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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 4.1860

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No 3 (Mai-Juin 1860)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26966#0017
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17

L’ART INDUSTRIEL. — 4* ANNÉE. — MAI-JUIN 1860.

18

lt° 3. — ülrti=3utn 1860.

PL. 11, 12, 13, ih.

SOMMAIRE.

texte. — l'rojcts et propositions utiles. — 157. Remplacement des pa-
rapets en pierre des quais et des ponts, par des garde-corps en fonte d’ornement. —
Architecture.—Pavillon du garde du square Saint-Jacques (PI. 11 -12).—Étude sur les
moulures. — Fontes d’ornement et Bronzes d’art. — Fontaines en fonte d’or-
nement à deux vasques, par M. Barbf.zat, maître de Forges à Paris (PI. 13). — Poteaux
indicateurs du Bois de Boulogne. — Serrurerie artistique. — Porte latérale du
chœur de la cathédrale de Sens (PI. 14). — Statues nationales des poètes et écrivains
français. — Statues nationales des artistes peintres, sculpteurs, compositeurs. —
Statues élevées aux industriels et aux agriculteurs. — Revue photographique.
— Application de la photographie à l’impression des tissus. — Chronique des
Beaux-Arts. — Achèvement du palais des Beaux Arts, à Paris. — Candélabres de
la place de la barrière de l’Étoile.

pi.aaciies.— 11-12. Pavillon du square Saint-Jacques.—13. Fontaines en fonte
d’ornement à deux vasques, par M, Barbiîzat, maître de forges à Paris. — 14. Porte
latérale du chœur de la cathédrale de Sens.

PROJETS ET PROPOSITIONS UTILES.

157 (1). Remplacement tics parapets en pierre

des quais et des ponts, par des garde-corps en fonte d'ornement.

Dans toutes les villes où la circulation est active et où la question
d’art et d’aspect doit être prise en considération, on pourrait avanta-
geusement remplacer les lourds parapets en pierre qui garnissent la
plupart des ponts et des quais par d’élégants garde-corps en fer forgé
ou en fonte. Les avantages que l’on en obtiendrait seraient les suivants :

1° Économie sur les parapets en pierre, au mètre courant, pour peu
que la pierre soit dure, et d’uu prix ordinaire dans la localité.

2° Augmentation de l'espace libre sur les quais et les trottoirs des
ponts.

3° Diminution de la charge permanente sur les ponts.

A° Économie dans la maçonnerie par la réduction en largeur du vo-
lume des piles et des culées. On peu t gagner 0m.80 ou 1 mètre en addition-
nant l’espace occupé par deux parapets de O"1.AO ou 0n\50. Cela repré-
sente souvent plusieurs milliers de francs de réduction sur le prix total
des maçonneries et du tablier.

5° Agrément et variété de l’aspect.

6 Facilité et rapidité du montage et du démontage.

Tous ces avantages réunis compensent largement les frais d’entretien,
très-réduits d’ailleurs, auxquels peut donner lieu l’emploi du métal.

Une simple couche de peinlure, renouvelée tous les huit ou dix ans
sur les points les plus exposés, suffira pour protéger le métal contre
l’action des intempéries, et en outre, il en résultera, chaque fois, l'as-
pect d’un travail entièrement neuf.

C. A. Oppermann.

Paris. — 1“ Mai 18G0.

ARCHITECTURE.

Pavillou «lu garde de square Snint-Jaciiucs.

Pl. 11-12.

La PI. 11-12 représente le pavillon de garde établi l’année dernière dans
le square de la tour Saint-Jacques-la-Boucherie. Cette petite construc-
tion, de 2m.6A de longueur sur 2m.2A de largeur, repose surun socle en
pierre d’un mètre de hauteur, qui est formée par des poteaux en bois
rainés pour recevoir des cloisons en bois découpé. La toiture, a une
pente très-faible, elle offre une saillie uniforme de 0".50, et se termine
par un élégant motif de lambrequin en bois découpé.

(1) Pour la série complète des Numéros, voir les Nouvelles Annales <le la Construc-
tion, le Portefeuille économique des Machines et les Nouvelles Annales d’Agriculture,

0 — 19.

