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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 6.1862

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No 32 (Mars-Avril 1862)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26968#0018
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L’ART INDUSTRIEL. — 6e ANNÉE. — MARS-AVRIL 1802.

PROMENADES ET PLANTATIONS.

Achèvement «lu ISoulevs»«*«S «le la IScine IIobtïssk.

On met en ce moment la dernière main aux travaux de l’élégante
promenade qui couvre aujourd’hui la voûte du canal Saint-Martin, de-
puis la rue de la Tour jusqu’à la place de la Bastille.

Dix-huit parterres, entourés de grilles, avec fontaines jaillissantes au
centre, ornent la nouvelle promenade et masquent les prises d’air et
de jour nécessaires à la navigation du canal, qui s’exécute au moyen
d’un petit bateau loueur. L’installation des trois cents candélabres
bronzés par les procédés galvaniques, qui doivent former quatre lignes
de feusur le Boulevard, s’achève également. Ces candélabres sontdel’un
des deux nouveaux modèles adoptés pour l’éclairage de la ville, après les
expériences qui ont été faites au Boulevard de Sébastopol. Avec la lan-
terne, d’un modèle également nouveau, qui les surmonte, ils diffèrent
complètement des anciens appareils, qui par leurs proportions et leur
mode de construction laissaient perdre une partie de la lumière pro-
duite.

Les anciens candélabres, en effet, avaient 3m.5ü de hauteur, plus
30 centimètres pour la tige porte-bec et son robinet; ce qui élevait la
flamme à 3m.80 au-dessus du sol. C’était déjà une amélioration, car les
candélabres antérieurs n’avaient pas moins de à mètres de hauteur. On
les plaçait ordinairement à âO mètres de distance les uns des autres,
sur une ligne diagonale. Après avoir étudié les procédés employés en
Angleterre, l’Administration municipale a modifié radicalement ce
système. Les nouveaux candélabres ne sont plus écartés aujourd’hui
que de 25 mètres sur une même ligne. Us ont 2m. 70 de hauteur,
et portent la flamme du bec à 3 mètres seulement au-dessus du sol.

Une autre amélioration non moins importante a été l’objet des étu-
des du Service municipal. Nous voulons parler du remplacement de la
lanterne en tronc de pyramide renversé à laquelle on reprochait de
projeter des ombres sur le sol, et d’empêcher, par les proportions trop
massives de ses parties inférieures, la lumière de se répandre au pied
même du candélabre , là où elle est le plus nécessaire ; tandis qu’elie
se projetait en pure perte par les quatre vitres formant le chapiteau de
la partie supérieure de la lanterne. Après différents essais de troncs de
cônes en cristal, surmontés d’un couronnement en métal, de verrines
également en cristal, de globes, on paraît s’être arrêté à une lanterne
ronde, dont le Boulevard de la Reine IJortense va offrir trois cents spé-
cimens, en attendant que toutes nos grandes voies et les quartiers an-
nexés voient à leur tour leur éclairage recevoir cette modification.
Déjà les ports militaires, ainsi que Lyon pour la rue de l’Impératrice,
et plusieurs autres villes, ont adopté ce mode d’éclairage.

Le nouvel appareil, exécuté par MM. Lacarriëre, sous la direction
de M. Alphand, Ingénieur en chef des Promenades et Plantations, est
de forme ronde. 11 se compose de quatre verres bombés et de mem-
brures en cuivre, réduites autant que possible, qui ne gênent en rien
la diffusion de la lumière. Il est pourvu, à sa partie supérieure, d’un
réflecteur conique en cuivre étamé, qui reçoit toute la clarté du bec et
la renvoie sur le sol. Une couronne murale termine la lanterne sur
laquelle un bronzage à l'acide remplace l’ancienne peinture.

Travaux «lu nouveau Palais «le l’Exposiliou à Londres.

Les travaux du palais de l’Exposition de Londres, marchent toujours
avec une grande rapidité. L’échafaudage extérieur du dôme oriental a
été démonté et la vitrerie est en voie de prochain achèvement. A l’inté-
rieur la décoration avance, mais lentement elle est gênée par des écha-
faudages qui n’ont point encore été enlevés. L’ornementation de la
moitié de la nef orientale a été complétée; ainsi que celle des deux
transepts méridionaux. Sur les nervures de la partie orientale de la
galerie centrale on a inscrit les noms des differents ports du lloyaumc-
Uni, des colonies et des dépendances; celles des transepts Sud-Est por-
tent les noms des. principales villes manufacturières de l’Angleterre, de
l’Irlande et de l’Écosse. Ce qu’il y a de moins avancé dans l’édifice, ce
sont les salles du buffet qui paraissent loin d’être achevées. Cela est du
reste de beaucoup moins important pour celte partie de l’édifice que
partout ailleurs où les travaux de construction sont un obstacle à la
réception et à la mise en ordre des produits arrivés. Les galeries septen-
trionales sont aussi peu avancées. Les galeries de peinture ontété livrées
tout entières à M. Cracê. Les murailles doivent être peintes en vet't
pâle. Déjà un grand nombre de tableaux, la plupart œuvres des grands
maîtres, sont arrivés parmi lesquels la commission siégeant dans le local

de la Société d'horticulture aura à faire son choix. L’arrivée des pein-
tures modernes est relativement presque nulle.

