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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 3.1859

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No 6 (Novembre- Décembre 1859)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26969#0033
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ALBUM DE L’ART INDUSTRIEL — 3* ANNÉE. — NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1850.

50

A 9

tt" 6. — tt0wmbre4Dfrrmbrr 1859.

PL. 25, 26, 27, 28, 29, 30.

Sommaire.

TEXTE.— Projets* et propoallion** utiles». — 127. Rectification de la ligne
des feux de la rue de Rivoli.—Notes et documents. — Le Bois de Boulogne
(2” article).— Chapitre V (suite) : Cascades (PI. 29). — Chapitre VI : Forêts, Planta-
tions, Pelouses, Travaux de jardinage, Serres et Pépinières (PI. 30). — Chapitre PII :
Travaux d'architecture; 1° Kiosque central (PI. 25-26); 2° Exèdre (PI. 27-28); 3° Em-
barcadère du bord des lacs ; 4° Pavillons d'habitation des gardes aux entrées du bois
(P1.J21,22,23, 24); 5° Moulin de l’abbaye de I.ongcbamps et maison de garde du mou-
lin ; 6” Tribunes des courses de Longchamps; 7° Brasserie et buffet du Pré-Catelan;
8" Tour de Longchamps ; 9° Grilles aux diverses entrées du bois ; 10° Bancs du Bois
de Boulogne.

PLANCHES. — 25-26. Kiosque central. — 27-28. Exèdre. — 29-30. Détails du
Bois de Boulogne.

PROJETS ET PROPOSITIONS UTILES.

127 (1). Rectification tle la ligne des feux
de la Rue de Rivoli,

et, en général, de toutes les chaussées à pente irrégulière dans les villes.

Lorsque l’on a établi les candélabres à gaz qui éclairent la grande
ligne du Boulevard de Sébastopol, on a eu l’idée ingénieuse de faire va-
rier la hauteur des supports, suivant les mouvements du terrain, de ma-
nière à ce que tous les centres des feux suivissent une ligne régulière,
parallèle à la pente moyenne de cette grande chaussée.

Il n’est personne qui n’ait remarqué la beauté du coup d’œil que
présente la nuit cette longue file de lumières, et l’on regrette que la
même mesure n’ait pas été prise pour les becs de gaz de la rue de
Rivoli, où, dans le voisinage de la place Saint-Germain l’Auxerrois, il
y a un relèvement brusque, d’un aspect très-fâcheux.

Il serait à désirer que, pour l’éclairage de toutes les grandes rues qui
sont droites en plan, on rectifiât la ligne des feux suivant une ligne ré-
gulière en élévation.

C. A. Oppermann.

Paris. — 1" novembre 1859.

NOTES ET DOCUMENTS.

Le Rois (le Roulo$snc.

(Deuxième article.)

CHAPITRE V.

( Suite. )

§ 2. Cascades.

PL. ‘29.

La plupart des cascades du Bois sont faites en roches de grès d’Her-
blay ou de Fontainebleau, ce qui est un contre-sens géologique
puisqu’il n’y a jamais de cours d’eau dans cette classe de ter-
rains naturellement très-perméables ; mais on n’a pas eu le choix ; ce
sont les seuls rochers à formes pittoresques que l’on trouve dans les
environs de Paris, et l’on a dû s’en contenter pour éviter des dépenses
considérables.

Cascade des lacs. — Les premières cascades exécutées sont celles des
lacs du bois, dont la construction remonte à la création de ces lacs;
deux sont situées en tête de chacun d’eux et servent à leur alimenta-

(I) Pour la série complète des Numéros, voir les Nouvelles Annales de la Construc-
tion, le Portefeuille économique des Machines et les Nouvelles Annales d’Agriculture.

O — 15.

lion, tandis qu’une troisième est formée par le trop plein des eaux du
petit lac, se déversant dans le grand.

Ces cascades, qui débitent chacune en moyenne 70 litres par seconde,
sont alimentées, ainsi qu’on l’a déjà indiqué au chapitre précédent,
I>ar de l’eau de Seine refoulée à l’aide des pompes de Chaillot.

