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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 8.1864

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No 44 (Mars-Avril 1864)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26970#0015
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8* ANNÉE. — MARS-AVRIL 1864.

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L’ART INDUSTRIEL. —

MOSAÏQUE,

Peinture en émail sur Faïence.

Le procédé de peinture en émail sur faïence de M. Paul Balze dont
le succès qui avait valu à son auteur, lors de la dernière exposition, une
reproduction d’une fresque de Raphaël, Dieu bénissant le mande, vient
d’être consacré depuis par l’acquisition qu’en a faite S. M. l’Empereur
pour l’École des Beaux-Arts,sur la demande de l’Académie de Peinture.

La façade de l’église de Notre-Dame de Puiseaux vient d’être ornée
d’une magnifique composition du même artiste.

Elle est divisée en deux parties.

La première, placée dans le triangle du fronton, à plus de 20 mètres
d’élévation au-dessus du sol, représente la sainte Vierge tenant dans
ses bras l'enfant Jésus, entourée de têtes de chérubins et adorée de chaque
côté par deux grands anges. Toutes ces figures, du ton le plus harmo-
nieux, bien que coloriées avec vigueur, se détachent d’une manière
éclatante d’un fond bleu clair, au milieu duquel brille l’auréole qui en-
veloppe de ses rayons lumineux le corps de la sainte Vierge.

La seconde partie est au-dessous. Elle comprend, au milieu, le ca-
dran de l’horloge orné d’arabesques et accompagné, à droite, d’un petit
ange battant du tambour, et à gauche, d’un autre ange jouant du tym-
panon, de l’effet le plus gracieux et le plus pittoresque.

L’ensemble de cette œuvre, qui ne couvre pas moins de 20 à 25 mètres
superficiels, est formé d’environ 1,500 carreaux de faïence appliqués
sur le mur, et noyés dans un mastic de la composition de l’artiste, qui
le préserve de l’humidité.

Cet enduit paraît être d’une solidité inaltérable, puisque, tout frais
employé, il a résisté victorieusement aux tempêtes de pluie et de vent
de l’hiver. Les carreaux sont si bien joints, qu’on n’aperçoit aucun in-
terstice, et que le tout présente à l’œil l’aspect d'une immense peinture
parfaitement homogène, d’un coloris brillant dans toutes ses parties.

DORURE ET GALVANOPLASTIE.

Usine éleetro métallurgique d’Anteuil.

Nos lecteurs connaissent déjà la nouvelle industrie électro-métallur-
gique créée par M. L. Oudry. Cette méthode spéciale de cuivrage
galvanique a été adoptée définitivement pour le bronzage artificiel des
candélabres de la ville de Paris, et aussi pour celui des ornements
en fonte tels que, fontaines, grilles, vases, statues. Nous n’avons pas
l’intention de revenir sur le procédé en lui-même qui a été déjà décrit
dans ce Recueil, son auteur n’a eu qu’à le modifier. Il nous semble in-
téressant de fixer les esprits, même les plus contradicteurs, sur l’impor-
tance de l’économie que cette méthode de bronzage permet de réaliser.

La Ville de Paris a commandé 15,000 candélabres, qui, coulés en
bronze, coûteraient, à raison de 7A7r.50 la pièce; 11,212,500 fr. Le
même nombre, en fonte cuivrée, à raison de 219 fr. la pièce reviendrait
> à 3, 285,000 fr.; l’économie produite est donc de 7,926,900 fr. Quant à
la durée, on doit se borner à dire que, depuis les quelques années que
ces candélabrès et d’autres objets d’ornementation ont été installés
dans Paris, ils n’ont subi aucun dommage.

Le blindage des vaisseaux de guerre a ouvert une voie nouvelle à la
galvanoplastie massive ; S. M. l’Empereur a décrété le cuivrage gal-
vanique des plaques de fer destinées à la marine; il en sera de même
des clous, des vis, et des chevilles nécessaires à cette opération.
M. L. Oudry est aussi parvenu cà recouvrir d’une couche de cuiyre
épaisse et homogène les rouleaux d’imprimerie sur étoffes.

Le prix du cuivrage à la pile est cependant encore trop élevé pour la
plupart des villes de province. Cependant leur budget se ressent fort
de l’entretien à la peiplure au minium des candélabres et construc-
tions en fonte, les retouches se multipliant trop dans une même année.
M. L. Oudry a eu l’idée de pulvériser le cuivre galvanique et d’en
faire une peinture siccative : la pièce de fonte à préserver est enduite
de deux couches de vernis au minium, puis de cette couche de peinture
protectrice à laquelle on pourra communiquer, en dernier ressort, la
nuance du bronze.

Des candélabres, ainsi recouverts, résistent à l’action de l’atmosphère
depuis 1862, et l’on peut fixer à dix ans environ la duréee de conser-
vation.

