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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 8.1864

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No 48 (Novembre- Décembre 1864)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26970#0032
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L’ART INDUSTRIEL. — 8' ANNÉE. — NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1864.

47

AS

Photographies solaires.

M. Selwyn a exécuté à Ely plusieurs vues photographiques du Soleil.
En les comparant avec celles obtenues à Kew par M. de la Rue, ou
trouve que, si les premières contiennent plus de détails, elles n’accu-
sent pas les taches solaires aussi nettement que les secondes. Cette dif-
férence semble tenir surtout au temps que dure l’exposition : si l’on
veut obtenir les détails de la surface générale du Soleil, il faut une
exposition très-courte ; c’est le contraire si l'on veut en imprimer les
taches.

ï<a Photographie tiasis l’Iude.

M. Phipson écrit au Moniteur de la photographie : « La photographie
faitxles pas rapides dans l’Inde comme partout ailleurs. Le journal de
la Société photographique du Bengale, annonce la très-prochaine pu-
blication d’un nouvel organe de la photographie indienne. Il doit pa-
raître régulièrement à Allahabad, et fera connaître essentiellement les
travaux des photographes indiens. » — On annonce le prix de la sous-
cription annuelle; il se monte à 12 roupies par an, c’est-à-dire à
28r.4A.

L’Inde se trouve donc aujourd’hui sous la double action civilisatrice
de la télégraphie électrique et de la photographie.

Epreuves positives au sel douille de plouab et d'argent

D’après l'Union photographique de Berlin, M. Ghune, photographe
allemand, obtient, à l’aide d’un sel double de plomb et d’argen tdes
épreuves dont l’aspect est très-satisfaisant. Ce procédé serait fondé
sur cette réaction, qu’un mélange d’azotate de plomb et d’azotate
d’aigent précipite, par la potasse, un composé jaune formé de 66 p.
lût) d’oxyde de plomb et 3à p. 100 d’oxyde d’argent. Celte substance
mixte serait, paralt-il, très-sensible à la lumière.

Le bain sensibilisateur a la composition suivante :

gr-

Nitrate de plomb. 1.26

Nitrate d’argent.. . .. 0 50

Eau. 1.00

Les feuilles de papier imprégnées, puis séchées, sont soumises à un
bain de potasse riche à 35 p. 100; elles sont alors d’une nuance jaune-
brun. L’effet de la lumière est de brunir le papier, dont les parties
protégées se purifient parfaitement dans un bain d’hyposulfite de
soude.

Pliotogmiiliic sans bain «l’argent.

Voilà encore un nouveau procédé d’impression photographique au-
quel on a donné ce titre : Photographie sans bain d’argent, sans le jus-
tifier suffisamment peut-être. Comme leurs prédécesseurs en ce genre,
MM. Sayce et BoLTONfont usage de nitrate d’argent, mais ils le dégui-
sent, et pensent par cela seul avoir innové un procédé intéressant.

Il est bon de s’entendre sous ce rapport, afin de ne pas se laisser
séduire par cette sorte de subtilité de manipulations.

« Tout le secret, disent ces expérimentateurs anglais, consiste à con-
vertir le collodion bromuré eu collodio-bromure d’argent, » Ainsi,
le collodion, substance inerte servant uniquement de support, est
converti en un agent chimique électro-positif.

Voici la suite des opérations. Le collodion bromuré a la composi-

iton suivante :

gr.

Alcool. 15.00

Bromure de cadmium et d'ammonium. 0.18

Coton poudre. 0.12

Éther. 15.00

On filtre la liqueur, et on la met dans un flacon avec 0sr,25 de nitrate
d’argent. On a le collodion sensible. Au moment d'opérer, on verse une
dissolution de tannin sur la glace et l’on expose.

On développe eu faisant usage de trois bains.

gr-

1° Eau. 30.00

Carbonate d’ammoniaque. 0.20

2° Acide pyrogallique. 0.10

Acide citrique. 0.06

Eau. 30.00

3" Nitrate, d’argent. 1.80

Eau. 30,00

Ou doit avouer que si ce procédé ne donne pas des effets tout ex-
ceptionnels, on en comprend difficilement l’intérêt.

