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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 4.1860

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No 5 (Septembre-Octobre 1860)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26966#0025
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34

L’ART INDUSTRIEL. — 4* ANNÉE. —SEPTEMBRE-OCTOBRE 1SGO.

U5 5. — ôqjtnnln*c=0ct(?ln*c 1860.

PL. 19, ‘20, 21, 22.

SOWHKAIRE.

TEXTE. — Projets et Proposition!* utiles. — J86. Des moulures en panse
de carafe, caractéristique de l'École Néo-Étrusque. — 187. Des gravures maigres â
tige serpentée, dans les dessus de portes et de fenêtres.—188. Des guirlandes épaisses
avec patères qui décorent les édifices modernes. — Chronique des Kcans-Arts.

— Inauguration de la fontaine Saint-Michel. — Les nouveaux bâtiments de l’École
des Beaux-Arts.— Travaux du square du Conservatoire des Arts-et-Métiers. —Cé-
ramique. — La céramique moderne. — Ébénisterie et Sculpture sur bois.

— Portes cochères en bois sculpté, rue de Grenelle-Saint-Germain 19, rue de
Douai 4, rue de Taranne 25, rue Boursault 6 (PL 19, 20, 2t, 22). — Revue
piiotosrapbi«iue. — Agrandissement des épreuves positives. Appareil Woodward.

— Note sur la préparation du papier positif, par le procédé de M. Alf.o.

piaaciies. — 19, 20, 21, 22. Portes cochères en bois sculpté, rue de Grenelle-
Saint-Germain 19, rue de Douai 4, rue Taranne 25, rue Boursault, 6.

PROJETS ET PROPOSITIONS UTILES.

tS6 (l). Des moulures en panse tic carafe.

caractéristiques de l’École Néo-Étrusque.

L’École de mauvais goût dont nous avons déjà signalé quelques
formes caractéristiques dans notre dernier numéro (ronds, rosettes et
corniches plates), se distingue encore par certaines moulures roides en
panse de carafe, qu’elle introduit, avec une prédilection marquée, dans
ses soubassements et les édifices de tous genres.

D’où vient cette forme disgracieuse qui n’est ni française ni alle-
mande, ni même européenne. Quel est l’architecte mal inspiré qui a in-
troduit dans l’architecture ce profil de vase étrusque?

Devons-nous donc trouver partout maintenant (car la peinture et la
sculpture de la même école n’en sont pas exemptes), ces réminis-
cences intempestives du Latium et de Pompéi ?

On sait qu’entre un galbe et un autre la démarcation est délicate à
établir, mais il y a dans la répétition de cette même ligne traînée un
parti pris tellement évident, qu’elle devient comme les autres formes
que nous avons indiquées déjà, un signe représentatif de l’École, une
faute qu’il est nécessaire de signaler.

I8L Des gravures maigres à tige serpentée

placées dans les dessus de portes et fenêtres.

Tout le monde a pu remarquer les gravures maigres qui se repro-
duisent en abondance dans les dessus de portes et de fenêtres d'un
grand nombre de maisons récemment construites. Non-seulement l’en-
roulement ordinaire que l’on choisit dans ce cas ne signifie rien comme
symbole, mais ce n’est pas même, en général, une forme harmonique.
C’est un lotus indien ou une marguerite vulgaire entés sur une tige et
accompagnés de feuilles qui n’ont jamais appartenu ni à l’un ni à l’autre
de ces végétaux.

Lorsque l’on se propose de créer un type, la première condition
doit être de le raisonner mûrement. Mais l’imitation servile de quel-
ques maîtres et l’abus de la symétrie sont les seules règles apparentes
de l’École. Dans les gravures dont il s’agit, il y a imitation, puisque ce
sont toujours les mêmes ; il y a symétrie par rapport à l’axe de la baie.

Comment ne pas regretter que des architectes souvent très-habiles,
ne fassent pas un peu plus d’efforts d’imagination pour décorer des
éléments qui jouent un si grand rôle dans les façades, et qu’autrefois
on savait orner avec tant d’élégance et de bon goût.

tas. Des guirlandes épaisses avec patères

qui décorent quelques édifices modernes.

