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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 5.1861

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No 5 (Septembre-Octobre 1861)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26967#0027
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L’ART INDUSTRIEL. - 5* ANNÉE. — SEPTEMBRE-OCTOBRE 1861.

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tuellement la dernière main à l’église d’Altlerchen-Felder. Les autels,
parmi lesquels figure un magnifique tabernacle, ainsi que tous les tra-
vaux ultérieurs d’arrangement et de décoration, ont été dessinés par
le professeur Yander Null. On termine avec un soin extrême la chaire,
les portes, etc. L’art plastique qui, dans les temps modernes, a fait de
si grands progrès, fournira sans doute, dans cette église, une série d’ou-
vrages remarquables. On n’a rien négligé de ce côté pour donner à ce
magnifique édifice une élégante ornementation jusque dans les plus
petits détails.

Église votive. — On travaille actuellement à la façade de l’église
votive et à ses trois portails. Us doivent être portés, cette année, avec
la travée qui les touche, jusqu’à la hauteur des nefs latérales. Dans
les années suivantes, on pense continuer les tours et entreprendre la nef
du milieu. L’ordonnance gothique et solennelle de l’église votive forme
un contraste remarquable avec l’aspect brillant de l’église d’Altlerchen
Feider. Dans cette dernière, la riche décoration des statues, la coupole,
si belle à l’intérieur (car à l’extérieur elle laisse quelque chose à désirer),
l’ornementation pittoresque des détails, des piliers et des niches de la
voûte, font parfaitement sentir que l’architecte s’est inspiré des motifs
italiens, des dômes d’Orviéto, de Sienne, de Florence, etc., et qu’il a
cherché à appliquer à la construction sévère du Nord l’éclat brillant
de la décoration méridionale.

Église des Lazaristes. — Une construction beaucoup plus simple,
mais néanmoins plus imposante, est l’église des lazaristes, près de la
ligne de Maria-Hilf. C’est une construction gothique en briques, exé-
cutée par l’architecte Professeur Schmidt. Les nefs s’élèvent actuelle-
ment presque à la hauteur de la voûte.

École Royale Protestante. — L’école Royale Protestante, dont la
construction est confiée à l’architecte Th. Hansen, s’élève dans le voi-
sinage du Polytechnicum jusqu’à la hauteur du comble. On sera bientôt
à même déjuger distinctement la conception de l’architecte, qui semble
se rapprocher davantage des formes de la Renaissance. Le bâtiment
sera décoré de statues; les quatre évangélistes, par le sculpteur Pitz,
figureront sur le portail.

Hôpital de Rudolf. — On travaille aussi sans interruption à l’hôpital
de Rudolf. Ce sont les Architectes IIorky et Frauenfeld, dont les idées
prévalent dans l’exécution. Le type de l’édifice s’éloignera des con-
structions ordinaires d’hôpitaux, et ses dispositions intérieures ont été
consciencieusement étudiées pour répondre aux nécessités de l’époque.

Inauguration «lu jiare «le Monceaux.

L’inauguration du parc de Monceaux a eu lieu le 13 Août, en même
temps que celle du Boulevard Malesherbes.

Ce nouveau parc, dont les travaux ont été habilement dirigés par
MM. Alpiiand, Ingénieur en chef du service des Promenades et Planta-
tions et Davioud, architecte de la ville, est maintenant l’une des plus
gracieuses et des plus jolies promenades de'Paris.

Le public l’a parcourue dans tout son ensemble, et en a admiré
les vastes pelouses, couvertes de rhododendrons et d’arbustes de
toutes espèces, la rivière, le pont, le massif de rochers et la grotte,
les bois de haute futaie où l’on a conservé le tombeau, les colonnades
et le lac.

Des bancs garnissent les allées principales, et permettent à la foule
des promeneurs de jouir en repos des beautés accumulées dans cette
retraite champêtre.

La partie de l’ancien parc de Monceaux qui a été réservée par la Ville
pour former la promenade publique de ces nouveaux quartiers sera,
ainsi que nous l’avons dit, entourée d’une magnifique grille. Une vaste
ceinture d’hôtels ayant leurs jardins particuliers en communication avec
le jardin public, l’environnera de tous côtés.

Distribution «les Récompenses «lécernées aux artistes

de VExposition de 1861.

C’est le mois dernier qu’a eu lieu la cérémonie de la distribution des
récompenses aux artistes figurant à l’Exposition de 1861, sous la prési-
dence de S. Exc. M. le comte AYalewski, Ministre d'État.

