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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 8.1864

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No 43 (Janvier-Février 1864)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26970#0011
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5

L'ART INDUSTRIEL.

8e ANNÉE.

JANVIER-FÉVRIER 1861

6

du haut d’un rocher d’où elles se précipiteront en cascade. Deux îles,
réunies par un pont rustique, et décorées d’un chalet, y seront mé-
nagées. C’est le jardinier en chef de la ville de Paris, M. Barillet-
Deschamps, l’habile décorateur du Bois de Boulogne, qui est chargé de
la partie pittoresque de cette transformation. Aux deux extrémités du
lac, de spacieux carrefours seront le point de départ de nombreuses
allées de communication avec les portes de Charcnton et de Reuilly,
le village de Saint-Mandé et le plateau de Gravelle. L’ensemble de
cette partie du bois sera circonscrit par la route de Charenton au
Midi, parallèlement à laquelle on trace un boulevard de ceinture, et. au
Nord, par le boulevard de Philippe-Auguste, qui conduit de la place
de la Bastille à la porte de Picpus, et dont les côtés ne tarderont pas
à se garnir d’élégantes constructions.

Cette promenade, dont la PL 1-2 représente un des aspects principaux,
est donc pourvue largement de tous les genres d’attraits, et elle sera en-
cadrée prochainement par une ceinture d’élégantes villas qui y seront
construites sur les terrains dont dispose l’administration municipale.

La surface totale du Bois de Vincennes, après complet achèvement,
sera de 876 hectares dont 370 hectares de forêt ; 55 hectares plantés
de massifs et d’arbustes, 375 hectares de prairies, y compris les 1A2 hec-
tares affectés aux exercices militaires; 56 hectares de routes, et 20 hec-
tares de rivières ou pièces d’eau.

Ces pièces d’eau et rivières sont déjà alimentées par la Marne au
moyen d’une turbine placée dans la chute des moulins de Saint-Maur,
et qui élève à 38 mètres 5 millions de litres par 24 heures.

Les eaux sont emmagasinées dans le réservoir étanche de la redoute
de Gravelle dont le réseau est supérieur de 14 mètres au lac des Minimes
et de 25 mètres au lac de Saint-Mandé. Il contient 20,000 mètres cubes.

Le chiffre des dépenses prévues pour l’embellissement du bois sont
évaluées à 6 millions de francs environ. C’est à peu près ce qu’à coûté en
première analyse la transformation du Bois de Boulogne dont l’étendue
est la même, à un hectare près.

C. A. Oppermann.

BOIS DÉCOUPÉS.

Balustrades en liois découpé

des Chalets du Bois de Boulogne, du Pré Catelan, et du Jardin

d’Acclimatation.

Pc. 5-4.

Articles anterieurs. - Porches et Détails en bois découpé, Alb. de l’Art Industr.
1859, col. 10, PI. 9. — Balustrades en bois découpé, Alb. de l’Art Industr. 1859,
col. Il, PI. 10.—Cloisons ornées et Panneaux à glace, Alb. de l’Art Industr. 1SG0,
col. 28, PI. 15-16. —Fenêtres mauresques en bois découpé (Alger, Oran, Cunsiantine)
Alb. de l’Art Industr. 1862, col. 20, PI. 9. — Motifs décoratifs en bois découpé du Bois
de Boulogne, du Pré Catelan et du Jardin d’Acclimatation, Alb. de l’Art. Industr.
1863, col. 44, PI. 25-26.

Nous commuons par les balustrades de balcons et les panneaux
ornés représentés PI. 3-4, la publication que nous avons commencée
dans les précédentes livraisons des principaux motifs en bois découpés,
adoptés pour l’ornementation extérieure et intérieure des diverses con-
structions du Bois de Boulogne, du Pré Catelan, et du Jardin d’Accli-
matation.

Ces divers procédés de décoration sont dignes d’intérêt, tant à cause
de leur heureux effet en exécution, que de la facilité avec laquelle ou
peut se les procurer économiquement à peu près partout.

C’est ce qui nous a engagé à les signaler d’une manière toute spé-
ciale à l’attention des constructeurs, et à suivre, tant qu’il sera en notre
pouvoir, la publication de tous les éléments de construction se ratta-
chant à la menuiserie artistique et à l’industrie des Bois découpés qui
constitue, en quelque sorte, un style spécial d’architecture, le Style
Suisse, ou Style chalet. '

ARCHITECTURE DÉCORATIVE.

F

Sütutlc générale sur le style arabe.

Par M. J. C. Destreez. (1er article.)

PL. 5, G.

Articles antérieurs. — Étude générale sur le Style Louis XVI (Colonnes et Chapi-
teaux,| Frises et Corniches, Portes et Fenêtres, Dessus de portes, Consoles et Modillons,
Balustrades et Balcons, Cadres et Bordures, Plafonds, Meubles et Attributs, Ensembles),
par M. J. C. Destreez, Alb. de l’Art Industr. 1863, col. 12, 13, 20, 21, 22, 30, 31, 36,
PI. 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, t7, 18, 19, 20.

