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pereur concédait avec libéralité, au voisinage de la frontière ou sur
quelque point stratégique. Garnisons de troupes actives et groupes
de vétérans occupaient non seulement le limes, mais encore, à l'in-
térieur des provinces, les positions d'où l'on pouvait surveiller et
commander un massif où l'on regardait comme éventuelle une
menace d'insurrection : on note de telles lignes de surveillance,
par exemple, autour de l'Aurès, dans la Grande et la Petite Kabylie,
aux abords des massifs du Dahra et de l'Ouarsenis. L'occupation
militaire, dans l'Afrique romaine, consiste en réalité au IIe siècle
à faire imposer la paix romaine par des Berbères romanisés à des
Berbères non romanisés, et, en même temps, à s'efforcer d'attirer
les réfractaires, par l'exemple des avantages accordés à leurs congé-
nères mieux adaptés.

En résumé, ce qui est le plus remarquable dans l'organisation
administrative de l'Afrique romaine, c'est l'économie des moyens :
envoi en Afrique d'un nombre minimum de Romains et d'Italiens,
force armée qui n'atteint pas 30.000 hommes et dont le pays four-
nit de bonne heure la plus grande part. Cette économie était pos-
sible, grâce à la souplesse des méthodes employées, qui s'adaptaient
partout aux circonstances locales, ne brusquaient point la popu-
lation indigène, lui permettaient au contraire de s'élever progres-
sivement et de faire entendre sa voix. Cette prudence a permis un
brillant développement économique dont nous aurons maintenant
à nous occuper.
 
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