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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 3.1859

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No 2 (Mars-Avril 1859)
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9

ALBUM DE L'ART INDUSTRIEL. — 3“ ANNÉE. — MARS-AVRIL 1 859.

10

VI0 2. — i5Uars-2lDrU 1859.

PL. 7, S, 9, 10.

Sommaire.

TEXTE. — Projets et propo»i!ion» utile». —80. Création d’une Exposition
publique et permanente des œuvres des artistes vivants. — Notes et Documents.
— Balcon en fonte et en fer forgé de l’hôtel des Dépôts et Consignations, quai d’Orsay,
à Paris (PL 7). — Grilles et rampes d’escalier en fer forgé, styte Louis XV (PL 8).—
Porches et détails en bois découpé (PL 9).— Balustrades en bois découpé (PL 10). —
Les statues militaires de la France. — Chronique des Beaux-Arts. — L’exposi-
tion universelle des Beaux-Arts de 1859. — Aménagements du Palais de l’Industrie,
en vue de l’exposition des Beaux-Arts. — Translation du buste de Napoléon I" au
Louvre.— Statue équestre de Jeanne d’Arc à Vaucouleurs. — Création d’un nouveau
cours de dessin, à l’école des Beaux-Arts de Lyon. — Les peintures murales de la
salle des Etats-Généraux au nouveau Louvre.— Les nouveaux bancs du boulevard
Montmartre. — Découverte d’un nouveau tableau de Raphaël.

im.anciies. — 7. Balcon en fonte et en fer forgé de l’hôtel des Dépôts et Con-
signations. — 8. Grilles et rampes d’escalier en fer forgé, style Louis XV. — 9. Porches
et détail» en bois découpé.— lü. Balustrades en bois découpé.

PROJETS ET PROPOSITIONS UTILES.

S9, Création d’une Exposition publique et permanente

des œuvres des artistes vivants.

Il devrait exister, dans chaque ville principale, à Paris, à Lyon, à
Marseille, à Bordeaux, et dans les capitales de l’étranger qui n’en se-
raient pas déjà pourvues, des Expositions publiques et permanentes des
Beaux-Arts.

Ces expositions, gratuites certains jours de la semaine, seraient ou-
vertes, moyennant un droit d’entrée, d’autres jours pendant lesquels
les artistes pourraient y travailler plus librement à la copie ou à l’étude
des tableaux exposés.

Un comité spécial se chargerait de la perception du droit d’exposi-
tion, de la recette des entrées aux jours réservés, de la vente et de la
reproduction des ouvrages exposés, avec le consentement des artistes.
Les galeries, parfaitement éclairées et disposées pour l’objet dont il
s’agit, devraient être situées dans le quartier le plus fréquenté de
chaque ville, et avoir une entrée très-apparente, déjà garnie de tableaux
et de statues, avec vestibule largement ouvert sur la voie publique.

Dans l’intérieur, des sièges et des tables commodes devraient être
disposés pour le repos et pour le travail des visiteurs.

Chaque tableau devrait porter son titre, la date de son achèvement,
le nom, et au besoin l’adresse de son auteur.

Jl serait peut-être même bon d’y ajouter dans un cartouche mobile
une mise à prix fixée par le Comité de vente, d’accord avec l’exposant,
et dont le minimum serait arrêté au moment de l’admission.

Une telle combinaison aurait de nombreux avantages :

Elle rapprocherait le public delà question d’art, qu'il n’est que trop
souvent disposé à négliger.

Elle permettrait à chacun d’aller choisir, parmi les ouvrages exposés,
qui seraient classés par séries de sujets analogues, celui qui convien-
drait le mieux à son goût et à ses préférences.

Les artistes, de leur côté, trouveraient dans le libre accès du public
auprès de leurs œuvres, une occasion d’encouragements utiles ou de
profitables leçons.

Us trouveraient enfin, dans le patronage du Comité de direction, une
garantie de vente presque certaine, et de placement aussi avantageux
que possible.

Nous prions toutes les personnes qui partageraient notre avis, de
vouloir bien nous indiquer les perfectionnements que l’on pourrait ap-
porter à ce programme et nous éclairer de leurs bons conseils.

