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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 8.1864

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No 47 (Septembre-Octobre 1864)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26970#0027
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L’ART INDUSTRIEL. — 8° ANNÉE. — SEPTEMBRE-OCTOBRE 1864.

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des ormes ou des aylantes. Comme les racines de ces végétaux ne
s’étendent pas, il suintait de leur donner un espace à peu près égal à
celui qüe recouvrent les plaques en usage aujourd'hui. On pourrait ainsi
utiliser le matériel existant, ce qui n’est pas un mince avantage. Les
frais d’entretien et de remplacement seraient évidemment fort minimes,
comparés.aux dépenses actuelles, et la facilité avec laquelle on pourrait
diriger la croissance de ces plantes permettrait d’en varier à l’infini la
disposition, suivant les exigences de l’aération, de la circulation et de
l’effet pittoresque.

Peut-être exagérons-nous les avantages de cette substitution de
plantes annuelles ou vivaces aux arbres de grande croissance ; mais il
semble qu’ils ne sont pas à dédaigner. Au reste, l’expérience seule
pourra faire apprécier le mérite de ce nouveau mode d’embellissement
des voies publiques, et nous appelons de tous nos vœux cette expé-
rience, qui peut se faire à peu de frais sur les nouveaux boulevards
qui attendent encore leur parure de verdure.

Bouquet de la Grye.

REVUE PHOTOGRAPHIQUE.

Vite nouvelle source photogénlqHe.

On s’occupe beaucoup actuellement du magnésium. L’intérêt qu’ex-
cite ce métal réside dans l’intensité considérable de la lumière qu’il pro-
jette lors de sa combustion. Un fil de magnésium, de 0m.297 de dia-
mètre donne, en brûlant, une lumière dont l’intensité est équivalente
à celle de 74 bougies stéariques. En une minute, on brûle 0”‘.987 de
fil; ce qui représente un poids de 0Sr.1204. Pour maintenir pendant
dix heures une lumière égale en intensité à celle de 74 bougies, il fau-
drait donc brûler 72sr.2 de magnésium.

Le fil de magnésium se prépare en forçant le métal dans une presse
d’acier chauffée, munie à sa partie inférieure d’un très-petit orifice.
Ce fil doit être enroulé sur un fuseau mû par un mouvement d’horlo-
gerie, et son extrémité dirigée à travers un tamis, ou saisie entre deux
rouleaux, doit venir se présenter d’une manière continue à la flamme
d’un bec de gaz ou d’une lampe à alcool.

M. Brothers a songé à appliquer cette lumière éblouissante à
l’exécution des clichés photographiques, et même à l’agrandissement
des épreuves. Ce physicien a obtenu, en 59 secondes, un bon cliché de
reproduction de gravure; il a aussi tiré un négatif qui était aussi
parfait que celui qu’aurait donné la lumière.

On comprend que ces résultats sont surtout intéressants au point de
vue scientifique.

HouvcEie tiiétliode Cluy»mo-Iithogra]iliique,

M. de Laffolye a donné à ce procédé le nom Folly-Graphique,
cette méthode a du reste assez de points de ressemblance avec celles
qui l’ont précédée. En voici l’abrégé :

On enduit une feuille de papier d’une dissolution composée de géla-
tine, gomme et bichromate de potasse; une fois sec, on insole le papier
sensible sous le négatif à reproduire ; la lumière effectue la réaction
bien connue, qui a été découverte par M. Poitevin. Le papier est en-
suite posé à la surface d’un bain d’eau ; ce liquide ne traverse pas les
parties insolées, puisqu’elles sont devenues imperméables, mais il agit
sur celles non insolées qui sont restées solubles; l’eau s’élève donc aux
divers endroits d’une quantité proportionnelle à l’intensité d’action de
la lumière.

Après ces opérations photographiques, M. de Laffolye propose
deux procédés d’impression.

Le premier consiste à poser la feuille de papier sur la pierre litho-
graphique, le dessin en dessous, et à exercer une pression, puis à en-
lever le papier comme après un simple décalque. Il reste sur la pierre
une couche de gomme dans les portions qui ont vu la lumière, tandis
que les endroits préservés ne retiennent aucune tracé de matière. On
encrera la pierre en la recouvrant d’une feuille de papier autographi-
que, préalablement enduite d’encre à report. En déterminant une pres-
sion convenable, puis en la mouillant, la feuille autographique aban-
donne son encre à la pierre, partout où elle est restée nue, et non aux
parties gommées, qu’un simple lavage suffit pour nettoyer entièrement.
Le décalque ainsi terminé, il ne reste plus qu’à soumettre la pierre aux
opérations ordinaires de la lithographie.

Dans la seconde méthode d’impression, l’épreuve est, au sortir de
1 eau, appliquée sur la pierre qui, cette fois, a été encrée préalable-
ment. Silo papier qui porte 1 épreuve avait été sec, il aurait pris l’encre
sur toute l’étendue de sa surface; mais, comme dans le premier pro-
cédé, la lumière a formé des réserves sur lesquelles l’encre ne se fixe
pas, l’épreuve détachée est lavée avec soin, puis on effectue son report
sur la pierre à graver.

