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Toutain, Jules
Recherche des antiquités dans le nord de l'Afrique: Conseils aux archéologues et aux voyageurs — Paris, 1890

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https://doi.org/10.11588/diglit.16857#0226
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ÉTUDE DES RUINES ANTIQUES

Mais il se peut que l'on n'ait pas le loisir de faire ces recherches
préparatoires ; alors on s'enquerra auprès des indigènes des pierres
avec inscriptions que contient la ruine et on leur demandera si elles
ont déjà été souvent copiées; s'ils ne peuvent ou ne veulent pas
répondre avec précision, on examinera si elles sont très visibles; en
ce cas il y a des chances pour qu'elles soient déjà connues. Lors-
qu'elles sont enterrées en partie, on regardera si la terre qui les
recouvre a déjà été écartée par suite d'une fouille et ramenée par
les pluies ou le vent; quand elle semble n'avoir pas encore été
remuée, c'est que la pierre n'a jamais attiré l'attention des voya-
geurs et qu'elle est inédite. En tout cas, toutes les fois qu'il ne
s'agit pas d'un texte funéraire, on ne courra jamais grand risque
à recopier un texte publié, surtout à l'estamper.

On fera bien attention aux .bâtisses soit byzantines soit même
indigènes qui subsistent encore dans la ruine; car elles ont été la
plupart du temps construites de pierres romaines et surtout de
pierres à inscriptions, plus soigneusement taillées que les autres.
Les fortins byzantins qui existent dans presque toutes les ruines
grandes ou petites de l'Algérie et de la Tunisie sont de véritables
nids à inscriptions. Il sera bon de les examiner, pierre par pierre,
si l'on veut être sûr de faire une récolle épigraphique abondante,
et de ne pas laisser échapper de fragments importants.

Si l'on désire être mis rapidement au courant des inscriptions
qui existent dans une ruine, on n'aura, avons-nous dit, qu'à s'adres-
ser aux indigènes désœuvrés qui suivent toujours un explorateur,
quitte à leur promettre une modique rétribution (entre cinq et dix
sous, suivant l'importance des documents), pour chaque texte inédit
qu'ils vous montreront; on sera assuré ainsi d'en découvrir un cer-
tain nombre en peu de temps; on trouvera même, à ce procédé,
l'avantage que les indigènes dégageront d'avance et sans supplé-
ment d'indemnité, les pierres couvertes de terre partiellement ou
en entier. Mais il faudra toujours les accompagner jusqu'à l'endroit
où se rencontre l'inscription et ne pas admettre qu'ils la déplacent
et l'apportent; les Arabes de la campagne sont gens à aller cher-
cher au loin et dans d'autres ruines des fragments qu'ils con-
naissent pour gagner quelques sous. On s'exposerait donc à attri-
buer de fausses provenances aux textes qu'on aurait relevés.

4° Monuments. — Quand on veut étudier avec profit une ruine,
il faut, dès le premier abord, s'attaquer aux monuments encore
debout et repérer par eux des points que l'on reliera par des che-
minements graphiques. On divisera donc la superficie de la ruine
 
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