détruites par les Romains et qui
ont continué à vivre de leur vie propre
après la chute de Carthage, ont une épi-
graphie intermédiaire entre l'ancienne
écriture et la nouvelle, et peuvent servir
de transition de l'une à l'autre; tel est
le cas pour Constantine, l'ancienne Cirta,
qui a fourni beaucoup d'inscriptions en
caractères puniques; nous en donnons
une ci-contre comme spécimen (fig. 28).
L'écriture néopunique se présente à pig. 28. - Stèle néopunique.
nous, sur les inscriptions, sous deux
formes très différentes : tantôt les lettres, en général très grandes,
ont conservé plus ou moins leurs formes primitives; les têtes des
lettres sont encore reconnaissables et leurs queues s'allongent en
longs jambages qui traînent, comme des membres dépourvus de