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Oppermann, Charles A. [Editor]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 6.1862

DOI issue:
No 1 (Janvier-Février 1862)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26968#0011
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5

L’ART INDUSTRIEL. — 6' ANNÉE. — JANVIER-FÉVRIER 1862.

6

Cette nomination vient, du reste, d’être confirmée par un récent
décret.

TRAVAUX DE PARIS.

Restauration de Notre-Dame de Paris. — Les travaux de restaura-
tion de l’église de Notre-Dame, dont nous avons déjà plusieurs fois en-
tretenu nos lecteurs, se poursuivent activement. On commence à débar-
rasser la façade méridionale de ses échafaudages, et, après avoir
reconstruit la grande rose qui la décore, on a refait ses deux cloche-
tons, son pignon terminal et la statue de saint Marcel qui le surmonte.
Cette façade de l’édifice compte, comme la façade septentrionale,
une baie centrale, une arcature à double ogive de chaque côté et trois
niches; six autres niches dans les ébrasements de la porte; au-dessus
de ces différentes divisions, cinq pignons de grandeur variée, ornés de
roses, de trèfles et de mascarons; viennent ensuite plusieurs rangs de
frises feuillagées ; une arcature en application et une galerie à jour,
percée de seize baies en ogive, au-dessous de la grande rose ; au-des-
sus de celle-ci un rang de balustrades, deux clochetons et le pignon
terminal avec une petite rose au centre et des œils-de-bœuf dans les
angles.

Ces travaux sont accompagnés de précieux détails d’architecture et
d’élégants motifs de décoration, ils termineront la série des construc-
tions entreprises à l’église métropolitaine depuis plusieurs années.

Décoration de la promenade établie au-dessus de la voûte du canal
Saint-Martin. — Une active circulation a déjà lieu sur la grande pro-
menade créée au-dessus de la voûte du canal Saint Martin. On place,
en ce moment, autour des seize squares avec fontaines qui y sont éta-
blis, d’élégants candélabres bronzés avec lanternes à dômes et ner-
vures en bronze.

Les écluses de la Douane et du bassin de la rue du Faubourg du
Temple sont entourées de grilles formant gardes-corps, et ornées de
candélabres de distance en distance.

TRAVAUX DES DÉPARTEMENTS.

Projet d'achèvement de la (lèche de la cathédrale de Rouen. — Un
journal de Rouen annonce un projet d’achèvement de la flèche de la
cathédrale de cette ville.

D’après ce document, la flèche qui a actuellement 124m.65 de hau-
teur, serait prolongée de 25m.35, ce qui lui donnerait une hauteur to-
tale de 150 mètres.

A 121 mètres, une lanterne ornée d’une balustrade surmonterait l’es-
calier qui tourne dans la tour de fonte. Le reste de la flèche se termi-
nerait en aiguille.

Ce serait ainsi le monument le plus élevé du monde, puisque la
flèche de la cathédrale de Strasbourg a 142m.ll de hauteur seulement,
et la plus grande des Pyramides, 146 mètres.

TRAVAUX DE L’ÉTRANGER.

Restauration des monuments gothiques de l'Angleterre. — On s’occupe
très-activement, en Angleterre, depuis quelque temps, de la restaura-
tion d’un grand nombre de monuments gothiques, et, grâce à cette
activité, beaucoup de ces édifices qui menaçaient de tomber en ruines
ont été repris et restaurés, et plusieurs églises ont été rendues au
culte. Parmi ces dernières, nous citerons la cathédrale de Lichfield,
dont la réouverture solennelle a eu lieu tout récemment, en présence
des évêques d’Oxford et de Saint-David, et d’une assistance de plusieurs
milliers de personnes.

Embellissement de la chapelle Saint-Georges à Windsor. — M. VlL-
lement, de Londres, vient d’achever, dans la chapelle Royale de
Saint-Georges, à Windsor, les peintures sur vitraux des armoiries des
quatre nouveaux chevaliers de l’ordre de la Jarretière : le duc de Wel-
lington, le duc de Devonshire, le Roi de Portugal et le comte de
Derby.

On sait que c’est dans cette chapelle que furent déposés provisoire-
ment les restes mortels de la duchesse de Kent, entre les caveaux de
la famille Royale et celui qui contient les restes de Jane Seymour, de
Henry VIII et de Charles I".

En commémoration de cette solennité, on a placé dans le chœur de
la chapelle, par ordre de Sa Majesté, une plaque portant cette inscrip-
tion : « Ici ont été déposés les restes de S. A. R. la duchesse de Kent,
du 25 Mars au 1er Août 1861. Us ont été transportés ensuite dans le
mausolée de Frogmore. »

Jardins de l'Exposition de Londres. — Les jardins de Kensington
où l’on établit le nouveau Palais de l'Exposition universelle occupent
une superficie de 350 acres, ils faisaient autrefois partie d’ilyde Parle.