Son Excellence, accompagnée de M. le Comte de Nieuwerkerke,
Directeur général des Musées Impériaux, Intendant des Beaux-Arts
de la Maison de l’Empereur; de M. Eugène Marchand, Conseiller
d’État, Secrétaire général du Ministère d’État; de M. Courmont, Chef
de la division des Beaux-Arts; de M. le Marquis de Chenevières, Con-
servateur adjoint des Musées Impériaux, chargé du service du Musce
du Luxembourg et des Expositions, est allée se placer sur une estrade
d’honneur élevée dans le grand salon carré de l’Exposition, au-dessous
du grand tableau de la Entaille de Solferino.

Les membres du Jury étaient assis de chaque côté de l’estrade.

Tout près d’eux se tenaient plusieurs personnes de distinction, parmi les-
quelles on remarquait S. Exc. le comte de Morny. Les personnes mu-
nies de lettre d’invitation et les artistes étaient groupés dans le salon.

M. le Comte de Nieuwerkerke ayant déclaré la séance ouverte,
S. Exc. le Ministre d’État a prononcé un discours très-remarquable,
après lequel M. le comte de Nieuwerkerke a lu le Décret Impérial
qui confère la médaille d’honneur à M. Pills, pour sa Bataille de
l’Alma; les décorations d’oflicier de la Légion d’honneur à MM. Cave-
lier et Beelangë; celles de chevalier à MM. Baudry, Breton, An-
tigna, Guillemin, Fortin, Piciion et Vauchelet, peintres; à MM. Mène
et Maillet, sculpteurs; à M. Lasalle, lithographe; et aux artistes
étrangers Knyff, Rodakowski , IIeilbuth et Stevens.

Les noms de MM. Pills, Cavelier, Baudry, Breton, Mène, ont été
surtout salués par d’unanimes applaudissements. On a eu à regretter
toutefois que le Jury n’ait donné que des médailles de seconde classe à
Mrae Brown, et à MM. Courbet, Puvis de Chavannes, et quelques autres
artistes dignes de plus hautes distinctions.

Architecture.

Maisons «le garde et Maisons «t’éclusier du Hanovre.

PL. 19.

Les maisons de garde ét d’éclusier représentées PL 19 font partie de
celles que nous avons le plus remarquées dans le Royaume de Hanovre.
L’élégance et la simplicité de ces constructions nous ont semblé présen-
ter un contraste frappant avec celles que nous voyons chaque jour. Aussi
les publions-nous aujourd’hui moins pour leur distribution, analogue
en tout à celle de nos maisons françaises et sur laquelle nous n'insiste-
rons pas, que pour donner un exemple de plus de l’heureux effet que
l’on peut obtenir, même dans les maisons les plus économiques, par
un emploi judicieux des matériaux, des saillies en rapport avec le
caractère de la construction, et le choix de motifs de décoration simples
et élégants.

MARBRERIE.

Les marbres maxilés «le Paris.

PL. 20.

La PL 20 indique quelques échantillons des produits brevetés de la
Société des Marbres de Paris dits Marbres maxilés. Ces produits sont,
en apparence, semblables en tous points aux marbres naturels; ils
peuvent durer très-longtemps, et présentent sur ces derniers une écono-
mie qui suffît seule pour expliquer les nombreuses applications que l’on
en a faites dans les constructions actuelles.

On pourra en juger d’ailleurs par les prix ci-après, qui se rapportent
aux diverses figures de la PL 20.

3. Vase étrusque de 0m.û0 de largeur sur lm.15 de hauteur,
100 francs.

h. Balustrade avec socle et appui, de 0"’.80 de hauteur, 50 francs
le mètre.

5. Panneaux pour revêtements, sans moulures, 15 francs.

6. Balustrade avec socle et appui de 0“.80 de hauteur, 50 francs
le mètre.

7. Vase de 0”.A0 de largeur sur 0n,.85 de hauteur, 75 francs.

8. Chapiteau corinthien, doré ou bronzé, de 0m.16 de largeur sur
0”.25 de hauteur, 50 francs.

9. Colonne avec sa base, de 0“.16 de largeur sur lm.A0 de hauteur,
50 francs.

10. Piédestal octogone avec incrustation, de 0m.30 de largeur sur
0m.A5 de hauteur, 50 francs.

12. Gaine sans ornements avec ou sans incrustations, de 0m.35 de
largeur, sur lm.25 de hauteur, 65 francs.

1 h. Vase de 0m.60 de largeur sur lm.A5 de hauteur, 150 francs.

17. Fût de 0m.21 de largeur sur lm.20de hauteur, 50 francs.

20. Cheminée capucine sans côtés ni foyer, 1 mètre sur 1 mètre,
15 francs.

21. Cheminée à modillons simples, lm.15 de largeur sur 1 mètre de
hauteur, 50 francs.

29. Cheminée à feuilles et à console simples, lm.15 de largeur sur
1 mètre de hauteur, 75 francs.
 
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