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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 5.1861

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No 2 (Mars-Avril 1861)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26967#0015
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L’ART INDUSTRIEL. — 5e ANNEE. — MARS-AVRIL 1861

l/l

SERRURERIE ARTISTIQUE.

Espagnolette i* poignée verticale.

Par M. J. Maréchal.

PL. 9.

De tous les systèmes de fermetures employés jusqu’à ce jour, celui de
l'espagnolette est considéré avec raison comme le plus solide, celui qui
se prête le mieux à une riche ornementation. Nous avons représenté,
PL 9, un des motifs qui nous ont paru réunir le mieux à une exécution
soignée les conditions d’élégance et de bon goût dont les ouvrages de ce
genre sont susceptibles. M. Maréchal en fabrique deux modèles dont
les prix sont variables de 30 à A5 fr. suivant les dimensions et le fini
des ciselures.

Serrure-verrou.

Par M. J. Maréchal.

PL. 9.

La serrure-verrou du même constructeur, figurée PL 9, est princi-
palement caractérisée par la longue course des verrous qui peut at-
teindre jusqu’à 3 centimètres sans compliquer le mécanisme. Elle se
compose de deux petites roues d’engrenage A et B sur lesquelles s’en-
roule une chaîne de Galle. La roue inférieure B porte deux boutons
a, b, qui se meuvent au fur et à mesure qu’elle tourne, dans des cou-
lisses ménagées sur chaque verrou. L’ouverture a lieu quand les deux
boutons sont sur une même verticale, et la fermeture quand ils se trou-
vent tous les deux sur l’horizontale. L’encoche dans laquelle se loge
alors chaque bouton empêche tout mouvement du verrou. Ce nouveau
système de serrure, monté dans une gâche de répétition revient, tout
posé, à 8 fr. environ.

(trilles moderaeg à panneanx ormes,

exécutées au Bois de Boulogne, dans deux propriétés riveraines.

PL. 10.

Les grilles figurées, PL 10, sont toutes les deux établies dans deux
propriétés riveraines du Bois de Boulogne. Celle de lafig. 1 a une hau-
teur totale de 2m. 10;—les barreaux sont espacés de 0m.15; — la lar-
geur des panneaux ornés est de 0m.30.

La grille de la fig. 2 est plus riche et plus ornementée que la précé-
dente et a des dimensions un peu plus considérables.

Sa hauteur totale est de 2m.50; — l’écartement de ses barreaux est
de 0m.20, et la largeur des panneaux de 0m.50.

Le prix du fer de chacun de ces ouvrages est ressorti à 1 fr. 25 le
kilogramme environ.

DORURE ET GALVANOPLASTIE.

Dorure sur porcelaine brillante sans brunissage.

Par MM. Dütertre Frères.

Le procédé de MM. Dütertre, qui a pour but d’obtenir, sans travail
manuel ni brunissoir, une dorure parfaitement égale de ton et de poli
sur des porcelaines brillantes, consiste :

1° Dans l’addition, à la solution d’or, de l’eau qui doit modérer l’ac-
tion trop énergique qu’elle exerce sur le baume de soufre ;

2” La substitution du baume de soufre huileux exclusivement em-
ployé jusqu’ici, d’un baume de soufre obtenu à l’aide d’un mélange
d’csseDce de térébenthine;

3” L’addition au baume de soufre de la térébenthine de Venise ;

k° Le lavage du produit, qui a pour but de le soustraire à l’action
ultérieure des acides ;

5° L’addition des essences de lavande et de térébenthine à ce même
produit.

MM. Dütertre appliquent ensuite cette substance sur la porcelaine.
Us font cuire la pièce pendant un certain temps, et elle sort de la
moufle aussi brillante que si elle venait de passer au brunissoir.

La simplification des procédés de dorure fait que l’artiste n’a plus à
se préoccuper du passage du brunissoir ni de la crainte des bris par la
pression qu’il exerce. Elle permettra peut-être bientôt l’emploi écono-
mique de ces pièces dans la décoration de nos appartements, et appor-
tera ainsi dans les habitations un luxe et une propreté inconnus jus-
qu’à présent.

REVUE PHOTOGRAPHIQUE.

Conservation de la couleur noire

aux épreuves photographiques.

Procédé de M. Désiré Lebrun.

