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VI

La fin de la période romaine en Afrique

L'Afrique que nous avons considérée jusqu'à présent est celle du
second siècle et du commencement du troisième, celle qui est paci-
fique, bien organisée, prospère, qui s'est assimilé la culture romaine,
et qui, en la personne de Septime Sévère, né à Leptis en Tripoli-
taine, arrive à la tête de l'Empire. Il nous reste à voir, à grands
traits, comment cette Afrique s'est défaite, et pour quelles raisons
l'empreinte romaine, qui semblait si forte et si durable, s'est effacée
sans presque laisser de traces.

*

**

Nous avons indiqué déjà, en parlant du christianisme, que des
prodromes de désorganisation, de désagrégation pouvaient se deviner
dès la fin du second siècle, à l'époque où les églises chrétiennes se
multiplient et résistent aux persécutions. Le christianisme, avons-
nous dit, n'est pas responsable de l'effondrement de l'Empire ; mais
il est un symptôme entre plusieurs autres d'un changement dans
l'esprit général. Les liens sociaux se relâchent, le patrimoine romain
s'affaiblit : la cité de Dieu, la Jérusalem céleste à laquelle les
croyants aspirent, leur fait perdre de vue l'Etat et l'intérêt collectif ;
chez les non-chrétiens, de même, des préoccupations soit mystiques,
soit égoïstes oblitèrent les sentiments de loyalisme, de solidarité,
de dévouement à la chose publique qui étaient indispensables pour
maintenir la cohésion d'un grand Empire. Ce changement dans les
dispositions intimes des individus, dans les âmes des hommes qui
vivent à l'intérieur des frontières romaines, prépare la dislocation de
tout l'édifice.

Cett dislocation commence à se réaliser aussitôt après le règne
des Sévères. Llexandre Sévère, le dernier empereur de cette dynastie,
meurt en 235 ; c'est en 238, sous le règne de son succsseur Maxi-
 
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