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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 4.1860

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No 1 (Janvier-Février 1860)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26966#0012
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8

L’ART INDUSTRIEL.


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N VIER

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ER 1860.

Du chevron. — Il est composé de deux pièces réunies par le haut en
forme d’un compas à demi ouvert; il se forme par quatre lignes trans-
versales dont deux à droite et deux à gauche. La Colombière dit qu’il
est le symbole du maintien de la conservation; l’iiiéroglyphe de la
Constance et de la Fermeté, parce qu’il sert dans les bâtiments à sou-
tenir le toit qui conserve l’édifice; suivant le Père Ménétrier, il était
primitivement une pièce de lice, de barrière; de toutes les pièces ho-
norables du blason, le chevron est le plus usité.

Du sautoir. — Le sautoir est une croix de Saint-André ou de Bour-
gogne, mais le nom usité en blason est celui de sautoir. On voit dans
les anciens titres cette pièce désignée par le mot de saull ou de saltorium.
C’est, dit encore le Père Ménétrier, une pièce de palissade employée
primitivement à clore un parc et à fortifier un camp.

Du Franc-Canton ou Quartier, et Canton d'Honneur. — Cette pièce
reçoit différentes épithètes suivant les auteurs qui en ont traité; mais
chez les modernes elle est appelée seulement Franc-Quartier. Le
Franc-Quartier doit être moins grand qu’un quartier d’écartelure : c’est
le premier point du Chef; il sert ou de brisure pour les cadets, ou
de Canton d’honneur, en y plaçant une alliance honorable ou une pièce
qui sert à briser les armes d’une branche aînée, etc.

Décoration des von tes.

Appliquer aux voûtes exécutées en pierre de taille le système de dé-
coration qui consiste à mettre en évidence le détail de la construction,
conduirait à marquer la face apparente de chaque voussoir par des re-
fends ou par des bossages; mais ce qui convient h une disposition sim-
ple, facile à apprécier, évidemment conforme aux exigences de la sta-
bilité, peut être insuffisant et même produire un fort mauvais effet en
d’autres circonstances. Que des refends ou des bossages soient tracés
sur un mur, ils présenteront à notre esprit une idée de solidité, et de
solidité d’autant plus grande, qu’ils seront plus accentués, et qu’ils in-
diqueront des pierres de plus fortes dimensions; sur une voûte, ils agi-
raient en sens inverse : ils effrayeraient, loin de rassurer, parce que le
spectateur ne serait pas suffisamment édifié sur le mérite des dispositions
adoptées pour assurer l’équilibre des voussoirs; plus ces pierres lui se-
raient montrées massives, plus il éprouverait de doute sur la stabilité
du système, plus leur chute lui paraîtrait à craindre. Il est d’ailleurs
aisé de concevoir que ce mode de décoration ait été cependant admis
pour les arcades, si l’on considère que dans ces constructions les têtes
des voussoirs sont apparentes, ainsi que les largeurs des pieds-droits
qui supportent la voûte, de sorte que tout y est connu ; la forme de coin
qui s’oppose à la chute des pierres et la puissance du massif qui résiste
à leur écartement. Mais rien de semblable 11e se rencontre dans les
voûtes ordinaires, puisque leur intrados est seul en évidence. Dans un
cas, satisfaction complète est donnée à l’intelligence; dans l’autre, elle
est refusée, et delà impossibilité de plaire par les mêmes moyens.

On tourne la difficulté en modifiant le système de distribution des
matériaux. A des constructions continues on substitue, du moins en
apparence, des constructions discontinues; -au lieu de présenter l’idée
d’une même résistance sur toute la longueur de la voûte, on montre des
parties fortes et des parties faibles, des parties essentielles à la solidité
de l’ensemble et d’autres n’ayant pour but que de clore les intervalles
existant entre les premières ; en un mot, on indique une ossature. De
là, variété dans la forme et possibilité d’y introduire les diverses ex-
pressions qui appartiennent à l’Architecture. Cette disposition, ainsi
motivée par les besoins de la décoration, n’a d’ailleurs rien que de
très-rationnel, et elle pourrait être recommandée par des convenances
purement matérielles, aussi bien au point de vue de l’économie que
sous le rapport des facilités de l’exécution. Soit, par exemple, une
voûte en berceau supportant un plancher, ou chargée d’une manière
quelconque, en quelques points seulementde sa longueur; il conviendra
évidemment de lui donner plus d’épaisseur partout où elle est appelée
à présenter plus de résistance qu’aillcurs. Or qu’on satisfasse à cette
condition d’une manière évidente, c’est-à dire qu’on témoigne de l’aug-
mentation d’épaisseur par une saillie sur l’intrados, et la voûte se trou-
vera divisée de distance en distance par des arcs plus ou moins larges,
plus ou moins saillants. Plus ces arcs présenteront de vigueur et plus
ils seront rapprochés, plus la construction paraîtra solide. On peut
d’ailleurs, au lieu de les laisser lisses, les accompagner de quelques
moulures, les couvrir même d’ornements sculptés, et des encadrements
plus ou moins riches, peuvent être également tracés sur les parties de
voûte qui les séparent, conformément à ce qui se pratique quelquefois
sur les murs. De sorte qu'il est facile de s’assurer par ce moyen de tout
ce qui est essentiel à tout bon système de décoration, de formes vraies,
caractéristiques et susceptibles d’agrément. Enfin qu’à ces parties so-
lides de la voûte correspondent les parties les plus résistantes de la con-
struction qui la supporte, que les arcs doubleaux s’élèvent au-dessus de
chaînes de pierres, de pilastres ou de colonnes, et soient ne harmonie avec

| eux, et il en résultera une unité bien marquée dans l’ensemble de la com-
I position. Là encore, on aura satisfait à la fois à la raison et au bon goût.

