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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 8.1864

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No 48 (Novembre- Décembre 1864)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26970#0029
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,’ART INDUSTRIEL. — 8' ANNÉE. •■■■ NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1804.

42

ît# 48. — ttatJfmbrc-Uccmbrf 1864.

PL. 25, 26, 27, 28.

SOMMAIRE

tektk. — Chronique des Beaux-Arts. — Palais du Louvre. —L’Hôtel des
Invalides. — Notre-Dame de Paris. — Église Saint-Euslache. —Église Saint-Sul-
pice. — Nouvelles églises de la Trinité et de Saint-Augustin à Paris. - Fontes
d’ornemeut et Bronzes d’Art.—Balcons et Appuis de fenêtre en fonte, modèles
Durenne (PI. 25-28).—Architecture décorative. — Étude générale sur le Style
Arabe, par M. J. G. Destreez, 5” article (PI. 21, 28). — Revue Photographique.
— Emploi du Cliromate double de Potasse etd’Ammoniaqueen Photographié. — Pro-
cédé de développement par le Saccharosulfate de fer. — Photographies solaires. —
La Photographie dans l’Inde. —Épreuves positives au sel double de plomb et d’ar-
gent. — Photographie sans bain d’argent. — Compte rendu des Séances. —
Société française de Photographie.

pmsches 25-26. Balcons et Appuis de fenêtre en fonte, modèles Durenne.
—21, 28. Étude générale sur le Style Arabe, par M. J. C. Destreez (5° article).

CHRONIQUE DES BEAUX-ARTS.

Palais du Louvre. — L’ancienne galerie Lebrun, dite aussi Salle
des Séances, vient d’être transformée et réunie au Musée Napoléon.

La salle est maintenant éclairée par te haut, ce qui donne une lu-
mière plus égale et un aspect plus agréable, et elle est peinte en rouge
l'oncé de manière à faire ressortir dans tout leur éclat les objets qui
s’y trouvent placés. A la galerie supérieure on a ajouté deux balcons
dont la riche décoration s’harmonise parfaitement avec le ton général
de l’ensemble.

Les parois latérales de la salle sont garnies d’armoires vitrées dans
lesquelles on a placé les grands bas-reliefs, les vases de Canossaet les
terres cuites d’Ardea, que l’on avait pu voir exposés dans d’autres par-
ties du Palais. Le centre est occupé par trois gradins supportant des
sarcophages étrusques de différentes dimensions, et des vases remontant
aux époques les plus reculées.

Chacune des extrémités de la salle présente une décoration corin-
thienne que surmonte une frise sur laquelle on a placé cette inscrip-
tion : Musée Napoléon III.

Malgré ses proportions monumentales, cette salle n’a pu contenir,
dans les vitrines latérales, qu’une partie de la collection des terres cuites
du Louvre. Le reste a été disposé dans la salle voisine, dite Salle de
Henr i II.

Les deux galeries du nouveau Louvre, attenant au pavillon Denon,
sont terminées et ouvertes au public depuis quelques jours. Ces galeries
s’ouvrent à droite et à gauche d’un grand vestibule quadrangulaire, dé-
coré de colonnes accouplées qui supportent les retombées du plafond.
Celle de droite est consacrée à l’iconographie romaine.

Dans celle de gauche, sont exposés les moulages en cuivre de la co-
lonne Trajane. Ces moulages, exécutés comme nous l’avons dit, par les
procédés galvanoplastiques sur les plâtres rapportés de Rome, repré-
sentent la colonne divisée en dix compartiments: quatre pour le sou-
bassement et six pour le fût.

Celte galerie de gauche, composée de neuf travées et éclairée par
dix-liuit fenêtres, est de même coupe que celle de droite; le plafond
est à voûte surbaissée. Chaque trumeau, taillé en bossages, projette
une saillie en pied-droit, encadrée d’or et de perles, et qui supporte
un arc doubleau. L’endroit où la partie arquée vient se raccorder à
la partie droite est orné de rinceaux et de fleurons. Cette galerie
est, comme celle de l’autre côté, dallée en marbre de diverses cou-
leurs formant des quadrilles avec encadrements. Dans le fonds s’ouvrira
un grand escalier communiquant avec les galeries du premier étage.

L'Hôtel des Invalides.— On annonce un projet de restauration com-
plète pour l’Hôtel des Invalides à Paris.

L’Empereur a décidé que les soixante-six arcades de l’Hôtel se-
raient ornées de peintures murales, et ce travail a été confié, après
examen des plans, à M. Bénédict Masson, un de nos bons peintres
d’histoire.

Déjà, l’on peut voir, à gauche, en entrant, des clôtures de planches
et de toiles qui interdisent l’accès des galeries du rez-de-chaussée. De-
puis quelques jours l’œuvre est commencée.