Kensington-Gardeus et Hyde Park sont embellis l’un et l’autre par
des pièces d’eau appelées Serpentine River, créées en 1730, et qui,

prenant leur source Baysvvater, déversent leur eau dans la Tamise, au
Ranelagh. La portion de la Serpentine qui coule dans Kensington Gar-
dons couvre une superficie d’environ 70 acres. Au commencement de
ce siècle, les eaux de Kensington sortaient d’une excavation où elles
étaient entrées au sortir d Hyde Park, et semblaient ainsi venir d’une
autre source que celle du parc voisin. Plus tard, on jeta un pont
entre les deux parcs, et les eaux des deux jardins se réunirent à ciel
ouvert.

Les jardins de Kensington sont embellis par le palais qu’ils renfer-
ment et qui, pendant près d’un siècle, fut une résidence Royale.

EXPÉRIENCES ET APPLICATIONS NOUVELLES.

Reproduction mécanique des tableaux à l’huile. — M. Meresse vient
de faire une nouvelle tentative pour substituer au travail de l’artiste
un procédé tout à fait industriel pour la reproduction des travaux à
l’huile.

Il s’est proposé deux choses : 1“ donner une copie plus fidèle qu’on
ne l’obtient par les procédés ordinaires; 2° faire plus vite et plus éco-
nomiquement. Voici maintenant comment il opère :

Sur une toile bien tendue dans un châssis, on décalque le contour de
la surface à teinte plate qu’il s’agit de reporter, et l’on enduit de géla-
tine les parties placées en dehors de ces contours. Puis on étend sur la
mousseline, avec le couteau à palette des peintres, la nuance voulue.
La couleur traverse alors le tissu fin et peu serré de la mousseline et
se dépose sur le dessin non recouvert de gélatine. Des points de repère
permettent de déposer la teinte dans sa véritable position, en procé-
dant de proche en proche, et en choisissant convenablement les châssis
et leurs contours, il est arrivé à reproduire d’une manière assez satis-
faisante la couleur du sujet. L’opération se termine par des retouches
qa’exécute un artiste exercé, lorsque la couleur est encore molle, pour
fondre les nuances, ou lorsqu’elle est tout à fait sèche, quand on veut
tirer parti du glacis.

PROMENADES ET PLANTATIONS.

lie nouveau Pare de Monceaux.

Par MM. Alphand, Ingénieur en chef, et Davioud, Architecte
du service des Promenades et Plantations.

PL. 1-2.

Le nouveau Parc de Monceaux, l’une des plus belles promenades de
Paris, que nous donnons PI. 1-2, faisait partie du domaine resté à l’état
de propriété indivise entre l’État et la famille d’Orléans.

La superficie totale du parc de Monceaux, avant sa transformation,
était de 17 hectares 79 ares environ.

Il présentait la forme d’un quadrilatère irrégulier compris entre le
boulevart extérieur de Monceaux et les rues de Courcelles (autrefois
de Chartres), de Valois du Roule et du Rocher.

En dernier lieu, le Domaine de l’État se trouvait détenteur de la
propriété de Monceaux, et par suite de conventions faites le 17 Dé-
cembre 1860, il remit à la Ville de Paris la partie du parc dont il pou-
vait disposer.

La Ville de Paris vendit à son tour, le 14 Janvier 1861, à M. Émile
Pereire 86,955 mètres de terrain dépendant du parc, et uniformément
répartis sur son pourtour, à la condition d’y construire des hôtels qui
borderaient la nouvelle promenade projetée au centre, sur les ter-
rains appartenant à la Ville, et d’une superficie à peu près égale.

Le projet des travaux de toute nature à exécuter dans ce dernier
but avait été approuvé par une délibération du Conseil Municipal de la
Ville de Paris, en date du 17 Août 1860. Il comprenait d’ailleurs l’ou-
verture et la vérification de diverses rues situées aux abords du parc.

Quant aux projets de détails spécialement relatifs à la transformation
du parc, ils furent approuvés par une délibération du Conseil Municipal
le 30 Novembre 1860, et par une décision ministérielle du 18 Décembre
suivant.

Ils comprenaient : 1° des travaux de Jardinage consistant dans le re-
maniement complet des pelouses et massifs; le redressement des allées
exislantes, et l’ouverture d’allées nouvelles; enfin la création de deux
voies carrossables, du boulevard Monceaux au boulevard Malesherbes,
et de la rue de Valois à la rotonde du parc; 2° des travaux d’Architec-
ture se composant de :

1° La restauration de la Rotonde qui était un ancien pavillon d’octroi,
et son appropriation au logement des gardes préposés à la surveillance
j du parc;
 
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