On doit reconnaître cependant que quand la peinture ne lui apporte
pas son concours, ce mode de décoration ne présente pas des formes
aussi caractérisées et ne se prête ni à autant de variété ni à autant de
richesse que celui qui a été appliqué aux plafonds. Aussi les Romains
de l’Empire, plus sensibles aux expressions riches et accentuées
qu’aux charmes de la simplicité et de la vérité, ne purent-ils pas se ré-
soudre à s’y renfermer pour toutes leurs voûtes, et adoptèrent-ils ici
un parti analogue à celui qu’ils suivirent pour la décoration des ar-
cades. Doués, en matière d’Art, d’une faible puissance d'initiative, ils
empruntèrent aux Grecs des formes décoratives pour les attribuer à un
mode de construction que ne connaissait pas l’architecture de ce peuple ;
ils transportèrent dans les voûtes les caissons des plafonds, de même
qu’ils avaient appliqué des colonnes contre les pieds-droits des arcades.
Ces deux conceptions remontent à un même ordre d’idées. On peut, il
est vrai, imaginer un système de construction de voûte qui ait pour con-
séquence l’établissement décaissons; que des arcs doubleaux soient
très-rapprochés, qu’ils soient reliés de distance en distance par des
plates-bandes dirigées suivant les génératrices de la surface cylindri-
que ; que des dalles ou des constructions légères ferment les intervalles
de cette ossature en s’appuyant sur elle, et la forme dont il s’agit se
trouvera rattachée aux données fondamentales du sujet, elle deviendra
parfaitement légitime. Mais cette disposition est-elle bien rationnelle ?
peut-elle être rangée au nombre de celles que l’esprit du spectateur
intelligent admet et approuve? Si elle n’est pas vraie, est-elle au moins
vraisemblable ? Il est permis d’en douter.

Quoi qu’il en soit, la décoration par caissons a été consacrée pour les
voûtes et principalement pour les voûtes en berceau. Ces caissons pré-
sentent des formes très-variées, de même que ceux des plafonds.

Les plus simples, sous le rapport de la disposition générale, sont de
forme carrée ou rectangulaire ; d’autres sont tracés suivant des hexa-
gones, des octogones ou des losanges, et échappent par conséquent à
toute explication basée sur les convenances réelles de la construction.
Les uns et les autres peuvent être simples, doubles ou triples en pro-
fondeur. Us sont habituellement accompagnés de moulures et de rosaces.
Us sont séparés par des nervures ou côtes qui sont plus ou moins larges
et plus ou moins saillantes, suivant le caractère qu’on veut assigner ;
mais elles dépassent rarement le tiers de la largeur du compartiment,
et se tiennent habituellement bien au-dessous de cette limite. On donne
d’autant plus de profondeur aux caissons qu’on veut une ornementa-
tation plus accentuée, soit en raison de la nature de l’édifice, soit à
cause de la distance à laquelle la voûte doit produire son effet. U est
aisé déjuger, enfin, comment on peut faire varier les degrés de ri-
chesse en multipliant ou en restreignant le nombre des moulures et en
donnant plus ou moins d’importance aux ornements sculptés.

L. Reynaud.

Inspecteur général des Ponts et Chaussées.

REVUE PHOTOGRAPHIQUE.

Nouvelle métlioile «le pliotographie sur papier.

On a appliqué avec succès un nouveau procédé de photographie
sur papier, qui consiste à immerger les feuilles de papier dans un bain
composé de 60“ d’huile de paraffine, de 0«r.65 d’iodure d’ammonium
et 0“.25 d’iode. Après quelques minutes d’immersion, on les retourne,
on les fait égoutter avec soin, et sécher à l’abri de la lumière en les sus-
pendant dans une chambre chaude. On les fait ensuite flotter pendant
une minute, sur chacune de leurs faces, dans un bain composé de 0sr.U6
d iodure de potassium, 0Er.70 de nitrate d’argent, plus 21“.30 d’eau
distillée, 30“ d’acide acétique et 0“.25 d’acide azotique. On retire la
première après que la suivante a été préparée , on la fait sécher, et on
la conserve encore à l’abri de la lumière.

La durée de l’exposition peut varier d’une demi-minute à deux mi-
nutes, suivant les circonstances locales dans lesquelles on opère.

Pour rendre l’image visible, on verse de l’eau distillée et on y fait
flotter la face qui a été exposée. On lave dans une solution composée
de 0“.6â d’acide pyrogallique, 75“ d’acide acétique, 5“.30 d’alcool,
165“ d’eau distillée. On fixe ensuite à l’hyposulfite de soude.

C.-A. OPPERMANN, Directeur,

il, rue des Beaux-Arts, à Taris,

Taris. — Imprimé pari*. Tbunot et C% rue Racine, 26.
 
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