Ces peintures occuperont le fond même des cloîtres,'en face des ar-
cades, ainsi que cela a lieu dans les grands couvents d’Italie, et notam-

0 — 48.

I

ment à Florence; elles se trouveront par suite adossées aux peintures
qui existent à l’intérieur. On sait, en effet, que les murs du fond de ces
galeries, formant en môme temps les murs des quatre principaux ré-
fectoires de l’hôtel, sont visités tous les jours par un grand nombre
d’étrangers à cause des belles peintures dont ils sont couverts.

Ce sont quatre grandes salles de 50 mètres de longueur sur 8 de
largeur, ornées de peintures allégoriques ou de faits militaires. Ici
Louis XIV, reposant'sur des nuées, est environné des Grâces, de la
Justice, de la Force, de la Prudence, de la Tempérance ; là sont re-
présentées les conquêtes de la Franche-Comté, et plus loin, on a sym-
bolisé la déclaration de guerre faite par Louis XIV à la Hollande. Des
peintures analogues, dont le sujet rappelle toujours quelque victoire
du Grand-Roi, décorent les murs des autres réfectoires.

Ces différents tableaux sont dus au pinceau de Martin, l’un des
meilleurs élèves de Van der Meulen; ils ont aujourd’hui deux siècles
d’existence, et plusieurs fois déjà l’on a été obligé de les restaurer.
Ainsi, en 1782, on y dépensa 18,000 francs, et en 1820 une somme à
peu près égale.

Depuis cette époque, chacune des peintures a tlé tour à tour, jus-
qu’en 1856, l’objet des soins les plus assidus et des restaurations les
plus intelligentes, de sorte que, malgré leurs deux cents années, elles
sont aujourd’hui dans un état de conservation qui ne laisse rien à dé-
sirer.

Les peintures qui viennent d’être entreprises sur les murs des arcades
ne sont donc, à proprement parler, que le complément de celles exis-
tant déjà dans les réfectoires.

M. Bénédict Masson a pris pour sujet la légende de la France de-
puis le passage du Rhin par les Francs jusqu’au premier Empire. Daus
cette longue période se trouvent les quatre principaux siècles de
notre histoire que résument et personnifient quatre grandes figures :
Charlemagne, saint Louis, Louis XIV et Napoléon.

Cette gigantesque peinture décorative sera divisée en quatre ta-
bleaux résumant à grands traits la physionomie des quatre règnes que
nous venons d’indiquer. Le milieu de chacun de ces tableaux sera oc-
cupé par une composition principale autour de laquelle se grouperont
les traits secondaires.

Ainsi, pour la première période, qui se termina par l’établissement
de la Féodalité, le sujet principal représentera le sacre de Charlemagne
dans l'ancienne basilique de Rome; pour l’époque des croisades, per-
sonuifiée par saint Louis, le fait dominant sera le Roi très-chrétien
rendant la justice sous le chêne de Kincennes; la troisième période, qui
s’étend de Louis XiV à l’ouverture des États-Généraux, sera résumée
par Louis XIP~ examinant le plan de l’Hôtel des Invalides et en ordon-
nant l'exécution; enfin la quatrième période, embrassant la Révolution
et l’Empire, sera dominée par l’Empereur Napoléon 1CT créant l’ordre
de la Légion d’Honneur.

Pour donner une idée de cette œuvre colossale, il suffira de dire que
les murs sur lesquels doit se dérouler la legeude de la France ne com-
prendront pas moins de 176 mètres de longueur, et que l’ensemble des
tableaux comptera peut-être 10,000 personnages. C’est dire qu’elle
exigera de longues années de travail, et peut-être la vie de plusieurs
artistes.

TRAVAUX DIOCÉSAINS.

Notre-Dame de Paris. — Ou espère que les grands travaux de res-
tauration de l’église métropolitaine de Paris seront totalement achevés
l’an prochain.

Il ne manque plus, au portail occidental, pour que la restauration
soit complète, que deux statues à la galerie des Rois, et quelques rac-
cords à la porte du Zodiaque. Le portail du Nord, que l’on a refait
presque entièrement, est aussi très-avancé et l’on commence à enlever
les échafaudages du pignon et des pyramidions restaurés. Enfin, la
porte Rouge, qui s’ouvre plus à l’Est, est complètement restaurée.

Cette dernière porte, dont la construction remonte à la moitié du
xine siècle, est très-élégante. Son architecture consiste en une baie ogi-
vale accostée de pieds-droits et surmontée d’un pignon à jour : les
pieds-droits se terminent par d’élégantes aiguilles niellées de la base
au sommet.

Le pignon, tout évidé en trèfle, a ses arêtes ouvrées en crossettes et

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