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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 6.1862

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No 34 (Juillet-Août 1862)
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L’ART INDUSTRIEL. — 6e ANNEE. — JUILLET-AOUT 4802.

34

n° 34. — 3uilkt=2l<mt 1862.

PL. 15, 16, 17, 18.

SOMMAIRE.

TEXTE. — Projets et Propositions. — 260. Création de Fontaines à boire
de divers modèles dans les villes et sur les grandes voies de communication. —
Chronique des Meaux-Arts. — Bas-reliefs de la colonne Trajane.—Galvanisation
des colonnes rostrales de la place de la Concorde. — Travaux du Louvre. — Restau-
ration du Jardin des Tuileries. — Embellissement des Boulevards extérieurs. — Res-
tauration de l’Église de Saint-Sernin, à Toulouse. — Restauration de l’Église Saint-
Marc, à Venise. — Serrurerie artistique. — Grande grille en fer forgé du parc de
Monceaux, à Paris, par M. Davioud, Architecte de la Ville (PI. 15 1(>).— Grille en fer
forgé du Square Louvois, par M. Davioud, Architecte de la Ville (PI. 17). — Grille du
Square des Innocents, par M. Davioud, Architecte de la Ville (PI. 18). — Revue
Photographiciuc.— Observation sur l’emploi du Sulfate de fer en photographie.—
Épreuves positives sur verre obtenues au moyen de l’or seul. — Inconvénient des
Acétates pour la préparation des papiers positifs. — Vues photographiques prises dans
les catacombes de Paris, par M. Nadar.— Nouvelle application de la Photographie.—
Fabrication d’un nouveau cotlodion (alcolène).—Fondation d’un prix pour la dé-
couverte d’un collodion sec instantané.

PI.ASICHES. — 15-16. Grande grille en fer forgé du parc de Monceaux, à Paris,
par M. Davioud, Architecte de la Ville. — 17. Grille en fer forgé du Square Louvois,
par M. Davioud, Architecte de la Ville. — 18. Grille du Square des Innocents, par
M. Davioud, Architecte de la Ville.

PROJETS ET PROPOSITIONS.

260(1). Création de Fontaines à Iioirc de divers modèles

dans les villes, et sur les grandes voies de communication.

En Allemagne, on rencontre très-fréquemment dans les villes, et
même le long des routes, et dans les villages les plus modestes, d’é-
légantes fontaines, dites fontaines à boire (Trinckbrünnen), qui ont
pour but spécial de désaltérer les voyageurs.

Ces petits monuments, généralement en pierre ou en fonte, quel-
quefois aussi en bois sculpté, sont presque toujours le don de quelque
légataire bienfaisant, et portent des sculptures et des inscriptions qui
en font souvent des objets d’art d’un grand intérêt.

Des bouches symétriques d’où s’échappe une eau limpide, des go-
belets en cuivre étamé, en zinc ou en tôle, sont suspendus aux quatre
coins de la construction par des chaînettes en fer, et constituent d’a-
bord une ornementation naturelle de l’ouvrage. Des statuettes, pla-
cées sur le sommet de la fontaine ou dans des niches élégamment
ciselées, des fleurons, des symboles de toute espèce, des cartouches
portant des dates et des dédicaces, complètent l’ordonnance archi-
tectonique de l’édifice.

Tantôt c’est une statue de jeune fille accroupie, qui tient une urne
d’où l’eau s’échappe en bouillonnant, tantôt un dauphin, ou quelque
tête de monstre fantastique qui la jette dans la coupe du promeneur.
Des bancs entourent la fontaine, des guirlandes la décorent.

En un mot, il y a là un élément artistique qui n’est pas assez connu
en France, en Italie et en Espagne. Il semble que les pays germaniques
aient la spécialité de ce genre d’établissements, et c’est grand dommage,
car lorsqu’une question d’art peut s’allier à une question d’utilité pra-
tique, d’hygiène générale, il est évident qu’il n’y a pas de pays où il ne
soit bon d'en profiter.

G. A. Oppermann.

Paris. — 1" Juillet 1862.

CHRONIQUE DES BEAUX-ARTS.

Bas-reliefs de la colonne Trajane. — On vient, dit-on, de faire pour
le compte de la France le surmoulage des bas-reliefs de la colonne
Trajane, qui a servi, comme on sait, de type à celle de la place
Vendôme.

Ces bas-reliefs, exécutés au xvi8 siècle par des artistes Italiens, recou-

(1) Pour la série complète des numéros, voir les Nouvelles Annales de la Construc-
tion,[e Portefeuille économique des Machines et les Nouvelles Annales d’Agriculture.

