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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 3.1859

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No 2 (Mars-Avril 1859)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26969#0014
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H

ALBUM DE L’ART INDUSTRIEL. — 3* ANNÉE. — MARS-AVRIL 1 859.

12

dernières livraisons, une série de jolis motifs de construction en bois
découpé, dont nous extrayons cette planche et la suivante, qui seront,
aux yeux de nos lecteurs, la meilleure recommandation du recueil dont
il s’agit.

La figure principale de la Pi. 9 représente un porche, formant l’en-
trée d’un établissement de bains, et la petite figure placée à côté en
donne la coupe réduite à un peu moins de moitié.

Les autres figures représentent des fleurons, des chevrons décorés,
des dessous de balcon, des consoles, des chapiteaux ornés et trois mo-
tifs de balustrades en bois découpé.

Baliistniiles en bais «léeoupé.

PL. 10.

La Pi. 10 représente huit nouveaux motifs de balustrades en bois
découpé.

Les numéros 1, 2 et 3 ne présentent rien de particulier.

Les numéros A à 8 sont accompagnés de lambrequins inférieurs qui
peuvent d’ailleurs aussi, isolément, être considérés comme des motifs
de lambrequins ordinaires de petite dimension.

Le prix, par mètre courant, de ce genre de balustrades peut être
évalué de 15 à 20 fr., suivant la complication du motif. S’il est exécuté
à la machine, il peut être évalué de 12 à 15 francs seulement.

lies Statues militaires de la Franee.

Les services qu’une nation honore de préférence à tous les autres
sont les services militaires; il y a, dans les périls bravés pour la défense
du pays ou pour le maintien de sa grandeur et de sa dignité politique,
quelque chose qui frappe vivement l’imagination des hommes. Il n’est
donc pas surprenant que les statues élevées à nos grands capitaines
soient de beaucoup les plus nombreuses, et que les époques même les
plus éloignées de notre histoire aient des représentants parmi les élus
de la nation.

Statue de Guillaume le Conquérant à Falaise.

C’est ainsi que la ville de Falaise a voulu que la statue équestre de
Guillaume le Conquérant décorât une de ses places.

Cette statue, de dimension colossale, est l’œuvre de M. Rochet; le
jet en est puissant et hardi, mais l’exécution un peu fruste.

Le cheval est trop massif et manque de style. Sous le dernier gouver-
nement, on considéra le projet de cette statue comme une sorte de pro-
testation contre l’alliance anglaise, et une menace contrFdes voisins
trop heureux.

Nous ne voulons voir, dans cette manifestation, qu’un hommage
rendu au redoutable capitaine qui sut conquérir un royaume et con-
server sa conquête.

Statue de Charles d’Anjou à Hyères.

Vers la même époque, M. Daumas a exécuté, pour la ville d Hyères,
la statue de Charles d’Anjou, qui, comme Guillaume, sut être conqué-
rant et roi.

Statue de Raimbaul III d'Orange.

D’antres illustrations du moyen âge ont été évoquées par nos villes
reconnaissantes.

La ville d’Orange a chargé M. Daniel d’exécuter la statue en marbre
de Raimbaut III, le plus populaire et le plus glorieux de ses anciens
princes.

Statue du roi René à Angers.

Un autre souverain, dont la mémoire est encore honorée non-seule-
ment en Provence et à Naples, mais encore dans l’Anjou, le roi René a
été l’objet d’un hommage de même nature. Une statue en bronze a été
érigée sur une des places delà ville d’Angers, à ce roi chevalier, légis-
lateur, peintre et poète, qui hâta, et par ses encouragements et par son
exemple, le grand mouvement de la renaissance des lettres et des arts.
M. David (d’Angers) a exécuté cette statue ainsi que les bas-reliefs qui
décorent son piédestal. Ces bas-reliefs représentent tous les comtes et
ducs d’Anjou, depuis Roland et Robert le Fort , jusqu’au roi René et
à la grande Marguerite.

Le roi René, la couronne en tête, porte l’armure d’un chevalier de
son temps; à ses pieds sont placés divers attributs, un livre, une pa-
lette, un ciseau. M. le comte de Quatrebarbes, originaire de l’Anjou,
et jouissant dans cette province de la considération que donnent un
esprit cultivé et une grande fortune dont il sait faire un noble emploi,
a conçu, le premier, le projet de ce monument, qui a élé exécuté en
grande partie à ses frais. M. le comte de Quatrebarbes avait pour le

roi René une de ces passions d’historien, de poëte et de savant qui, pour
se satisfaire, ne reculent devant aucun sacrifice.

Il a publié, également à ses frais, une magnifique édition des œuvres
de ce prince, dans laquelle il s’est attaché à rehausser tous ses mérites
si divers, comme poê'te, sculpteur et peintre.