Iiniircssion pliotograpliique à l’aide «les Sels «le Fer

et de Cuivre.

M. Obernetter espère que la méthode suivante, imaginée par lui,
pourra, si on la perfectionne, donner des épreuves mixtes entre celles
obtenues avec les sels d’argent et celles dites au charbon.

On prend du papier photographique ordinaire non salé, et on le met
en contact avec la solution suivante :

Eau. 1,000

Sesquichlorure ile fer. 13

Chlorure de cuivre. 100

Acide chlorhydrique. 12

Au bout de deux minutes, on le fait sécher. On peut opérer sans in-
convénient à la lumière diffuse. En outre, les papiers ainsi préparés
sont aussi sensibles au bout de deux ans qu’au sortir du bain.

Après avoir été solarisées soûA le hégAtif à reprddüil'e. Ces feuilles
ne laissent voir qu’une coloration très-faible ; il faut donc, comme dans
le procédé aux sels d’argent, procéder à la révélation de l’épreüve,
puis au fixage; et cela, dans un délai qui ne doit pas excéder deux
heures. Au sortir du châssis, l’ëpreüve est soumise à l’action d’un bain
composé comme il suit :

Eau. 1,000

Sulfocyanure de potassium. 12

Acide sulfurique. .. 1

Bain précédent. 10 à 20

L’épreuve est abandonnée de trois à quatre minutes à la surface du
bain, on la fait immerger ensuite pour placer une nouvelle épreuve ;
ainsi de suite jusqu’à ce que la série soit épuisée. L’ancienneté du bain
paraît activer la réaction; de temps à autre il suffit de rajouter un peu
de la liqueur sensibilisatrice.

La réaction produite est la suivante : Le cyanure de cuivre se préci-
pite sur toutes les parties attaquées par la lumière, et les quantités
précipitées sont proportionnelles à l’intensité de la lumière; en sorte,
qu’après le lavage, l’épreuve reste formée de cyanure de cuivre. On
pourra, dès lors, faire subir à ce sel toutes les transformations chimi-
ques que l’on voudra jusqu’à la réalisation d’un produit analogue aux
sels d’argent comme coloration en stabilité.

Divers procédés peuvent être mis en œuvre :

Les épreuves, au sortir de l’eau, sont placées dans une solution de
cyanoferride de potassium (riche de 6 à lü p. 100). On sait que sous
l’influence de cette liqueur, celles-ci doivent devenir d’un rouge plus ou
moins foncé, selon le temps qu’elles y restent. On obtiendra ainsi des
épreuves nuancées en rouge et d’un ton très-agréable, au bout d’une
heure d’immersion.

Les teintes variées seront données par la solution suivante :

Eau. 800

Protosu lia te de fer. 100

Sesquichlorure de fer. 40

Acide chlorhydrique. 80

Dans ce bain, l’épreuve passe successivement par les tons rouge,
violet rougeâtre, bleu violet, noir et noir verdâtre. Aussitôt que Ton a
atteint celle de ces colorations que Ton désire obtenir, on procède au
lavage à l’eau acidulée par l’acide chlorhydrique. Le plus beau ton, le
violet pourpre, s’obtient en laissant l’épreuve dans le bain de fer jus-
qu’à ce qu’elle soit devenue d’un noir verdâtre; on les lave alors légè-
rement à l’eau pure, puis on les met eu. contact avec une dissolution
étendue de sous-acétate de plomb. On donnera ensuite aux épreuves
l’éclat des papiers albuminés en les séchant d’abord, puis en les fai-
sant flotter sur une solution d’albumine que l’on coagulera par la cha-
leur.

Quelques mots maintenant sur les réactions probables qui s’effectuent
dans le cours de ces manipulations successives.

Sur le papier existent : le sesquichlorure de fer (Fe2Cl3) et le bichlo-
rure de cuivre (CuGl) ; ce dernier est en excès. La lumière réduit le
sel de fer et le ramène à l’état de protochlorure ; le chlorure de cuivre
ne subit aucune réduction. Sous l’influence de l’humidité, le sel de fer
repasse à l’état de sesquichlorure (Fe2Cl3), mais aux dépens du sel de
cuivre qui, perdant un équivalent de chlore, devient le sous-clilorure
(Cu2Cl). C’est alors que le sulfocyanure de potassium précipite du sul-
focyanure de cuivre insoluble sur les parties attaquées par la lumière.
On comprend alors que la coloration rouge des épreuves est due à la
formation de ferrocyanure de cuivre, et que la coloration violette tient
à une formation partielle de bleu de Turnbull. — M. Obernetter pro-
pose aussi, d’après ces mêmes réactions, un procédé d’impression au
carbone.

Après avoir retiré les épreuves de l’eau et les avoir partiellement
séchées, on les expose à une atmosphère de chlore. Sous celte influence,
le sulfocyanure de cuivre se transforme en chlorure. Or, on sait qu’une
 
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