Nous avons commencé par une série de planches relatives an style
Louis XVI et publiées dans le septième volume de l’Album de l’Art

Industriel une étude générale sur les Styles d’architecture les plus cé-
lèbres dans l’histoire, ceux qui ont donné lieu aux Édifices Types, qui
sont encore l’objet de l’admiration universelle. Nous avons terminé
aujourd’hui ce que nous avions à dire sur le style Louis XVI, et, pour
donner un peu plus de variété à ces diverses études, nous avons cru
devoir abandonner l’ordre chronologique inverse que nous avions
adopté d’abord. — Deux styles qui se sont succédé immédiatement,
dans l’ordre des temps, ont souvent en effet des lignes de démarcation
plus ou moins confuses. Ils renferment presque toujours des différences
très-peu sensibles dans beaucoup de leurs détails. C’est ainsi que beau-
coup de détails du style Louis XV eussent semblé une répétition pure
et simple de certains détails du style Louis XVI, si nous les eussions
publiés les uns après les autres. — Un des moyens les plus sûrs d’évi-
ter jusqu’à cette apparence de répétition nous a paru de publier à la
suite les uns des autres des détails se rattachant à des époques essen-
tiellement différentes. — Les différents styles n’en seront que mieux
circonscrits et leurs formes caractéristiques mieux précisées.— C’est pour
ce motif que nous commençons aujourd’hui la publication des nombreux
et intéressants documents concernant le Style arabe, et cette publica-
tion sera continuée régulièrement dans chaque livraison qui va suivre.

considérations générales.

Tout le monde sait que l’origine du Style arabe peut être datée de
l’an 622 après Jésus-Christ, car cette époque est l’origine même du
Mahométisme.

On sait aussi que l’architecture des Musulmans présente, comme celle
de l’Occident, des aspects très-différents suivant les pays où elle s’est
développée, et les dynasties régnantes qui en ont vulgarisé les Types.

L’Espagne, l’Algérie, l’Égypte, Constantinople et les Indes offrent
des monuments dont les principes généraux sont sans doute les mêmes,
mais dont les formes élémentaires sont très-caractéristiques de l’une
ou de l’autre région. Nous devrions donc peut-être, comme on le fait
pour le Style Gréco-Romain, distinguer le Style qui nous occupe en
trois ordres, ou variantes, que Ton pourrait appeler l’ordre Mauresque
(Espagne et Sicile), l’ordre Arabe (Algérie, Égypte et Syrie) et l’ordre
Turc (Constantinople, Asie Mineure, Assyrie). Mais ces distinctions
n’auraient pas, pour le moment, d’utilité bien pratique, et nous entraî-
neraient dans un travail qui exigerait les plus longues et les plus minu-
tieuses discussions — quelque chose comme l’œuvre de Vignole et de
Vitruve appliquée au Style arabe.

Nous nous bornerons donc, dans cette première analyse, à exami -
ner les détails et les ensembles du style en eux-mêmes, au simple litre
de dessins et de modèles, nous réservant pour la publication spéciale que
nous pensons en faire, une Étude historique cl didactique plus complète.

C. A. Oppermann.

Feuille n“ 1. (PL 5). — Bases et chapiteaux.

Fig. 1. — Chapiteau d’une colonne de la salle des Abencèrages
(Alhambra).

Toute l'ornementation du palais de T Alhambra est remarquable par
son bon goût autant que par sa richesse. La forme générale des chapi-
teaux est presque toujours la même, mais les ornements en sont très-
variés; parfois le fût est uni, d’autres fois il est orné, comme dans la
fig. 1, de quelques moulures au-dessous du chapiteau.

U n’y a pas d’eniablement dans le Style Arabe, il est en quelque sorte
remplacé par une espèce de console du côté de l’arcade destinée à rece-
voir celle-ci, quand elle ne repose pas immédiatement sur le chapiteau.
L’ornement A se retrouve souvent dans ce style, employé delà même
manière.

Toutes les colonnes, bases et chapiteaux de T Alhambra sont en
marbre blanc ; autrefois, toutes ces parties étaient enrichies de pein-
tures et de dorures, elles sont assez bien conservées sur quelques-unes;
d’autres ont subi des restaurations après lesquelles on n’a pas rétabli
les dorures.

Fig. 2. — Chapiteau de la Cour des Lions (Alhambra).

Ce chapiteau, l’un des plus beaux de l’édifice, réunit plusieurs or-
nements qui se rencontrent fréquemment dans la décoration des cha-
piteaux de ce palais ainsi que les ornements A et B.

Fig. 3. — Chapiteau de l’entrée de la Cour des Lions, et partie du
plafond de la voûte (Alhambra).

Le plafond à pendentifs est supporté par de petites colonnes reposant
sur le chapiteau. Les ornements enlacés qui sont dans l’intervalle des
petites colonnes sont d'une application fréquente.

Fig. 4. — Base d’une colonne de la Cour des Lions.

Les bases sont fort simples dans le Style Arabe, et ne répondent pas
à la richesse de l'ornementation des chapiteaux. La base que repré-
sente la Fig. 4 est la forme la plus ordinaire de celles de TAlhambra.

Fig. 5._Chapiteau de la même colonne et commencement de l’ar-

chivolte.
 
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