Ce pavillon est revenu au prix total de 3,6A6 fr. 60, ainsi décom-
posé :

Maçonnerie. . .. Il84f.02

Menuiserie. 1455.83

Serrurerie. 212.8 j

Fumisterie. Oi .00

Couverture. . .. 287 .50

Peinture. 401 .78

364Gf.CO

Étude sur les Moulures.

On sait quelle est, pour l'Architecture, l’importance des divers orne-
ments qu’on appelle les Moulures. Us sont destinés à marquer nette-
ment les différentes parties de la construction, A introduire de la va-
riété sans porter atteinte à l’unité, et A donner à l’édifice le caractère
général qui convient A toute œuvre d’art, celui de n’être pas unique-
ment appelé à la satisfaction d’intérêts matériels.

Les moulures le plus fréquemment employées se divisent en mou-
lures simples et en moulures composées : les premières sont le Quart de
rond droit etle Caret ; les secondes se composentdu Talon et de la Dou-
ane. On appelle Filets les petites parties planes qui parfois accompa-
gnent et séparent les moulures. La Baguette est une petite moulure
demi-cylindrique; elle prend le nom de Tore quand elle a de fortes di-
mensions, ce qui provient sans doute de ce qu’elle se rencontre dans
toutes les bases de colonnes où, étant établie sur plan circulaire, elle
a en effet la forme d’un tore. La Scotie est une moulure concave et
rentrante qui s’emploie aussi plus particulièrement dans la décoration
des bases. On désigne quelquefois sous le nom de Bec de chouette une
moulure appartenant à l’Architecture grecque, et formée de la réunion
d’un quart de rond et d’une doucine. Un raccordement concave enlre
deux faces planes peu saillantes l’une sur l’autre forme ce qu’on ap-
pelle un Congé.

Quelques auteurs conseillent de tracer les moulures au moyen d'arcs
de cercle convenablement raccordés. Or, il ne paraît pas que les an-
ciens aient jamais pratiqué cette méthode, et l’on peut dire qu’elle est
vicieuse, en ce qu elle ne fait pas au goût de l’artiste une part suffi-
sante et ne lui laisse pas une entière liberté. Les moulures sont en effet
susceptibles de différents caractères, suivant les formes qu’elles re-
çoivent.

On conçoit aisément que, en leur donnant plus ou moins de saillie et
en accentuant plus ou moins leurs galbes, il soit possible de leur im-
primer des expressions variées de lourdeur ou de légèreté, de vigueur
ou de finesse, et l’on comprend aussi que cette faculté est uniquement
une affaire de goût, et ne peut être exercée que par une main habile
et dégagée de toute entrave. Il n’y a ni règles ni formules en pareille
matière; c’est le sentiment du beau, développé et assuré par l’étude
des œuvres appartenant aux belles époques de l’Art, qui, seul, est ap-
pelé à donner des solutions.

Ce point bien établi, nous ne pouvons résister au désir de présenter
encore ici à nos lecteurs quelques-unes de ces considérations d’ordre
scientifique auxquelles ils sont habitués. Elles ne >ont sans doute d’au-
cune utilité pratique bien déterminée; elles ne sont susceptibles d’au-
cune application immédiate; toutefois, elles paraissent de nature à
donner à l’Art une salutaire direction, et peut-être trouverait on qu’elles
ne sont pas dépourvues d’intérêt, même à un point de vue plus élevé.
Il y aurait faiblesse à. les passer sous silence, dans la crainte d’être ac-
cusé de vouloir étouffer l’Art sous la Science.

Les principales moulures sont des corps en saillie qui, suivant les
positions qu’ils occupent, peuvent être considérés ou comme n’ayant
que leur propre poids à supporter, ou comme étant soumis à des pres-
sions plus ou moins considérables, et, dans ce dernier cas, le mode de
répartition de ces actions étant indéterminé, il y aura prudence à sup-
poser que leur point d’application est placé A l’extrémité supérieure de
la moulure. Or que le calcul soit appelé il traiter la question ainsi
posée, qu’on lui demande la forme qui fera, de ces corps en saillie,
des solides d’égale résistance, il indiquera, dans la première hypo-
thèse, celle d’un arc de parabole, et dans la seconde encore un arc de
parabole ayant son sommet au même point, mais convexe et non cou-

1860. — 3
 
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