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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 4.1860

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No 1 (Janvier-Février 1860)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26966#0011
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* L’A RT INDUSTRIEL. — 4" ANNÉE. — JANVIER-FÉVRIER 1860.

5

Les fig. 2, 6 et 7 représentent divers modèles de clôtures, dont les
prix par mètre sont respectivement de 14 fr., 12 fr., et 11 fr.

Clôture en fil «le f*er rontl «lu Pavillon «le l’Horloge »

aux Champs-Élysées, à Paris.

PL. 4. Fig. 1.

La clôture du Pavillon de l’Horloge aux Champs-Élysées, qui est indi-
quée par la fig. 1 de la PI. 4, est surtout remarquable par sa simplicité;
elle a une hauteur de 1”.10. Elle est formée par des montants verticaux
espacés de 0“.12, scellés dans le sol, et recourbés en demi-cercle à la
partie supérieure de la grille. Entre chacun de ces montants sont dis-
posées des tiges en fer rond fixées sur la traverse inférieure, et sur les-
quelles sont symétriquement soudées des petites portions de courbes
qui s’élèvent au-dessus de la traverse supérieure. L’espace libre compris
entre ces tiges et les montants est occupé par des fils de fer rond de
0“.40 de longueur qui reposent également sur la traverse du bas.
Toutes ces parties sont reliées par une traverse intermédiaire qui est
placée à 0n,.35 au-dessus du sol. Cette grille est revenue .4 25 fr. en-
viron le mètre courant.

Clôture en fil «le fer rontl «lu Pavillon Ledoyen.

aux Champs-Élysées, à Paris.

PL. 4. Fig. 2.

La hauteur de la clôture du Pavillon Ledoyen, aux Champs-Élysées,
ainsi que celles des deux traverses destinées à la consolider, sont exac-
tement les mômes que dans la grille précédente. Les montants sont
droits et espacés de 0,n.12. L'espace libre est occupé, entre les deux
traverses inférieures, par des fils de fer rond de 0”.40 de hauteur.

Ces diverses parties sont réunies entre elles, en haut et en bas, par
des ornements dont l’heureux effet donne à l’ensemble un caractère
beaucoup plus riche que celui de la grille du Pavillon de 1 Horloge.

Armoiries de France, <E"Angleterre» des États-Unis,

de Prusse, de Russie, d'Autriche et de Piémont.

Pl. 5-0.

Le but que nous nous sommes proposé en publiant les PI. 5 et 6 étant
de présenter les armoiries de la France et celles des principales nations
du monde, telles qu’elles sont appliquées par les artistes et les construc-
teurs, nous n’avons pas cru devoirremonter ici à l’origine du Blason ainsi
qu’aux nombreux systèmes que l’on trouve chez les anciens auteurs. Nous
nous bornerons à rappeler que les véritables armoiries ne datent que des
croisades, c’est-à-dire du xii” siècle,et quelques notions élémentaires sur
l’Art héraldique qui sont destinées à faciliter l’intelligence de nos dessins.

Notions élémentaires sur l'Art héraldique. — Émaux.— La première
connaissance du blason consiste encelledesémaux et des figures del’Écu.

On appelle émaux, les métaux, les couleurs et les fourrures dont on
peint les armoiries; ils comprennent:

1° Les métaux qui sont l’or et l’argent;

2“ Les couleurs qui sont : le bleu, le rouge, le vert, le violet et le
noir qui prennent les noms d’azur, de gueules, de simple, de pourpre
et de sable;

3° Les fourrures qui sont : l’hermine, la contre-hermine, le vair et le
contre-vair.

Voici comment ces divers émaux sont représentés en gravure ou en
sculpture lorsque l’on ne veut pas les colorier par les teintes elles-
mêmes :

Or. — Par un ponctué noir.

Argent. — Blanc.

Azur. — Par des lignes horizontales.

Gueules. — Par des lignes verticales.

Simple. — Par des lignes inclinées allant de la gauche du haut de
l’écu vers la droite du bas.

Pourpre. — Par des lignes inclinées allant de la droite du haut de
l’écu vers la gauche du bas.

Sable. — Par un quadrillé composé de lignes horizontales et verti-
cales croisées.

Les fourrures sont alors indiquées de la manière suivante :

Hermine. — Par une série de flèches verticales terminées par deux
petits traits horizontaux.

Vair. — Par des figures composées de deux traits verticaux, termi-
nées par des lignes inclinées formant une angle légèrement obtus.

Contre-hermine. — La contre-hermine est l’hermine renversée, et
de même le contre-vair est le vair renversé.

Autrefois, on ne s’écartait pas des règles du blason, qui défendent de
mettre couleur sur couleur, ni métaux sur métaux, à moins que les
armes ne soient enquérantes, c’est-à-dire, composées contre les règles

ordinaires, afin d’attirer davantage l’attention, et de faire rechercher la
raison qui a engagé le souverain à les donner ainsi pour perpétuer et
mettre plus en lumière le souvenir d’une action mémorable; mais ac-
tuellement ce cas est assez fréquent.

