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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 3.1859

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No 4 (Juillet-Août 1859)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26969#0022
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ALBUM DE L’ART INDUSTRIEL. — 3* ANNÉE. —JUILLET-AOUT 1859.

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Cette fontaine vient d’être démontée pour être soumise à un cuivrage
galvanoplastique qui en rendra l’aspect plus ricbe et qui la préservera
également de la détérioration que les eaux séléniteuses font éprouver à
la fonte.

Fontaine de l'FIjsée-Bourlmn.

Pt. 16.

Cette fontaine, d’un style beaucoup plus simple que les deux précé-
dentes , présente une sobriété de détail de bon goût, et tire tout son
effet de l’heureuse convenance de ses proportions.

Elle est formée d’un bassin de 5m.60 de diamètre, élevé d’une marche
au-dessus du sol. Au centre du bassin se trouve un piédestal hexagonal
en marbre, et sur chacune de ses faces est sculpté un coquillage. Au-
dessus du piédestal un groupe de dauphins dont la croupe se con-
tourne en doucine forme le support de la vasque qui a 3 mètres de
diamètre.

La vasque en est la partie la plus riche et la plus gracieuse; l’eau
jaillit en gerbe en son milieu et retombe en nappe sur ses bords.

Le poids de la fonte employé pour cette fontaine a été

de 5,300 kilogrammes à D.2Ô le kilog. . . . 6,3601

Peinture et dorure. 5A0

Total. 6,900f

Ceci n’est le prix que de la fontaine proprement dite; pour avoir la
valeur de l’ensemble de la construction, il faudrait y ajouter le prix de
revient des ouvrages en maçonnerie, et des travaux hydrauliques.

Fontaine «Ses Quatre-Saisons

au carré Marigny (Champs-Elysées).

PL. 17.

La fontaine des Quatre Saisons est composée d’une manière analo-
gue à celle de la place Louvois, mais à une échelle plus réduite, et avec
un seul rang de figures allégoriques.

Ces figures sont quatre génies représentant les différentes saisons de
l’année.

Fontaine «le 'Venu».

Pl. 17.

Cette fontaine représente Vénus sortant des eaux.

Elle est d’une grandeur intermédiaire entre la précédente et celle de
l’Élj’sée Bourbon.

Itlcsaïque» et Bovilures

de Style Mauresque.

PL. 18.

Nous continuons à réunir par séries les ornements des différents
genres qui nous paraissent les plus dignes de fixer l’attention.

La fig. 1 représente une rosace que nous avons trouvée dans le fond
d’un dôme de mosquée, en Algérie.

La fig. 2 est une bordure pouvant servir de remplissage à une mé-
tope ou d’encadrement à un autre motif de mosaïque du même genre.

Le n° 3 est un motif de remplissage de panneau qui se reproduit
fréquemment dans les édifices Mauresques.

Le n° h et le n° 5 sont deux petites bordures courantes assez usitées
dans les broderies et les peintures murales des Arabes.

De la Décoration de» pan» de bois.

Pour décorer un pan de bois d’une manière rationnelle et caracté-
ristique il faut, conformément aux principes qui régissent tout système
d’architecture, mettre en évidence les données essentielles de la con-
struction, c’est-à-dire laisser les bois apparents. Cette méthode, con-
stamment suivie autrefois, adonné de très-heureux résultats, et plusieurs
de nos anciennes cités renferment, encore aujourd’hui, de précieux té-
moignages du goût et de la richesse d’ornementation dont la décora-
tion des pans de bois est susceptible.

Nos pères se gardaient bien de dissimuler ces constructions; de les

couvrir d’un enduit, pour leur donner la fausse apparence de murs en
maçonnerie; d’y marquer des refends ou des bossages, pour indiquer
de la pierre où il y avait du bois. Us montraient franchement ce qui
était; la construction en bois avait son caractère distinctif, de même
que la construction en briques ou en pierres; et, de ces pièces de bois
diversement sculptées, se combinant suivant des dessins variés et plus
ou moins symétriques, des couleurs dont ils les couvraient, des saillies
et de la hardiesse que permettait le mode de construction, ils savaient
tirer le meilleur parti. C’étaient des formes incessamment nouvelles et
accidentées; c’étaient une décoration légère, originale, rationnelle dans
son ensemble, pleine de caprices dans ses détails, éminemment pitto-
resque.