La Bibliothèque Sainte-Geneviève a donné le signal de l’abus des
grosses guirlandes dans un grand nombre de décorations et de façades
où elles n’ont absolument aucune raison d’être.

(1) Pour la série complète des Numéros, voir les Nouvelles Annales de la Construc-
tion, le Portefeuille économique des Machines et les Nouvelles Annales d’Agriculture.

0 — 21.

Dans l'édifice cité elles pouvaient être motivées parce que l’on vou-
lait faire un cénotaphe, une nécropole de livres, et l’on y a parfaite-
ment réussi. Rien de lourd, de monotone et de disgracieux comme
cette indigeste construction, mais ce n’est pas une raison pour en re-
produire les défauts ailleurs.

Nous appelons encore l’attention de nos lecteurs sur ce motif d’orne-
ment, non pour le reproduire, mais pour l’éviter, ou, du moins, pour
le ramener à des proportions tolérables, et ne pas en faire une massue
d’ilercule qui écrase tout le reste de la construction.

C. A. Oppermann.

Paris. — 1er Septembre 18G0.

CHRONIQUE DES BEAUX-ARTS.

Inauguration de la fontaine Saint-Michel.

On a inauguré dans la journée du 15 Août la grande fontaine qui
décore l’entrée duboulevard Sébastopol sur la rive gauche, et dont nous
avons déjà fait connaître l’ensemble dans nos livraisons précédentes.

Les travaux de ce monument remarquable ont été habilement di-
rigés par Jl. Alphand, Ingénieur en chef du service des Promenades et
Planlations, d’après les dessins de M. Davioud, Architecte en chef de
ce service, et ceux de fontainerie proprement dite, par M. Belgrand,
Ingénieur en chef du service des eaux de Paris.

Le groupe de saint Michel terrassant le Démon est de M. Duret,
Membre de l’Institut ; les belles figurines du fronton , de M. A. Debay,
et les quatre statues qui surmontent les chapiteaux des colonnes, la
Force, la Prudence, la Justice et la Tempérance, de MM. Guillaume,
Barré, Éuas Robert et Gumery. La sculpture d’ornement est due à
MM. Biés et Liénard. L’exécution générale de ce monument a été di-
rigée avec le plus grand soin par MM. Montjoie et Ducros, Entrepre-
neurs.

Ecs nouveaux liAflments de l’Ecole de» Beaux-Art».

Le public attend avec inquiétude ce qui se dégagera de l’échafaudage
mystérieux qui couvre, d’un vaste rideau de planches jointives, la fa-
çade toujours en construction, de 1 ’École des Beaux-Arts.

Si l’on a pris pour celle façade le mot d’ordre des Maîtres, il y a
bien lieu de craindre de la voir émaillée des ronds et des rosettes tra-
ditionnelles, des guirlandes épaisses de la bibliothèque Ste-Geneviève
et des ornements lancéolés du même style.

Quoi qu’il en soit, on achève en ce moment la grande porte cintrée
qui donne accès dans le Palais et l'on se propose de relier plus tard les
bâtiments nouveaux à ceux déjà existants, au moyen d’une galerie trans-
versale, qui serait affectée à l’exposition des moulages antiques conser-
vés dans les magasins du Louvre, tandis que deux galeries latérales de
moindres dimensions seraient réservées à la peinture.

Travaux «in square du Conservatoire

des Arts et Métiers.

Les travaux du square qui s’étend devant le Conservatoire des Arts
et Métiers, entre la rue Saint-Martin et le boulevard de Sébastopol,
avancent rapidement. On termine en ce moment les deux bassins qui
doivent le décorer, ainsi que la balustrade en pierre de Saint-Ylic qui
l’entoure. On va commencer la plantation des arbustes et des plantes
d’ornement, et tout annonce que cette spacieuse promenade pourra
être livrée au public avant la fin de cette campagne.

On s’occupe également de la nouvelle promenade de ce genre qui
doit décorer.la place Laborde, et il est question d’en établir une sem-
blable dans chacun des vingt arrondissements de Paris.

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1860. — 5
 
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