Cascade de la Mare aux Biches. — On a construit ensuite la cascade
de la Mare aux Biches formée d’une grotte d’où l’eau s’échappe et se
brise pour tomber dans la mare, et enfin la grande cascade de Long-
champs, la plus importante de celles du Bois.

Cascade de Longchamps. — Les eaux emmagasinées pendant 24 heures
dans le réservoir qui précède cette cascade, s’échappent pendant l’in-
stant de la promenade, en une nappe de 10 mètres de largeur, tom-
bant de 7”.50 de hauteur dans un réservoir inférieur. Deux chistes
latérales accompagnent la nappe principale. Le débit total est de
3000 mètres cubes par heure ou de 800 litres par seconde.

Cette cascade représentée (pi. 22, fig. 4, 5, 6) a été construite dans
un endroit où le Bois se raccorde avec la plaine de Longchamps par
une pente rapide et brusque qui motivait un effet d’eau.

Le rocher présente en flanc un arc de cercle de 60 mètres environ
de développement allant en s’élevant depuis les coteaux jusqu’au centre
occupé par la chute principale, où il atteint une hauteur de 15 mètres
au-dessous du plan des eaux du bassin inférieur.

Les parties latérales sont formées de rochers isolés ou se reliant par
des ponceaux. Le centre (pl. 29, fig. 6) se compose de deux grottes
superposées; en pénétrant dans celle du bas par la galerie d’accès, on
passe sous la chute qui s’échappe de la grotte supérieure; cette der-
nière grotte communique avec le lac de retenue par un souterrain à
travers lequel arrivent les eaux dont le débit est réglé par une vanne
placée à l’entrée du réservoir.

Sauf les remplissages en moellons, le rocher de la grande cascade
est formé de blocs de grès débités et fondus dans la forêt de Fontaine-
bleau et réunis sur place, de manière à reconstituer les roches primi-
tives dont quelques-unes atteignent un volume de 100 mètres cubes.

Il est entré dans sa construction l,6à0 mètres cubes de roches et la dé-
pense, en y comprenant les terrassements et les travaux d’étanchement
du réservoir, s’est élevée à 160,000 fr. Le mètre cube de roche en place
compris ciment et échafaudage est revenu en moyenne à 100 fr. sur
lesquels le débit et le transport à pied d’œuvre avaient été traités à
raison de 47 fr. le mètre.

Ces roches prises à Fontainebleau, dans la forêt de l’État, arrivaient
par la Seine jusqu’au pont de Suresnes, où elles étaient enlevées par
une grue placée à 800 mètres seulement de la cascade. Les travaux
ont été exécutés en quatre mois.

Le prix élevé des constructions on rochers de grès qui entrent pour
plus de 300,000 fr. dans les dépenses du bois, et le désir de se rap-
procher de la nature en plaçant, au milieu des eaux, des roches dont la
constitution géologique ne fût pas une anomalie, ont conduit à em-
ployer un nouveau procédé mis en usage sur les berges du ruisseau
entourant les ruines de l’ancienne abbaye de Longchamps.

Ce procédé consiste à former des blocs en maçonnerie grossière de
moellons, hourdés en mortier de chaux et sable, auquel on donne à
peu près la forme qu’on veut obtenir dans la construction du rocher,
puis à appliquer sur cette maçonnerie, un enduit en ciment.

Le ciment est gâché assez liquide pour pouvoir être projeté avec la
truelle sur les pierres et les joints, puis moulé à l’aide d’un pinceau au
moyen duquel on donne à la masse l’aspect extérieur de roches cal-
caires naturelles.

Ce mode de construction qui permet de se livrer à toutes les fan-
taisies de l’imagination, est à la fois rapide et économique; les rochers
établis dans ce système à Longchamps, et qui soutiennent des remblais
de 5 mètres de hauteur ne sont revenus qu’à 37 fr. le mètre cube.

Quelques essais de fabrication artificielle de stalactites sous les
grottes n’ont pas complètement réussi à cause de la qualité des ci-
ments, mais donneraient certainement de bons résultats si l’on em-
ployait du ciment de Portland.

La dépense totale des pièces d’eau, des lacs, des ruisseaux et des

1S59. —7
 
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