Statue du chevalier Bayard à Grenoble.

Depuis longtemps la statue de Bavard, le chevalier saus peur et sans
reproche, s’élève sur l’une des places de Grenoble. Cette statue est
l’œuvre de M. Raggi.

Statues de Jeanne d’Arc et de Jeanne Hachette.

Les deux héroïnes françaises, Jeanne d’Arc et Jeanne Hachette, ne
pouvaient être oubliées dans cette sorte de mouvement général de la
reconnaissance nationale.

Beauvais a fait élever à Jeanne Hachette un monument qui décore
la statue delà courageuse jeune fille, par M. Vital-Dubray.

Quant à Jeanne d’Arc, vers la fin du dernier règne, la ville de Vau-
couleurs avait pris l’initiative et avait inauguré une copie en fonte de la
charmante statue de la princesse Marie. M. Pettes, sculpteur, a, depuis,
été chargé, à la suite d’un concours, de l’exécution d’une statue monu-
mentale que cette même ville a voulu élever à la Pucelle , et â 1 heure
qu’il est, Neufchâteau, chef-lieu d’arrondissement où est née l’héroïne,
prépare une troisième statue. La ville de Rouen, de son côté, décida
qu’un monument expiatoire, surmonté de la statue en marbre de Jeanne
d’Arc sur le bûcher, serait élevé sur la place même où elle fut brûlée.
Cette statue, l’un des derniers ouvrages de M. Feuchères, est achevée
depuis longtemps : elle se distingue par le soin des détails et par sa posç
expressive et naturelle; mais l’exécution du monument expiatoire ayant
été suspendue, elle n’a pu être encore inaugurée.

Le plus important des monuments élevés, à la mémoire de Jeanne
d’Arc est la statue équestre et en bronze que lui a votée la ville d’Or-
léans, et dont l’inauguration a eu lieu en 1853. Cette statue, ouvrage
de M. Foyatier, a été érigée sur la place du Martroi. Elle manque de
style et sent trop la convenlion. C’est une Jeanne d’Arc de théâtre, et
l’on regrette que M. Foyatier ne se soit pas montré aussi jaloux que
M. Ingres de nous représenter l’héroïque pucclle telle que 1 histoire et
la tradition nous la dépeignent, telle que M. de Baranie nous l’a fait
connaiire, courageuse, humble, naïve, en un mot qu’il ne lui ait pas
donné une attitude plus naturelle et plus modeste, mais surtout qu’il ne
se soit même pas mis en peine de la revêtir, sinon de l’armure attribuée
à tort à Jeanne d’Arc que l’on voit au Musée d’artillerie, du moins
d une armure du temps. C’est tout â la fois une pensée et une certaine
exactitude de détails qui donnent aux monuments de ce genre ce ca-
ractère de noblesse et de vérité qui les distingue des œuvres de la mé-
diocrité.

Statue de Henri IV.

Le plus populaire de nos rois, Henri IV, a été, comme Jeanne d’Arc,
l’objet d’hommages multipliés.

La restauration, qui, à défaut de sympathies qu’elle n’avait pu exci-
ter, avait habilement tiré parti de celles que le souvenir du brave et
bon roi inspirait au peuple, se couvrant de sa popularité et de sa gloire
comme d’un manteau, avait donné l’impulsion à ce mouvement qui s’est
continué sous le dernier règne. Après la révolution de Juillet, plusieurs
villes ont, en effet, élevé des stalues au fin et vaillant Béarnais. La
statue en marbre de M. Raggi que nous avons vue exposée dans la cour
du Louvre il y a quelques années, et qui se distingue plutôt par l’exécu-
tion et par la perfection de certains détails que par un grand caractère,
mais qui, du moins, a le mérite de n'êtrc ni théâtrale ni maniérée, est
le type qui semble universellement adopté. Pau et Nérac sont les deux
villes dans lesquelles cette statue ait été le plus récemment inaugurée.

Statue de Grillon à Avignon.

Le plus brave des compagnons du roi Henri, Crillon, doit sansdoute
à l’amitié du prince qui a si familièrement exalté son courage le monu-
ment que la ville d’Avignon a élevé en son honneur. G'esl M. Brian qui
a exécuté la statue du brave par excellence.

Statues diverses.

Ces hommages rendus aux services militaires embrassent tous les
temps et confondent toutes les époques. Si Grenoble dresse une statue
à Bayard, et si le monument de Du Guesclin s’élève sur l’emplace-
ment du château de Lamothe-Broom; si les généraux de Louis XIV, les
Fabert, les Turenne et les Chevert revivent, en marbre ou en bronze,
sur les places de leurs villes natales, Fabert à Metz, Turenne à Sedan,
 
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