Il nous semble impossible qu’une idée aussi simple ne puisse pas
passer un jour du domaine des projets dans celui des faits, et qu’eii ré-
unissant toutes les opinions favorables qui peuvent exister dans le même
sens, on ne puisse pas arriver promptement à une heureuse solution.

C. A. Oppermann.

Paris. — 1" Mars 1859.

(1) Pour la suite des Numéros, voir les Nouvelle» Annales de la Construction, le
Portefeuille économique des Machines et les Nouvelles Annales de VAgriculture.

O — 10.

NOTES ET DOCUMENTS.

Balcon en fonte et en fer forgé

de l'Hôtel des Dépôts et Consignations, quai d’Orsay, à Paris.

PL. 7.

Depuis le xvme siècle, on semble avoir perdu le secret des beaux
balcons en fer forgé, des rampes et des appuis de fenêtre aux lignes
gracieuses et sévères, telles que les présentent tant d’aciens hôtels,
tant de constructions civiles et religieuses du temps de Richelieu, de
Louis XIV, de Louis XV, et même de Louis XYI.

Une des plus heureuses imitations qui en aient été faites dans ces
derniers temps, une création moderne, à proprement parler, est le
beau balcon en pierre et en métal qui occupe le fond de la cour de
l’hôtel des Dépôts et Consignations, et dont le motif se reproduit en-
core dans les petits balcons latéraux qui ornent les ailes en retour du
bâtiment principal.

L’alternance d’un petit panneau, formant pilastre, au-dessus des
consoles, et d’un grand panneau, formant remplissage et fleuron au-
dessus des baies de la construction, est une combinaison très-heureuse
dans les constructions de ce genre.

Elle y introduit une variété agréable tout en établissant une harmonie
motivée entre les ossatures de la maçonnerie et les parties corres-
pondantes du métal.

Des clefs de voûte sculptées en tête de lion surmontent les arcades
du rez-de-chaussée et contribuent encore, par leur dessus en forme de
consoles, à soutenir le balcon.

Nous n’avons pu connaître exactement le prix de revient de ce bal-
con, mais on peut estimer que, par mètre courant, la partie métallique,
supposée en fer forgé, pourrait coûter environ 300 fr.

Exécutée en fonte, le prix en est bien plus réduit, et peut être fixé
à 90 ou 100 fr. par mètre tout au plus.

Grilles et rampes «l'esealier

en fer forgé, style Louis Xïr.

Pl. 8.

Pour rester dans le môme ordre d’idées, nous avons réuni dans la
Pl. 8 divers motifs de dessus de porte, de grilles et de rampes d’escalier
en fer forgé, qui nous ont paru de bon goût, et qui pourront, dans tous
les cas, servir de point de départ pour la recherche d’autres motifs
analogues.

La fig. 1 représente un dessus de porte pour grille de parc ou porte
d’entrée de jardin.

La fig. 2 est une grille du même style, qui peut être combinée avec la
porte précédente pour former un seul et même ensemble.

Le N° 3 est un dessus de porte à jour que nous avons trouvé à Mar-
seille.

Le N° A a la même origine.

Les N°* 5 et 6 sont des pilastres en fer forgé qu’il faut supposer re-
dressés verticalement pour être dans leur position normale, sinon il
faudrait en rendre le dessin symétrique.

Enfin le N° 7 est une rampe d’escalier provenant d’un hôtel d’Avi-
gnon. Le motif en est assez riche en exécution. Les fleurons accessoires
et la partie centrale du panneau sont dorés.

Le prix moyen de ce genre de décorations en fer forgé peut être évalué
à lf.OO le kilogramme. En fonte ce ne serait que 0f.50 à 0f.60, mais ce
serait alors un produit artificiel et très-fragile qui n’aurait aucune
valeur aux yeux de l’artiste, puisque les formes représentées par la
PI. 8 supposent essentiellement l’emploi du fer forgé.

Porches et détails en bois iléeoispé.

PL. 9.

L' .-trchilektonisches Skizzenbuch de Berlin publie, dans une de ses

1859. — 2
 
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