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vrent la colonne sur la plus grande partie de sa hauteur. Les pièces
surmoulées sont, paraît-il, à Civitla-Vecchia, et sur le point d’être
envoyées à Paris.

Galvanisation des colonnes rostrales de la place de la Concorde. —
Ou travaille en ce moment à remonter les colonnes rostrales en fonte
que l’on avait enlevées dans la partie gauche de la place de la Con-
corde, pour les cuivrer par les procédés galvaniques. Elles ont, comme
les fontaines qui ont subi la même opération l’année dernière, la cou-
leur du bronze florentin, mais dans un ton plus foncé.

On démonte celles de la partie droite de la place, qui doivent être
soumises aux mêmes procédés, ainsi que les deux cent vingt candélabres
qui les entourent.

Travaux du Louvre. — On a terminé la nouvelle salle du Louvre
qui s’étend à gauche du pavillon Daru. On doit y placer une collection
de marbres antiques qui fera pendant à celle de l’iconographie ro-
maine, placée à droite de ce même pavillon.

On prépare, au-dessus, une vaste galerie qui s’étendra du pavillon
Daru au pavillon Mollien, et qui sera mise en communication avec
celle des sept maîtres italiens, flamands, allemands et hollandais. C’est
dans cette galerie que doivent être transférées les peintures de l’Ecole
française, placées maintenant derrière le Musée Chaules X, et dont les
salles sont destinées au Musée Campana.

La collection des peintures espagnoles vient d’être enrichie d’une
toile de Velasquez, achetée par la Direction du Musée. C’est un portrait
en pied du roi d’Espagne Philippe II. Le fils de Cuarles-Quint y est re-
présenté en costume de chasse, son feutre à la main, et ayant à ses
pieds un dogue à mine féroce.

Restauration du Jardin des Tuileries. — On a commencé à remettre
en place, dans le Jardin des Tuileries, les statues et les vases, dont les
piédestaux ont été changés l’année dernière. En entrant par la première
grille du quai, on rencontre, à gauche de l’allée, le bronze de la Femme
à la tortue, et, à droite, le Rémouleur, des frères Keller. Plus loin, se
trouve la statue de Phidias, qui a pour vis-à-vis un piédestal encore
vide ; à l’angle droit du rond-point dont le bassin occupe le centre, on
vient de placer le Jeune Spartiate apportant la nouvelle d’une victoire,
celle de Périclès, TEnlèvement de Cijbèle par Saturne, et Y Enlèvement
d’Orylhie par Borée. Ces deux groupes, qui ont longtemps décoré
l’Orangerie de Versailles, ont été transportés à Paris quand Louis XV
est venu habiter les Tuileries. Thémistocle vient ensuite, le Combat de
Thésée et du Minotaure après, puis la Rêverie du laboureur.

Sur les deux grands piédestaux circulaires qui sont encore vacants,
seront placés le groupe d’Énèe, Anchise et Jule, et celui d’Arrie et Fœtus.

Ce Jardin, encaissé par des terrasses, se transforme, quand il pleut,
en lac et en bourbier ; pour obvier à cet inconvénient, on a entrepris
de lui donner, ainsi que nous l’avons dit, à partir de la grande avenue,
deux pentes régulières, dont les eaux iraient se déverser dans deux
égouts latéraux. L’année dernière on a construit l’égout du bas de la
terrasse des Feuillants, et l’on a remanié le sol de ce côté ; mais ce tra-
vail n’a pas donné les résultats que l’on en attendait, et l’on est obligé
d’augmenter la pente. Quand cette partie sera achevée, on exécutera
l’égout confinant la terrasse du bord de l’eau, et Ton remaniera la
seconde moitié du Jardin.

Travaux exécutés sur les Boulevards extérieurs. — Les travaux de
transformation des Boulevards extérieurs (rive droite), qui dépassaient à
peine la grande rue de la Chapelle il y a quelque temps, se sont prolongés
depuisjusqu’à l’ex-barrière du Combat pour ce qui concerne les terras-
sements, à l’exception toutefois de la petite fraction comprise entre la
grande et la petite Villette, où deux pavillons d’octroi restent encore à
démolir; mais cette opération commencera bientôt.

Près de l’ancienne barrière de la Chapelle, une demi-lune se proje-
tait en angle aigu, à gauche du boulevard rectifié; on Ta bordée d’un
relief en granit, on Ta plantée d’arbres et ornée d’une pelouse. Pour
que cette place soit régulière, il faut maintenant qu’il y ait de l’autre
côté un couvert et un gazon semblables.

Entre le bassin de la Villette et le canal Saint-Martin, le passage du

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