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Albertini, Eugène
L ' Afrique romaine — Algier, 1937

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https://doi.org/10.11588/diglit.19140#0083
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— Sé-

culiers, magistrats municipaux, fonctionnaires impériaux intervien-
nent dans les cérémonies, comme donateurs ou comme assistants.
Du point de vue de l'Etat, le culte qui passe avant tous les autres
est, nous l'avons dit, celui des empereurs : il est le signe et le gage
du loyalisme général ; les vœux que forment les Africains pour le
salut de l'empereur et pour la grandeur de Rome témoignent de
la communauté d'intérêts et de sentiments par laquelle ils se sentent
liés à la capitale de l'Empire.

*

* *

Mais, en raison même de cette communauté, les grands mou-
vements d'idées et de croyances qui traversent le monde romain ne
peuvent pas ne pas avoir d'action en Afrique. Par suite, quand le
christianisme se développe, la religion nouvelle fait en Afrique non
moins de prosélytes qu'ailleurs.

Elle en fait même peut-être davantage, ou les fait plus vite,
grâce aux traces laissées en Afrique par l'influence sémitique des
Carthaginois. Si différente qu'elle fût des croyances chrétiennes,
la religion punique ne répugnait pas cependant à la conception d'un
Dieu unique, exclusif et jaloux, ne tolérant pas le partage avec les
dieux étrangers. Etouffées d'abord par la diffusion de la religion
gréco-romaine, ces tendances monothéistes se firent jour de nou-
veau et s'accentuèrent lorsque le christianisme se répandit.

Que la propagande chrétienne ait été favorisée par les condi-
tions politiques, économiques et morales du monde romain, par les
aspirations religieuses et mystiques de beaucoup d'âmes, par le
désir de justice sociale, c'est une vérité générale qui s'applique à
l'Afrique comme aux autres provinces. En Afrique comme ailleurs,
les premiers foyers d'évangélisation furent les synagogues. C'est dans
les petites communautés juives qui existaient dans les ports afri-
cains que fut connue d'abord, sans doute, la nouvelle doctrine ap-
portée d'Orient par quelque marin ou quelque négociant ; puis la
propagande chrétienne a fait des recrues en dehors des cénacles
juifs, parmi les païens ; des chrétiens, prédicateurs bénévoles, sont
venus non pas seulement d'Orient, mais d'Italie. La langue latine
a pris, dans la chrétienté d'Afrique, la place prépondérante, unique,
que le grec avait pu d'abord lui disputer, lorsque le christianisme res-
 
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