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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 6.1862

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No 1 (Janvier-Février 1862)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26968#0015
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L’ART INDUSTRIEL. — 6' ANNÉE. — JANVIER-FÉVRIER 1862.

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Pour opérer, on place le négatif à reproduire à distance convenable,
l’objectif et l’oculaire correspondant exactement, on peut regarder
dans l’oculaire l’image qui vient se peindre sur les lignes du micro-
mètre ; or le plan de la glace sensibilisée contenue dans le cadre est
exactement le même que celui du micromètre, de sorte que si l’on met
l’image au foyer par rapport aux lignes du micromètre, elle le sera
aussi par rapport à la glace. Cette opération terminée, il ne s’agit plus
que de faire glisser le cadre qui porte la glace, de manière que l’ob-
jectif occupe toutes les positions correspondant au mouvement hori-
zontal que le cadre peut exécuter; on élève ensuite l’objectif d’une di-
vision de son mouvement vertical, et l’on fait revenir le cadre horizon-
talement; à chaque division du mouvement du cadre on s’arrête le
temps nécessaire à la pose. Le mouvement horizontal du cadre com-
portant 15 divisions et le mouvement vertical de l’objectif 6 divisions,
on pourra placer 90 épreuves sur la glace entière. Ces épreuves déve-
loppées et fixées toutes ensemble, sont ensuite découpées et montées
sur stanopes.

Clichés photographiques sur bois

obtenus par reports d’épreuves sur verre collodionné.

Nous avons déjà eu plusieurs fois l’occasion de dire qu’un des ré-
sultats principaux que la photographie devait s'efforcer de réaliser c’est
son application à la gravure. Plusieurs photographes distingués, cher-
cheurs infatigables, se consacrent depuis longtemps à cette question
difficile. Les uns ont imaginé des procédés photo-lithographiques, que
nous avons décrits sous le nom de procédés photographiques au char-
bon ; d’autres sont parvenus à transporter sur métal une épreuve pho-
tographique, en faisant intervenir l’acide de la galvanoplastie; nous
rappellerons les travaux de M. Charles Nègre et de M. le colonel James,
qui se trouvent aussi consignés dans nos revues.

Mais si l’on est déjà parvenu à préparer des pierres lithographiques
ou des clichés métalliques par voie photographique, on ne peut dire
encore que la question industrielle soit résolue; l’art a trouvé la base
d’un procédé, mais il reste à le rendre d’une pratique telle que l’in-
dustrie puisse en tirer un parti avantageux.

Un graveur anglais, M. Contencin, prend la question sous un
autre point de vue : il cherche à appliquer la photographie à la gra-
vure sur bois. Il a présenté des épreuves qu’on dit bien réussies à la
Société photographique de Londres.

La méthode employée par M. Contencin nous paraît simple, et il
prétend que sa pratique est avantageuse; voici en quoi elle consiste :

On verse à deux ou trois reprises sur le bois, jusqu’à ce qu’il cesse
d’absorber le liquide, un vernis composé de gomme dammarine dis-
soute dans la benzine ; mais il ne faut pas laisser séjourner ce vernis à
la surface, le but que l’on se propose d’atteindre étant seulement de
saturer les tissus fibreux. On place ensuite le bois sur le côté pour le
laisser égoutter : on l’enduit alors avec une composition blanche, ana-
logue à celle que les graveurs emploient pour dessiner. Le blanc de
zinc est excellent pour cet usage. On l’étend à l’aide d’un pinceau en
poils de chameau, en enlevant le surplus de couleur avec soin. Lorsque
cette couche est scche, on y verse encore du vernis à la benzine, dont
on fait écouler l’excès. On applique alors sur la surface ainsi préparée
une solution composée de : gélatine, 0sr.80 ; chlorure de sodium, lsr.30;
eau, 30 grammes. Pour rendre cette couche sensible à la lumière, on
place le bois, la face en dessous, dans une cuvette contenant un bain
de nitrate d’argent (5 grammes environ pour 30 d’eau), eu ayant soin
de l’empêcher de toucher au fond du vase, au moyen de petites
bandes de verre. De cette manière, une petite quantité de la solution
sensibilisante suffit, ce qui est important, car le blanc détériore assez
rapidement ce bain, qu’il faut renouveler.

On expose le bois dans un châssis ordinaire dont on a enlevé le
fond, ou on place simplement le négatif sur la surface préparée.

Pour l’impression, la quantité de gélatine a une grande impor-
tance. Si elle est trop faible, l’image ne pourra pas dépasser un ton
gris sans vigueur. Il faut remarquer que le nitrate d’argent restant à la
surface du bois, et n’agissant nullement sur le bas, n’aura d’action que
sur la gélatine, qui doit être par conséquent suffisamment abondante.
D’un autre côté, si la proportion de gélatine est trop forte, l’ensemble
de la couche aura trop d épaisseur.

Les opérations qui suivent l’exposition sont les mêmes que pour le
tirage des épreuves sur papier. On fait virer l’image au chlorure d’or,
et l’on fixe à 1 hyposulfite faible, en surveillant attentivement cette der-
nière manipulation. Un léger lavage dans une eau courante termine
complètement l’épreuve.