La manière de blasonner un écu d’armoiries, est de commencer par
son champ, et ensuite par les principales pièces qui le chargent. Par
exemple, l’écu d’armoiries de S. M. l’Empereur des Français porte,
d’azur, à l’aigle d’or, empiétant un foudre du même.

Figures du blason. — Toutes sortes de figures peuvent entrer dans
la composition du blason, mais elles rentrent toutes dans une des quatre
divisions suivantes :

1» Les figures de tous les corps naturels et sensibles à nos sens, les
astres, les pierres, les plantes et les animaux, etc. ;

2° Les figures artificielles, ouvrages des hommes, comme les instru-
ments de guerre, de chasse, d’agriculture, de navigation, etc. ;

3° Les figures du caprice et de l’imagination, comme les animaux
chimériques dont on trouve de si nombreux exemples;

4° Les figures dites héraldiques et les pièces honorables, qui sont
comme la base et les règles sur lesquelles la science du Blason est
fondée.

Partitions de Vécu.— Toutes les figures qui composent l’Écu, consis-
tent en de simples traits diversement tirés sur le champ : on les appelle
héraldiques, par ce qu’elles ont été composées par les hérauts des an-
ciens tournois, à l’imitation des coups portés ou reçus dans ces sortes
de joules. Elles sont au nombre de quatre savoir : le parti, le coupé,
le tranché, le taillé. De ces divers traits se forment les écus écartelés.

Le parti est formé par une ligne verticale qui divise l’écu en deux
parties égales.

Le coupé est une raie horizontale qui divise aussi l’écu en deux par-
ties égales.

La tranché est formé par une ligne diagonale qui part de l’extrémité
supérieure gauche de l’écu et se termine à l’extrémité droite inférieure.

Le taillé se compose également d’une ligne diagonale dont l’inclinai-
son est inverse de la précédente.

L’écu écartelé est composé du Parti et du Coupé, il est indiqué par
deux raies, l’une horizontale, l’autre verticale, qui divisent ainsi l’écu
eu quatre parties égales.

Ces traits servent aussi à former les pièces honorables qui sont au
nombre de neuf: le chef, la fasce, le pal, la croix, la bande, la barre,
le chevron, le sautoir, et le franc-canton ou quartier.

Pièces honorables du blason.—Ces pièces, en leur juste étendue, doi-
vent occuper le tiers du champ ou elles sont posées. Elles sont nommées
honorables parce qu’elles sont les premières pièces qui aient été mises
en usage par les hérauts, et qu’elles composent le blason de plusieurs
maisons qui se sont illustrées depuis l’invention des armoiries.

Du chef. — Le Chef occupe la plus haute partie de l’écu ; il se forme
par un trait horizontal qui divise l’écu en deux parties inégales, la par-
tie inférieure étant la plus grande. Chef est un vieux mot qui a été dit
anciennement pour la tête de l’homme, et qui la représente en étant
placé dans la plus haute partie des armoiries.

De la fasce. — La Fasce est située au milieu de l’écu, et s’y trouve
figurée par deux lignes horizontales qui divisent l’écu en trois parties
égales ; les anciens l’ont nommée faisse ou fesce. Selon quelques au-
teurs, les fasces représentent l’écharpe que le chevalier portait à la
guerre en forme de ceinture.

Du pal. — Le Pal occupe le milieu de l’écu et se forme par deux
lignes verticales qui le découpent en trois bandes égales; il représente
un pieu posé debout. C’est, disent les auteurs, la marque des juridic-
tions; il se donnait aux tournois, à celui qui avait rompu courageuse-
ment les pieux d’une palissade.

Les Romains avaient coutume d’offrir une couronne formée par des
pieux ou pals (Couronne vallaire), en récompense au vainqueur qui
rompait ou franchissait les palissades du camp ennemi.

De la croix. —La Croix s’étend par les branches jusqu’aux bords de
l’écu, et laisse quatre cantons vides aux coins. La croix ordinaire se
forme par deux lignes verticales et deux horizontales. Il est des croix
de diverses sortes; le Père Ménétrier, qui a écrit un des meilleurs ou-
vrages qui aient été faits sur le blason, en compte jusqu’à quarante es-
pèces.

De la bande. — Elle est posée d'angle en angle, de la droite du haut
de l’écu vers la gauche du bas ; elle se forme par deux lignes inclinées ;
elle représente les écharpes que les chevaliers portaient sur l'épaule ;
sous Charles VI, ces écharpes étaient appelées bandes.

De la barre. — Elle est posée dans le sens contraire à la bande, et
formée par deux lignes inclinées à gauche. Cette pièce était ancienne-
ment, pour l’ordinaire, une brisure que prenaient en France les enfants
naturels; mais il faut observer que les étrangers portent la plupart de
leurs cordons dans un sens contraire aux nôtres, ce qui pourrait avoir
donné lieu à la position de la barre, surtout dans les écus étrangers.
 
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