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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 6.1862

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No 35 (Septembre-Octobre 1862)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26968#0030
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A8

L’ART INDUSTRIEL. — (3° ANNÉE. — SEPTEMBRE-OCTOBRE 1862.

h h

Maurice, dans la propriété de M. Darblay, Album de l’Art industriel 1801,col. 27, PI. 17.

Le type des nouveaux bureaux exécutés sur les places de la Con-
corde et de la Bourse par la Compagnie Générale des omnibus, est un
nouvel exemple de l’heureux effet des éléments décoratifs produits
par l’Art industriel ; c’est surtout à ce point de vue qu’il mérite d'être
signalé.

Le bureau de la Place de la Concorde représenté PL 19-20, a 13"'.50
de longueur sur 4ra.50 de largeur hors œuvre. Il est formé par une os-
sature en bois reposant sur un socle en pierre, et des panneaux vitrés
en vitraux de couleur dont les grands carreaux sont blancs, les losanges
et les rectangles bleus et violets.

La charpente indiquée Fig. A supporte la couverture en zinc dont la
faîtière est surmontée par un ornement également en zinc.

Le socle seul est en pierre, le reste de la construction est en bois
peint en couleur foncée. Les chanfreins, filets et moulures sont mis en
couleur plus foncée, ainsi que les filets du lambrequin.

A l’intérieur, le plafond est divisé par des baguettes à moulures for-
mant panneaux et losanges. Dans l’axe de chaque porte le losange
encadre une rosace découpée à jour, au centre de laquelle est placé un
bec de gaz.

Les consoles sont aussi complétées par des imitations d’arabesques.

Quant à la distribution intérieure de cette construction, elle devait
être, par sa destination même, aussi simple que possible.

Elle se compose drun cabinet et d’une grande pièce où sont installés
les trois bureaux des billets, entre lesquels sont réparties les diverses
lignes à desservir : Le bureau N° 1 pour les lignes de Saint-Cloud,
Boulogne, Auteuil et Point du jour ; le bureau N“ 2 pour le chemin
de fer américain de Sèvres et de Versailles; le bureau N° 3 pour les
lignes de la chaussée d’Antin, les chemins de fer du Nord et de l’Est,
et la petite Villette.

Cet ouvrage a d’ailleurs été construit dans des conditions relative-
ment peu économiques, il est revenu à 20,500 fr., dont :

Maçonnerie.. . . ... ,. . . 2,400 fr.

Menuiserie.. , .. 14,000

Serrurerie. 270

Couverture. 1,240

Peinture et Vitrerie. 2,580.

Zinc. ... .. . ooo

Total. 20,500 fr.

Soit 290 fr. par mètre superficiel couvert.

A. Cassagnes.

Ingénieur Civil.

MOSAÏQUE,

mosaïques Mauresques en lave fusible.

PL. 21.

Articles antérieurs. — Mosaïques en briques. Album de l'Art industriel 1857, PI. 3.

— Grande mosaïque en lave fusible (dessin de l’Alhambra), Album de l'Art indus-
triel 1857, PI. 15. — Modèles divers de mosaïques en lave fusible, Album de l’Art
industriel 1857. — Mosaïques en lave fusible, Album de l’Art industriel 1858, PI. 8.

— Mosaïques en brique et en lave fusible, Album de l’Art industriel 1858, PI. 14. —
Mosaïques en pavage, Album de l’Art industriel 1858, PL 29 et 30. — Mosaïques en
briques. Album de l’Art industriel 1859, col. 3, PL 3-4. — Mosaïques en ciment
comprimé de MM. Pugens et Ce, à Lyon, Album de l’Art industriel 1800, col. 25,
PL 25. — Méthode géométrique de M. Gallois pour le tracé des mosaïques et des
dallages, Album de VArt industriel 1860, col. 45, PL 26.

La PL 21 représente deux dessins de Mosaïques mauresques qui peu-
vent trouver leur application dans un grand nombre des maisons de
ville et de campagne.

La nature même du motif comporterait peut-être peu d’économie
dans la plupart des cas, mais il présente en exécution un cachet d’élé-
gance et de richesse qui nous a engagé à le publier.

ORFEVRERIE.

Vases divers en cristal et en orfèvrerie.

Pt. 22.

Les dessins des vases en cristal et en orfèvrerie indiqués Pl. 22 sont,
comme ceux qui ont paru dans une livraison précédente (Album de
l’Art indust. 1861, col. h, Pl. 6), empruntés à la riche collection de

M. Julienne Us se distinguent d’ailleurs des productions du même
genre par le bon goût de l’ensemble et le fini des détails. C’est là du reste
un des traits caractéristiques du talent de l’auteur, à l’ouvrage duquel
nous ne pouvons que renvoyer les personnes qui désireraient plus de
renseignements sur cette branche de l’Art industriel.

