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— 32 —

peu propres aux céréales, en partie aussi parce que l'attitude de
Rome à l'égard des provinces a changé : de plus en plus, les provin-
ciaux se sentent de plain pied avec Rome, au moins en ce qui con-
cerne les éléments les plus cultivés d'entre eux ; de plus en plus,
l'importance relative de la population de l'Italie décroît. Les sou-
venirs de l'esprit de domination, à Rome, s'effacent peu à peu :
Rome laisse aux provinces plus d'initiative, et permet à chacune
d'elles de mettre en oeuvre toutes ses facultés, de chercher à se
faire une existence complète par ses propres moyens. Ajoutons à
cela la décadence croissante de l'agriculture italienne : l'huile et
le vin commencent à manquer dans la péninsule, comme le blé
antérieurement.

En conséquence, le blé à partir du IIe siècle, n'a plus l'importance
exclusive qu'il avait au 1". Dans les terrains qu'on défriche, on
plante surtout des oliviers et des vignes ; ainsi les trois cultures
fondamentales du monde antique sont, en Afrique, mises en équi-
libre. L'huile est exportée sur Rome, par grandes quantités ; elle est
d'abord, au goût des Romains, trop forte pour qu'on l'utilise volon-
tiers comme comestible ; mais ensuite la fabrication s'améliore, et
l'huile d'Afrique sert pour la table aussi bien que pour l'éclairage,
et pour la toilette dans les bains. Il y a aussi, sans doute, augmen-
tation de la culture de l'orge, mais le progrès général du bien-être
exclut de plus en plus l'orge de l'alimentation humaine ; si on la
cultive plus qu'au siècle précédent, c'est parce que l'élevage des
chevaux aussi est en progrès. Les arbres fruitiers et particulière-
ment les figuiers, les légumes et particulièrement les fèves, forment
les cultures accessoires. C'est en Tunisie, et surtout dans la vallée
de la Medjerda et dans les vallées adjacentes, que ces différentes
cultures se concilient le mieux. Celle de l'olivier prend un dévelop-
pement très prospère en Tripolitaine, et aussi sur les plateaux qui
longent aujourd'hui, à l'Ouest, la frontière tunisienne, entre Souk-
Ahras et Tébessa, ainsi que dans les vallées de Kabylie. Le plateau
de Sétif et la Maurétanie Tingitane restent voués à la culture du
blé. L'élevage, non seulement du cheval, mais du gros et du petit
bétail, se développe en Numidie ; et enfin, selon toute vraisem-
blance, c'est vers la fin du IIe siècle que le chameau commence à
tenir une place dans l'économie rurale des Africains.

Comme matières premières, l'Afrique fournit maintenant autre
chose que des matières de luxe : on exploite des mines de fer, de
 
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