Au bout d’un certain temps les épreuves photographiques jaunissent,
ce qui est d’un fâcheux effet, pour les portraits surtout. Celte altération
de la couleur primitive est due à la présence du sulfure de sodium qui
existe toujours dans Thyposulfite de soude, quel que soit son mode
de préparation. M. Désiré Lebrun espère avoir trouvé le moyen de
conserver aux épreuves leur teinte noire; le procédé qu’il propose a
l’avantage d’une grande simplicité d’exéculion.

On pulvérise très-finement du charbon et on le laisse séjourner dans
les flacons qui contiennent l’hyposulfite de soude; au moment de s’en
servir on filtre, et les épreuves que l’on obtient sont alors parfaitement
noires.

Nous avons pu examiner différentes épreuves préparées à Thyposulfite
ordinaire qui avaient jauni, tandis que d’autres préparées avec le même
hyposulfite traité par le charbon se conservaient noires. Il est à remar-
quer que dans cette circonstance les épreuves se dépouillent bien plus
vite et acquièrent un reflet que les autres n’ont pas.

Nous avons pu juger que ce procédé conservait la teinte noire aux
épreuves plus longtemps que Thyposulfite ordinaire, mais le temps seul
peut décider si M. Désiré Lebrun a résolu le problème d’une manière
définitive.

Terminons en disant que l’auteur de ce procédé n’a qu’un désir, c’est
que les photographes l’essaient et l’appliquent s’ils le trouvent bon.

M. D. Lebrun a en outre construit un objectif de 0m.27 de diamètre
(servant également pour les portraits et les vues) qui lui permet de faire
les portraits en grandeur naturelle directement, sans grossissement de
négatifs.

On comprend aisément l’avantage qu’il y aurait à obtenir directement
un portrait en grandeur naturelle, car il est impossible d’avoir une netteté
absolue dans les détails, en grossissant un négatif de petite dimension,
les causes d’erreurs se multipliant avec le nombre des opérations.

Agrandissement des épreuves photographiques.

Procédé de M. Duboscq.

Les nombreuses expériences faites sur l’agrandissement des épreuves
photographiques, et dont nous avons déjà entretenu nos lecteurs, ont
donné des résultats remarquables. On a photographié des objets en vraie
grandeur, et Ton a exposé dernièrement un paysage qui présentait plus
d’un mètre carré de superficie. Les reproductions de tableaux peuvent
atteindre une dimension déjà considérable, et Ton espère voir exposer
bientôt des photographies des dimensions de ces grandes toiles qui com-
posent nos musées.

Malheureusement, dans les épreuves agrandies qui ont été obtenues
jusqu’ici, le contour se perd, la netteté est un peu altérée sur les bords,
etdeplus,lesfrontsdesfigures sontatfectés dece ton rugueux donné par
les miroirs grossissants. Aussi les portraits faits en grandeur natu-
relle exigent-ils toujours d’être mis en couleur. On ne peut alors dis-
tinguer une photographie agrandie d’une peinture véritable, et elle
garde pour elle l’avantage de la plus parfaite ressemblance. Nous in-
sisterons sur ce point très-essentiel de la différence de netteté de l’é-
preuve; cela est évidemment dû à ce que les rayons lumineux ne sor-
tent pas tous de l’objectif, et c’est précisément là la difficulté à surmon-
ter dans la conslruction des appareils grossissants.

Parmi les appareils destinés à l’agrandissement des épreuves photo-
graphiques, l’appareil IVoodveard est celui qui a obtenu le plus de
succès; il était employé par des photographes de grand mérite,
MM. Mayer, Pierson et Thompson; nous ne reviendrons pas sur cet
appareil dont nous avons donné la description dans une précédente
revue (Art industriel 1S60, col. 38).

M. Désiré Lebrun a construit, ainsi que nous le disions tout à l’heure,
un objectif de Irès-grandes dimensions avec lequel il réalise directe-
ment des épreuves en grandeur naturelle, mais son appareil est très-peu
répandu, et les photographes ne doivent pas espérer pouvoir s’en pro-
curer aisément de semblables, non-seulement à cause de son prix élevé,
mais à cause de la difficulté de construction des lentilles d’une si grande
dimension.

Nous allons parler de celui que vient de construire M. Duboscq pour
agrandir les épreuves photographiques. Il est fondé sur le principe du
microscope solaire, et présente le double avantage d’être d’un petit
 
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