Utilisation «les résidus «les wsiases à ga*

et leur application à la. Teinture.

On obtient, comme on sait, dans l’épuration du gaz de l’éclairage, une
forte proportion de matières goudronneuses qui restèrent longtemps
sans valeur faute de savoir les utiliser. Depuis quelques années l’indus-
trie a su en tirer un excellent parti. Les laines et les soies peuvent se
teindre en jaune et en rouge au moyen de substances obtenues par
une série de transformations dont le point de départ est la benzine et
la napthlaline, deux composés renfermés dans ces goudrons. Ceux-ci,
soumis à la distillation, donnent des huiles que l’on divise en deux
classes. Les premières, appelées huiles légères, s’obtiennent en chauf-
fant jusqu’à 170° environ. Au delà et jusqu’à 300°, les carbures les plus
lourds se vaporisent et portent le nom d'huiles lourdes.

L’huile du goudron, obtenue par une distillation ménagée entre 170°
et 190°, a servi la première à préparer une substance jaune qui a reçu
divers noms: acide cabazotique, acide picrique, amer au maximum.

M. Quinon, en se fondant sur les travaux de Laurent, réalise l’idée
d’employer cette substance pour la teinture au moyen de la prépara-
tion suivante :

Dans un vase d’une capacité triple au moins du volume des matières
employées, on verse trois parties d’acide azotique, et l’on élève la
température à 60° ; l’huile dont nous avons parlé est versée peu à
peu à l’aide d’un tuyau de petit diamètre plongeant jusqu’au fond. Il
se produit une réaction très-vive avec dégagement de deux gaz, de
l’acide carbonique et du bioxyde d’azote. On ajoute alors trois nouvelles
parties d’acide azotique. Le liquide obtenu est porté à l’ébullition et
évaporé seulement jusqu’à consistance sirupeuse. En voulant obtenir
le produit à sec, il y aurait inflammation inévitable. Par le refroidisse-
ment, le liquide se prend en masse pâteuse qu’on lave à l’eau pour en-
lever l’excès d’acide. Pour le purifier, il suffit de le dissoudre dans
l’eau bouillante contenant un millième d’acide sulfurique afin d’en sé-
parer la petite quantité cle matière résineuse.

Ainsi préparée, cette solution peut servir directement à la teinture,
sans l’intermédiaire de mordants; on l’étend d’eau simplement de ma-
nière à obtenir la nuance voulue. Il suffit alors de plonger les étoffes
de soie ou de laine dans un tel bain dont on élève la température
de 30" à A0°, et de les porter au séchoir sans rinçage. On obtient une
couleur beile, solide, depuis la nuance paille la plus légère jusqu’à la
couleur jaune maïs.

Le prix de cette substance est peu élevé, en vertu de sa puissance
tinctoriale. Cette teinture a de plus l’avantage de donner le toucher
craquant à toutes les soies cuites et souples.

Pour la préparation de Yaniline rouge, découverte depuis trois ans à
peine, on commence par épurer les huiles légères du goudron en les
traitant à froid par A à 5 p. 100 d’acide sulfurique. Après avoir étendu
d’eau, on bat fortement le mélange, que l’on abandonne ensuite au re-
pos pendant douze heures. On soutire le liquide aqueux, et l’on verse
1 centième de soude caustique à 36”. Renouvelant ceslavages à plusieurs
reprises et soumettant, en dernier lieu, ce liquide à une distillation
ménagée, on obtient une essence ou hydrocarbure liquide, incolore,
qui porte le nom de benzine. Cette substance, éminemment propre à
dissoudre les corps gras, s’emploie avec succès, comme on sait, le pour
dégraissage des peaux et des étoffes.

La benzine sert à la fabrication d’un nouveaux composé appelé ni-
trobenzine et préparé en faisant arriver dans un récipient deux filets
d’acide azotique et de benzine. Il se produit au contact une véritable
combinaison chimique avec dégagement de chaleur. Le composé se re-
froidit en passant dans un réfrigérant. Pour purifier cette substance un
simple lavage à l’eau alcalisée ou à l’eau pure suffit. L’odeur forte de
ce produit rappelle celle de l’essence obtenue des amandes amères.
Aussi l’emploie-t-on dans la parfumerie commune sous la dénomination
d’essence de mirbane.

La nitrobenzine, soumise à l’action réductrice de l’hydrogène nais-
sant, se transforme en une nouvelle substance, l’aniline.

L’aniline pure est incolore, mais elle prend rapidement une teinte
brune au contact de l’air, sa réaction alcaline est très-prononcée, et elle
présente une coloration violette au contact des chlorures.
 
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