Les négatifs employés pour cette application doivent être bien
nuancés, vigoureux sans excès. Ils doivent être exécutés en plaçant le

côté du verre non collodionné en regard de l’objectif, autrement on au-
rait en dernier lieu une image renversée.

Le travail du graveur se fait ensuite très-facilement sur les dessins
ainsi obtenus, et la couche n’a pas l’inconvénient de s’écailler sous le
burin, comme cela arrivait dans la plupart des essais tentés précé-
demment.

Des conditions favorables aux épreuves intantanées.

Voici, d’après M. Despratz, dans quelles conditions il faut se placer
pour réussir les épreuves instantanées.

En première ligne on doit placer une préparation propice du collo-
dion. On remarquera que l’éther en excès, tout en donnant à une
préparation beaucoup de ténacité, lui donne en même temps de la
lenteur. Un excès d’alcool, au contraire, rend un collodion moins te-
nace, mais plus sensible. Cette exaltation de la sensibilité peut résulter
d’une perméabilité plus grande ; ce qui permettrait à la lumière et sur-
tout aux bains sensibilisateur et révélateur d’agir avec plus de facilité.

Nous ferons observer cependant que les collodions préparés avec
excès d’alcool s’altèrent plus aisément à l’air.

M. Despratz fait la remarque que ce n’est pas un ciel pur, complè-
tement dépourvu de nuages, qui est le plus favorable à la rapide sen-
sibilisation des épreuves; il préfère un ciel parsemé de nuages blancs,
car à la lumière directe du soleil s’ajoute alors la lumière réfléchie par
ces nuages. Il faudra de plus utiliser cette lumière avec le moins de
déperdition possible ; et alors, la chambre noire devra être armée de
deux objectifs à court foyer et à large ouverture. On conçoit, en effet,
qu’il ne s’agit plus ici de faire usage du diaphragme, fût-il très-grand;
car, même dans ce cas, la déperdition de la lumière serait encore no-
table et ne permettrait plus l’instantanéité. lien résulte que la netteté
de l’épreuve en souffre, on en est convaincu en examinant les épreuves
intitulées instantanées exposées aux vitrines des photographes.

Il nous reste à envisager le bain sensibilisateur; les bains neutres et
un peu vieillis par l’usage sont beaucoup plus sensibles que les bains
acides. L’azotate d’argent devra donc être fondu, car alors il n’est plus
acide. Le bain préparé avec un tel azotate pourra donner quelquefois
un léger voile général ; mais comme ce voile est uniforme, il n’ôtera
rien à la finesse du négatif, seulement le positif viendra un peu plus
lentement, ce qui ne peut être regardé comme un défaut sérieux.

Photographie au eollodion sec au tannin

sur feuille de mica.

M. Sutton, dans les Photographie Notes, propose l’emploi du mica
en photographie ; il reconnaît à cette substance les avantages que nous
pouvons énumérer. Le mica est très-léger et très-portatif, un touriste
photographe peut en porter dans sa poche un nombre de feuilles suffi-
sant pour satisfaire à sa consommation d’une année. On peut faire
voyager par la poste le mica sûrement et à bon marché, quand on a eu
soin d’emballer les feuillets entre deux feuilles de carton épais. Il est
facile d’envoyer de la même manière, par la poste, à un touriste, des
feuilles de mica préparées au collodion sec, et il peut, si cela lui plaît,
les renvoyer à l’expéditeur pour qu’il les développe et les imprime sans
le moindre risque d’accident, et seulement en dépensant une somme
fort minime, tandis que le risque et la dépense sont très-grands quand
il s’agit de glaces.

Une feuille de mica n’est pas rigide comme une feuille de verre ; on
peut la ployer dans le châssis de manière à lui faire prendre la courbure
qui convient au champ de la lentille, et par là maintenir les bords au
foyer convenable, de manière à embrasser un angle visuel plus grand.
Le mica n’est pas fragile comme le verre, un négatif ne se brise pas en
tombant ou en le pressant avec excès dans le châssis à copier. La feuille
de mica est si mince qu’elle permet de tirer le négatif des deux côtés,
sans qu’on aperçoive de différence dans la netteté des épreuves. On
peut par conséquent, avec un négatif sur mica, imprimer soit un positif
normal, soit un positif inverse propre à servir dans le stéréoscope à
réflexion. Les inconvénients du mica proviennent de ce que les feuilles
sont limitées à une surface ne dépassant pas beaucoup 50 pouces carrés,
et de plus il est assez difficile de trouver des feuilles parfaites, il faut
procéder au choix avec la plus grande attention. Quant au prix, le
mica ne coûte pas plus que des glaces dans les dimensions que nous
venons d’indiquer, et l’usage n’est pas plus difficile.

L’opération se fait de la manière suivante :

On coupe la feuille de mica à la grandeur voulue, et l’on prend une
glace plus large en tous sens d’un demi-centimètre, de sorte que, quand
la feuille de mica sera placée dessus, la glace déborde ; on fixe la
feuille de mica sur la glace à l’aide de l’aicool ; quand l’adhérence a
lieu, on la polit avec un morceau de soie ; il faut que la surface du
 
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