Ce simple exposé prouve en outre combien peu est justifié le nom de
Photographie sans bain d’argent qu’ont cru devoir lui donner ses au-
teurs.

COMPTE RENDU DES SEANCES.

Société française de Photographie.

Séance du 1" Juillet 1864. — Présidence de M. Régnault, de l’Institut.

M. Aimé Girard offre à la Société, au nom de M. Bareswill et au
sien, le dernier fascicule du Dictionnaire de chimie industrielle (1),
publié sous leur direction.

L’ouvrage de ces chimistes n’est pas à proprement parler un Diction-
naire; les auteurs ont soin, dans la préface, d’indiquer aux lecteurs le
plan qu’ils ont adopté : ils ont choisi un milieu mixte entre le Lexique
et le Traité. MM. Bareswill et Girard ont compris que leur seule
association ne leur permettrait pas de tout embrasser; ils ont voulu
s’attacher des collaborateurs et les choisir parmi les spécialistes scien-
tifiques les plus distingués : aussi le Dictionnaire de chimie industrielle
doit-il être considéré comme la représentation exacte de l’état de la
chimie industrielle à notre époque.

MM. Davanne et A. Girard publient en un volume in-8“ les divers
mémoires qu’ils ont présentés à la Société sur la formation des épreuves
positives.

M. Pouncy présente des épreuves obtenues par le procédé litho-pho-
tographique dont nous avons déjà parlé.

M. Laulerie signale dans la correspondance un grand nombre de
lettres renfermant des plaintes très-vives sur la mauvaise qualité des
papiers positifs que l’on rencontre aujourd’hui dans le commerce ; il
ajoute que le Comité d’Administralion croit devoir appeler sur ce sujet
1 attention de la Société. Jadis on avait nommé une commission; elle
n’a jamais pu se réunir, et aujourd’hui la plupart des membres n’exis-
tent plus.

M. le Président fait observer que c’est là, en effet, une question im-
portante; mais l’intérêt qu’elle présente est moindre aujourd’hui que
lorsqu’il s’agissait de fabriquer du papier pour le tirage des négatifs.

Une discussion s’engage sur celte question, et l’on conclut à la forma-
tion d’une nouvelle commission. M. le Président sollicite les fabricants
et les inventeurs pour qu’ils adressent à la Société les spécimens qu’ils
penseront propres à donner de bons résultats.

•Séance du 6 Août 1864. — Présidence de M. Humbert de Molàrd.

C’est la séance de clôture, et déjà la plupart des membres sont eu
vacances.

La présentation d’épreuves renferme de très beaux spécimens.

Nous citerons de belles épreuves de M. Fillon représentant des
sites pittoresques d’Espagne et de Portugal; les membres de la seconde
ambassade japonaise photographiés par M. Potteau; des épreuves
exécutées par le procédé Wolhly.

M. l’abbé Salvy soumet à la Société des épreuves obtenues par lui,
sans emploi d’hyposulfite de soude pour le fixage. La place nous
manque pour décrire aujourd’hui son procédé.

M. Marion présente une série d’épreuves bleues obtenues sur papier
préparé au prussiate de potasse.

Il suffit d’iusoler ce papier (de vingt à vingt-cinq minutes) sous le
négatif à reproduire. Après l’insolation ou le lave à l’eau pure ; le la-
vage révèle l’épreuve. On peut viser les épreuves au noir à l’aide d’uue
solution de potasse.

On se rappelle que la Société devait innover cette année la distribu-
tion de médailles pour les meilleurs travaux qui lui auraient été pré-
sentés celle année; les auteurs choisis pour ce premier concours sont:

MM. Blanquart-Évuard, Niepce de Saint-Victor, Russll, Warran
de la Rue.

Ernest Saint-Edme,

Préparateur de Physique .au Conservatoire
des Arts et Métiers.

(1) 5 Volumes in-8°, chez Ferdinand Tandou, 5, rue des Ecoles.

U. A. OPPERMANN, Directeur,

11, rue des Beaux-Arts, à Paris.

Paris.—-Imprimé par E. Thunot et O, 26, rue Racine.
 
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