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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 2.1858

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No 3 (Mai-Juin 1858)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26965#0013
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9

L’ART INDUSTRIEL.— 2‘ ANNÉE. — MAI-JUIN 1858.

10

Xl° 3. — Mai = Juin 1858,

PL. 15, 16, 17, 18.

SOMMAIRE.

ÏEXTE.—33 (!)• L'Art moderne. — H'oles et Documents. — Les boulevards
de Paris : Bureaux de surveillance des voitures de place. — Kiosques lumineux pour
la vente des journaux. — Bancs en fonte. — Bornes kilométriques. — Plaques repères
du nivellement général de Paris. — Dessins de tôles et zincs perforés, par M. Calard ,
Ingénieur-Constructeur.

PL.tMnE8. — 15-16. Bureaux de surveillance des voitures de place de Paris. —
17. Kiosques lumineux pour la vente des journaux. — 18. Bancs en fonte, bornes ki-
lométriques et plaques repères du nivellement général de Paris.

33. l<’Art moderne.

Depuis que l’industrie, en diminuant le prix de tous les objets de pre-
mière nécessité, a généralisé les habitudes du bien-être et du comfort
intérieur, la multiplication des œuvres d’art de toute espèce est devenue
elle-même une industrie de premier ordre.

De nos jours, toute production artistique doit être considérée à un
double point de vue :

1° La valeur et la signification de l’objet en lui-même;

2° Sa reproduction économique à un grand nombre d’exemplaires.

La photographie, les réductions Colas, les poteries artistiques, les
mosaïques en lave fusible, les fontes d’ornement, les tuiles peintes, les
zincs repoussés, les cuirs bouillis, les briques à jour, les briques mou-
lées, les bois découpés à la machine, les tôles perforées ou repous-
sées, etc., sont autant de manifestations diverses de ce besoin de dé-
coration à bon marché qui a vulgarisé tous les chefs-d’œuvre de l’art,
et les a mis à la disposition de toutes les classes de la société.

Quelques personnes, inquiétées outre mesure de cette activité parti-
culière à notre époque, qui fait rechercher, avec un égal empresse-
ment , les meubles gothiques et les vases de Chine, les châteaux de la
Renaissance et les chalets en bois découpé, ont dénié aux propriétaires
de ces objets disparates le goût artistique qui a pour base l’harmonie,
et qui prescrit de réunir, autant que possible, toutes les formes d’un
même style et toutes les productions d’un même temps.

Mais ces accumulations que l’on blâme avec raison ne sont que l’exa-
gération d’un sentiment louable.

Il faudrait donner à chacun le temps, l’argent et l’espace nécessaire
pour développer, d’une manière complète, chaque face de son activité
et chaque série de ses prédilections.

Alors, au lieu de voir plusieurs objets hétérogènes réunis dans un
même lieu, trop petit pour les contenir, on verrait chaque chose à sa
place, et chaque idée du propriétaire représentée, dans un lieu différent,
par une série de productions analogues, procédant du même esprit et
portant le même cachet.

Mais jusqu’à ce que ce degré de bien-être soit réalisé pour la majo-
rité il faudra encore bien des efforts dans la voie de l’industrie et du
commerce. Il faudra que les nécessités matérielles de l’habitation, du
vêtement et de la nourriture, soient largement et complètement satis-
faites, pour que les masses, plus heureuses et plus éclairées, puissent
apprécier sainement les jouissances intellectuelles.

Les premiers efforts du constructeur doivent donc tendre aujourd’hui
à l’organisation plus complète des services d’utilité publique.

Le progrès industriel et agricole est la condition première du pro-
grès artistique et moral.

(I) Pour la suite des Numéros, voir les Nouvelles Annales de la Construction et le
Portefeuille économique des Machines.

0 — 5.

NOTES ET DOCUMENTS.

lies Bureaux de surveillance des voitures de place

sur les boulevards de Paris.

PL. 15-16.

La décoration des promenades publiques et des chaussées principales
dans les grandes villes est un des points les plus intéressants qui puis-
sent occuper le constructeur.

La vie des anciens se passait toute entière sur la place publique,
dans la rue, au grand jour.

Le soleil de la Grèce et de lTtalie facilitait les fréquentes réunions
du forum, de l’agora, du gymnase et de l’amphitéâtre. Là se trouvaient
alors les statues et les chefs-d’œuvre de l’art qui, de nos jours, sont en-
fouis dans les musées et les habitations particulières.

Les promenades publiques et les boulevards sont aujourd’hui les
seuls points où la foule se réunisse encore pour vivre d’une sorte de
vie commune. Si l’on veut s’adresser au sentiment général, c’est donc
là qu’on devra le faire. Là seulement on se trouvera devant le public
dans la plus large et la plus complète acception du mot.

Les boulevards de Paris sont, en ce moment, le point du monde en-
tier où se trouvent accumulées le plus de formes décoratives modernes
de toute espèce.

C’est pour ce motif que nous nous proposons d’en publier les princi-
paux accessoires, et nous commencerons par les bureaux de surveil-
lance qui sont les plus importants d’entre eux, quoique, à la vérité,
ils rentreraient plutôt dans la construction proprement dite.

Les bureaux dont il s’agit sont destinés à loger, pendant le jour, les
inspecteurs-surveilants des voitures de place.

Ils servent à la fois à distribuer gratuitement l’eau aux chevaux, au
moyen d’un robinet spécial, à donner l’heure aux cochers, et à rece-
voir les registres du contrôle, avec les autres objets nécessaires au
service.

Leurs proportions sont assez heureuses, et leur décoration en me-
nuiserie, très-simple d’ailleurs, est de bon goût et bien étudiée.

Leur prix total est de 800 francs environ, eu égard au grand nom-
bre de bureaux semblables qui ont été construits à la fois.

Les Kiosques lumineux pour la vente «les Journaux.

PL. 17.

C’est une idée de publicité qui a donné naissance aux kiosques lu-
mineux dont toute la ligne des boulevards se trouve garnie au-
jourd’hui.

Autrefois les marchands de journaux étaient accroupis dans des
guérites en planches, aussi mal jointes que mal taillées, et c’est tout au
plus si le revers de ces habitacles incommodes était recouvert de quel-
ques affiches irrégulières et mal posées.

On ne peut donc qu’applaudir à la transformation heureuse qui a
donné tout à la fois satisfaction aux nécessités du commerce et à celles
du bon goût

Le prix total d’une guérite vitrée de ce genre est de 600 francs en-
viron.

1858. —2
 
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