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218

ÉTUDE DES RUINES ANTIQUES

des recherches et des fouilles qui y ont déjà été faites, du plus
ou moins grand nombre d'inscriptions que l'on a chance d'y rencon-
trer et de toutes les particularités qui pourront être utiles à connaî-
tre; les indigènes savent toujours ces choses, et lorsqu'ils ne les
disent pas, s'ils sont vraiment du pays, c'est qu'ils ne le veulent pas.

L'exploration superficielle de la ruine achevée, on devra en faire
un croquis provisoire qui permettra de s'y diriger facilement en-
suite et qui, si l'on est obligé de se mettre en route plus tôt qu'on
ne le pensait et sans avoir terminé l'examen détaillé des monu-
ments, sera un document précieux pour ceux qui seront amenés
postérieurement sur le même point.

On ne devra pas oublier d'examiner les environs de la ville an-
cienne pour voir les routes qui y amenaient; on reconnaîtra ces
routes soit aux milliaires qui s'y rencontrent, soit à des restes de
chaussée encore apparents, soit même à un léger soulèvement du
sol d'une largeur de 5 à 6 mètres dont la prolongation et la végé-
tation particulière indiquent nettement le tracé de la voie. On
en reconnaîtra encore la direction, quand il reste dans la ruine des
vestiges de portes antiques, aux tombes qui étaient élevées à
droite et à gauche de la route, aboutissant à ces portes; il n'est
pas rare, en effet, de retrouver de tels cimetières en place, avec
les bases au moins des mausolées de forme quadrangulaire qui
s'y élevaient. Nous avons joint à ce travail la carte des voies
d'Afrique d'après la Table de Peutinger, ainsi que la partie de
l'Itinéraire d'Antonin relative à l'Afrique; nous y avons ajouté
une carte moderne où les points principaux sont indiqués.

Si l'on a quelque loisir pour étudier la ruine, sans avoir, néan-
moins, le temps d'y séjourner plusieurs jours, on devra s'appliquer
à relever avec soin les documents auxquels on s'intéressera de pré-
férence, plutôt que de noter tant bien que mal tout ce qui y existe
encore : une note prise à la hâte peut être précieuse si elle vient
d'un archéologue très expérimenté; mais dans la plupart des cas,
elle ne sert à rien à la science, sinon à éveiller des illusions.

Nous supposerons ici que l'explorateur a le temps d'étudier à
fond la ruine et nous lui indiquerons brièvement les moyens pra-
tiques pour arriver le plus vite possible à bout de son travail.

i° Préhistorique. — Nous avons indiqué plus haut comment un
monument préhistorique devait être fouillé et exploré ; nous n'avons
pas à y revenir.

2° Libyque el punique. — On devra photographier et estamper tous
les documents libyques ou puniques que l'on rencontrera, sans
 
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