Il est donc probable que les villes de province auront intérêt à aban-
donner désormais les enduits de toute nature pour cette nouvelle huile
siccative au cuivre galvanique.

Ernest Saint-Edme.

REVUE PHOTOGRAPHIQUE.

IVonveau procédé ara Collet dion se®,

emploi du Cachou comme conservateur.

Nous avons déjà, à plusieurs reprises, appelé l’attention de nos lec-
teurs sur l’importance d’un collodion sec satisfaisant aux conditions exi-
gées par la pratique et sur les difficultés que rencontre la préparation
de ce produit; nous publierons scrupuleusement les diverses méthodes
qui nous seront communiquées.

M. Craig espère retirer des végétaux le véritable agent conservateur
qui doit protéger la couche de collodion sensible répandue sur les glaces.

Après avoir essayé, avec un certain succès, la décoction de feuilles de
lentisques, puis celles de sumac, il s’est décidé en faveur d’une décoction
de cachou; il dit s’en trouver très bien depuis deux ans. Voici la des-
cription théorique de cette nouvelle méthode.

Agent conservateur.

Eau distillée bouillante. .. 622 centim. cubes.

Cachou en poudre. 25s‘.8S

On mélange, en agitant le liquide ; puis, lorsqu’il est froid, on le filtre
sur un linge et l’on ajoute à la décoction filtrée 10 p. 100 d’alcoo là
39° Beaumé.

Quoique l’on puisse faire usage de diverses formules de collodion,
l’auteur préfère celle qui suit :

Poudre-coton.KEC31

Vernis à l’ambre. .. 41

Extrait alcoolique de gomme-laque. 10 .31

lodure de cadmium. 12-86

Bromure de cadmium. .'. 9 .31

Éther. l'.0,3DS

Alcool. ...... ... ... 0458

Pour opérer, on couvre la glace de ce liquide et l’on sensibilise en la
laissant trois minutes en contact avec le bain d’argent. On lave de ma-
nière à enlever l’excès de sel d’argent, puis, on recouvre la glace de la
couche conservatrice. Le bain révélateur sera ainsi composé :

Acide pyrogallique. . Os'.OST

Acide citrique.. 0 .1194

Eau. 100Er

On ajoutera ensuite un quart, en volume, d’une dissolution d’azotate
d’argent faite à 0sr.6A7 de sel pour 31sr.09 d’eau.

La Photogénle.

Plusieurs personnes, compétentes en matière photographique, ont été
fort intriguées du mot Photogénie adopté par l’inventeur. M. A. Teis-
sonniëre; il entend simplement,sous ce nom, la méthode la plus simple
pour décalquer, sur papier, des images, ou tout autre spécimen, par
voie photographique.

L’auteur a groupé dans son procédé des réactions déjà connues : l’ac-
tion de la lumière sur un mélange de matière organique et de bichro-
mate de potasse ; la révélation de l’image par formation de tannate de fer.

Voici, du reste, la pratique de ce procédé : on étend, sur une feuille
de papier albuminé, une couche d’une dissolution de bichropiatç de
potasse et de gélatine: eau, 110 grammes; bichromate de potasse,
2 grammes; gélatine, 3 grammes. Le papier, desséché à l’obscurité,
est soumis, sous le cliché à reproduire, à l’action de la lumière; la ma-
tière devient, comme on le sait, insoluble partout où frappent les
rayons lumineux, c’est-à-dire à ceux qui correspondent aux noirs de ce
cliché. Au sortir du châssis, le papier est soumis à un lavage à l’eau
pure; la matière quitte les endroits où elle n’a pas été modifiée pt
reste, partout ailleurs, incorporée au papier.

C’est alors, que l’on étend au pinceau la dissolution de tannin; ce li-
quide ne pénétre alors que dans les parties libres du papier, c’est-à-dire
dans celles qui correspondent aux noirs du modèle. Un second lavage
enlève ce liquide sur toute autre place, et si l’on fait agir ensuite le
sulfate de fer (200 grammes de sel par litre d’eau), il se forme du
tannate de fer (précipité noir de sel de fer au maximum) aux seuls en-
droits imprégnés de tannin.

L’image se trouve donc identique au modèle, puisque le précipité de
tannate de fer imprègne les parties du papier qui n’ont pas vu la lu-
mière, et que les endroits qui correspondent aux blancs restent purs de
toute matière : le résultat final est un décalque sans renversement de ton
ni de position. Un lavage final à l’eau légèrement ammoniacale débar-
rasse l’épreuve des substances étrangères à la formation de l’image et
en relève le ton en suroxydant le sel de fer. Une couche de vernis blanc à
l’alcool protège ensuite l’épreuve de l’altération que pourrait causer le
contact de l’air.
 
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