Certes, sous le rapport de l’art, un mur en pierre de taille produit, à
un certain point de vue, un meilleur effet qu’un pan de bois; il a quel-
que chose de plus monumental; il annonce plus de puissance; il pro-
met plus de durée et un meilleur abri; et cependant, tel est sur notre
esprit l’empire du vrai, tel est le charme de la naïveté, que la vue de
ces vieilles maisons en bois ne nous cause pas moins de plaisir que
celle des constructions contemporaines en pierre. On les comparerait vo-
lontiers aux fabliaux du moyen âge, ou aux gracieuses poésies légères
de la Renaissance. Il y a là un genre d’attrait tout particulier, que nous
demanderions en vain à des compositions plus importantes ou d’un
goût plus sévère.

On trouve encore dans plusieurs de nos provinces, et surtout en Nor-
mandie, un assez grand nombre de constructions de ce genre d’une
date un peu plus récente, qui sont également décorées avec beaucoup
de richesse et de goût, mais dans un autre style d’architecture. Les
formes de la Renaissance y remplacent celles du moyen âge, et sont,
en général, exécutées avec plus de perfection que ces dernières ; les
sculptures surtout y présentent plus de finesse et d’élégance. Par contre,
il y a moins d’originalité dans l’ornementation, et, parfois, moins de
vérité dans la disposition générale; quelques-unes d’entre elles portent
à penser que la forme a dominé le fond dans l’esprit de leur auteur.

Décoration «les combles.

Les combles sont rarement apparents à l’intérieur dans les édifices
qui réclament un certain luxe d’architecture. Ils sont cachés, ou par des
voûtes, ou par des planchers que supportent les entraits des fermes. Ce
dernier système a été employé flans (les édifices fort importants, et,
quoique moins monumental que le premier, il est susceptible de pro-
duire un bon effet. La riche basilique de Sainte-Marie Majeure, à
Rome, est couverte par un plafond en menuiserie qui se relie aux
fermes de la charpente, et qui présente le plus beau caractère, par la
grandeur et la simplicité de sa position, aussi bien que par la richesse
de son ornementation. On voit que cet ouvrage est simplement exécuté
en planches avec ornements rapportés, ces ornements sont dorés et se
détachent sur un fond blanc.

La basilique de Saint-Jean de Latran, dans la même ville, et l’église
de Notre-Dame de Lorette à Paris, montrent également des plafonds
qui sont suspendus à la charpente du comble, mais dont les formes plus
compliquées ne paraissent pas aussi heureuses.

Il serait facile de citer beaucoup d’autres exemples de dispositions
de ce genre; mais ce ne sont point là des décorations de planchers : le
comble est séparé de la salle qu’il recouvre par un plancher qu’on dé-
core; le comble lui-même n’est pas décoré.

Entrons dans quelques détails :

DÉCORATION DES COMBLES DES ÉDIFICES RELIGIEUX.

C’est aux édifices religieux qu’il convient d’avoir recours pour trouver
les meilleurs exemples de décorations de combles. Lors de la con-
struction des premières basiliques chrétiennes, la misère des temps et
des fidèles obligeait à une grande économie dans les dépenses, et ce-
pendant il fallait des salles de vastes dimensions. On prit, en consé-
quence, le parti de laisser apparentes les fermes fort simples qui sup-
portaient les couvertures de ces édifices : plus tard, les progrès de la
nouvelle religion ayant permis d’introduire un peu plus de luxe dans
ses temples, les charpentes reçurent quelques ornementations; elles fu-
rent décorées de peinture, et l’on y introduisit même des agréments
sculptés.

On a reproduit encore cette disposition dans les édifices beaucoup
plus modernes. Ce n’était plus la nécessité de l’économie qui y enga-
geait, mais le désir de rappeler une forme dont le caractère paraissait
religieux parce qu’elle avait été, en quelque sorte, consacrée par les
premiers monuments de la religion. Il faut reconnaître d’ailleurs, que
cette mise en évidence complète de toutes les données de la construc-
tion est entièrement conforme aux conditions fondamentales de l’archi-
tecture; et de ce qui 'précède il ne faudrait point conclure qu’elle soit
 
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