Il n’y aura pas, dans le nouveau palais, un nombre de fontaines aussi
considérable que dans celui de Ilyde Park. Il y aura une fontaine en
rnajolique, par MM. Minon, d’un diamètre de 36 pieds. Elle s’élèvera
soüs le dôme occidental ; une autre, fournie par la France, s’élèvera
sous le dôme oriental. Enfin, on doit, dit-on, en construire une troi-
sième, mais sa place n’est pas encore fixée.

ÉBÉNISTERIE ET SCULPTüRE SUR BOIS.

Buffets en cliénc sénilité

Par M. Rouiller, à Paris.

( Exposition des Arts Industriels de 1 SG 1 )

Pi, 7, 8.

Articles antérieurs.— Armoire à glace de la Compagnie Florale, Album de l’Art
industriel, 18GQ, col. 19, PI. il. — Bureau, style Louis XVI, par M. Gradé, à Paris,
Album de ÇArf industriel, 1801, col. 40, PI. 25. — Console, style Louis XVI, par
M. Gradé, Album de l'Art industriel, 1801, col. 40, PI. 25. — Bibliothèque moderne,
par M. Gradé, Album de l Art industriel, 1861, col. 4(1, PI. 20.— Grande glace mo-
derne, par M. Gradé, Album de l’Art industriel, 18GI, col. 4G, PI. 20.

E’Ébénisterie artistique produit chaque jour un nombre très considé-
rable de modèles. La dernière Exposition des Arts Industriels, Ta claire-
ment démontré. Mais elle a malheureusement fait voir aussi que, là
comme dans beaucoup de conceptions contemporaines, le désir de donner
àsonœuvre un caractère original,ou, quelquefois, il faut bien le recon-
naître, l’absence d’idées d’ensemble et de goût, donnent à un grand
nombre de ces productions, malgré le fini de certains détails, un
aspect lourd et bizarre que l’on ne retrouve pas dans les ouvrages
analogues exécutés au xviü ou au xvmc siècle.

Les buffets en chêne sculpté de M. Ribailler, par lesquels nous
continuerons notre série du Mobilier, nous ont semblé remarquables
par un cachet d’élégance et de bon goût, malheureusement trop
rares dans ces sortes d’ouvrages.

BOIS DÉCOUPÉS

Fenêtres mauresques eu bois «léeoujté.

{Alger, Or an, Constantine.)

Pt. 9.

Articles antérieurs. — Treillages en bois découpé. Album de l’Art industriel, 1857,
PI. 8.— Balustrades et balcons en bois découpé, Album de l’Art industriel, 1857,
PL 17. —Couronnements enbois découpé. Album de l'Art industriel, 1857, PI. 18.—
Lambrequins et couronnements en buis découpé. Album de l’Art industriel, 1858,
col. G, PL il. — Balustrades et treillages en bois découpé, Album de l’Art industriel,

1858, col. 20, PI. 20.— Porches et détails en bois découpé, Album de l’Art industriel,

1859, col. 11, PL 9. — Balustrades en bois découpé, Album de l'Art industriel, 1859,
col. Il, PI. 10. — Cloisons ornées en bois découpé du cale de la Poste, Album de
l’Art industriel, 1800, col. 28, PI. 15. — Cloisons à panneaux de glace du calb de la
Paix, Album de l’Art industriel, 18G0, col. 28, PI. 10.

Les treillages en bois découpé constituent, comme on sait, un des ca-
ractères fondamentaux du Style Arabe, et sont très-répandus dans les
constructions d’une partie du littoral de la Méditerranée. Ils ont été
peu ou point employés en France jusqu’à présent; toutefois, les perfec-
tionnements apportés dans ces derniers temps aux machines-outils des-
tinées à découper les bois, et la grande extension qui en est résultée
pour cette industrie, nous ont fait penser utile de publier ici quelques-
uns des plus élégants motifs que l’on remarque dans certaines construc-
tions de l’Espagne et de l’Algérie.

Les numéros 1, 2, 3 et 11 se rapportent plus spécialement à des fe-
nêtres mauresques de maisons particulières de la ville d’Alger; les nu-
méros/! et 8 à la Casbah d’Alger; les numéros 5 et 6 à 1 Alhambra
et les quatre autres, 7, 9, 10 et 12 à des maisons de Blidah dont les
formes sont également très-usitées dans les provinces d’Oran et de
Constantine.

C. A. Opperaiann.

Paris. — 1" Mars 1862.
 
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