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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 10.1866

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No 55 (Janvier-Février 1866)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26971#0009
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ALBUM PRATIQUE DE L’ART INDUSTRIEL. — 10* ANNÉE. — JANVIER-FÉVRIER 1866.

SiUntin pratique

DE

LART INDUSTRIEL

U° 55. — 3imiiicr=Jwri?r 1866,

PL. 1, 2, 3, h, 5, G.

SOMMAIRE.

texte. — Revue des Expositions. — Exposition des Beaux-Arts appliques
à l’Industrie, 18G5 (PI. 1-2). — Kiosques destinés à la rente des journaux sur les
Boulevards de Paris (Pi. 3). — Trinck-Halle des Boulevards de Paris (Pi. 4).
Xincs estampes.— Marquises en Zinc, par M. E. Coutelier, à Paris (Pi. 5). —
Lambrequins, Frises et Festons en zinc, par M. E. Coutelier, à Paris (PI. 6). — Re-
vue Photographique. — Collodion au chlorure d’argent pour positifs. —Nou-
velles Recherches sur les propriétés de l’Acide pyrogallique. — Le Procédé Fother-
£ill. — Société française de Photographie. — Compte rendu des Séances.

PLtA’CHES. — 1-2. Exposition des Beaux-Arts appliqués à l’Industrie. — 3.
Kiosques destinés à la vente des journaux sur les Boulevards de Paris. — 4. Trinck-
Halle des Boulevards de Paris. — 6. Marquises en zinc, par M. E. Coutelier, à
Paris. — C. Lambrequins, Frises et Festons en zinc, par M. E. Coutelier, à Paris.

REVUE DES EXPOSITIONS.

Exposition «les Ilenux-Arts appliipiés à l'Industrie.

(1865).

Pl. 1-2.

Avant de rendre compte des résultats obtenus par l’Exposition orga-
nisée en 1865, par les soins de l’Union Centrale des Beaux-Arts appli-
qués à l’Industrie, nous croyons utile d’esquisser rapidement l’histo-
rique des transformations successives des idées qui ont présidé à celle
fondation, et nous définirons le but multiple qu’elle poursuit.

A la fin du dernier siècle, s’il existait des institutions fondées en vue
de l’enseignement des sciences, des lettres et des arts, il n’en était pas
de même pour les métiers tant dans leurs procédés industriels que
dans leur expression artistique; la suppression des corporations laissait
chacun abandonné à soi-même, sans aucun centre de perfectionne-
ment, et les industries d’art étaient particulièrement en décadence.

Vers 1796 (an IV de la République), l’historien de la peinture au
Moyen Age, Émeric David, frappé de l’absence d’institutions favorables
au développement de l’art contemporain, et qui, en formant le goût
public, fussent un encouragement pour les artistes, proposa à l’Institut
National la création d'un Musée Olympique de l’École vivante des
Beaux-Arts, idée réalisée depuis par la formation du Musée du
Luxembourg, où sont exposées les œuvres acquises aux artistes de
leur vivant, et qui, remarquées aux Expositions annuelles, font là un
séjour cessant cinq années après la mort de leurs auteurs pour passer
ensuite dans les salles du Musée du Louvre.

Dans la pensée du promoteur de cette création, un complément plus
neuf, plus important, devait en être la conséquence par l’établissement
d’une collection des chefs-d’œuvre d’ouvriers habiles chacun dans leur
métier, ce qui non-seulement devait amener des perfectionnements dans
les procédés d’exécution, mais encore, et surtout, améliorer l’expres-
sion artistique.

Cette collection fut créée deux ans après au Prieuré de Saint-Martin-
0 — 55.

des-Champs par Alquilr, qui en demanda l’institution au Conseil des
Anciens; mais elle ne répondit qu’à une partie du programme d’Emeric
David : c’est ainsi qu’elle existe encore sous le nom de Conservatoire
des Ai ls et Métiers, où, par la nature même des collections, les consi-
dérations techniques des procédés l’emportent sur la forme.

Deux contemporains de cette création, Daunou et Mayuu vre, repri-
rent cette idée devant le Conseil des Anciens, en 1797, mais tout en la
limitant aux industries de Lyon, ils proposaient la création d’un vrai
musée d’art et d’industrie, où, à côte des modèles pour la soierie, se-
raient placées les belles œuvres de l’art antique, s'appuyant sur une
considération souvent invoquée depuis et développée dans le huitième
volume des Rapports du Jury français à l’Exposition universelle de
1861, par M. le Comte Léon de Laborde, travail qui a exercé une
grande influence sur le mouvement artistique dans l’industrie euro-
péenne. Cette considération est qu’il n’y a pas à proprement parler
deux arts, l’un pur, l’autre industriel, qu’il n’y a que l’art aux ma-
nifestations multiples, que de là l’étude des unes pouvait être féconde
au développement des autres.

En 1806, 181 A, 1829, 183A, des tentatives furent encore faites
par les gouvernements, et la chambre de commerce de Lyon, pour
mettre en œuvre l'idée de Dadnou et Mayeuvre ; en 1836, Aimé Ciie-
navard, mort en 1838, rendit d’importants services à cette cause.

Eu 18A5 des artistes, jeunes encore, et dont le talent se développait
au profit des industries d’ait, voulant conserver la suprématie natio-
nale, se groupèrent autour d’Amédée Couder comme président, et de
M. Guichard nommé secrétaire ; ils fondèrent ainsi la Société de l’Art
industriel, le 17 Décembre 18A5, et le 20 leurs statuts indiquaient le
but poursuivi par la création d’une bibliothèque et d’un musée. Celte
tentative échoua cependant. Peut être u y avait-il pas encore crainte
suffisante de la concurrence dans l’industrie ; peut-être aussi cet échec
fut-il dû en partie à l’absence d’exposition éveillant l'attention publique.

Le 5 Mars 1850, M. Jules Klagmann soumettait au Conseil supérieur
des manufactures nationales constitué en 18A8 (1), un projet d’exposi-
tion des beaux-arts appliqués à l’industrie ; il fut accepté à l’unaui-
mité, et un rapport remis à M. Dumas, alors Ministre de l’Agriculture
et du Commerce.

Un au s’écoula sans apporter de solution ; cependant l’exposition de
1851 allait s’ouvrir, et M. Klagmann insista auprès de M. de Lavenay;
puis ce fut dix-huit mois après que les délégués du Comité central des
artistes (2) présentèrent au Prince-Président, à l’appui d’un placet,
trois mémoires relatifs à cette question signés de MM. Klagmamx,
Ch.-E. Clerget et chabal-Dussurgey, et relatifs à la fondation d’une
exposition, d’un musée et d’une école.

(1) Les membres de ce Conseil étaient: M. le Duc de Luynes, président; M. Victor
de Lavenay, délégué du Ministre; MM. Ingres, Paul Delaroche, Henri Labrouste,
Chevreul, Ferdinand de Lasteyrie, Duban, Vjollet-le-Duc, de Nieuwerkerke, Badin,
Séchan, üiéterle, Klagmann, et M. Cherubini, Secrétaire.

(2) Cent vingt-six artistes appuyèrent cette démarche de leur nom ; parmi eux
étaient MM. Paul Delaroche, Duban, Mauguin, Viollet-le-Duc, César Daly, Carrier
Belleuse, Jean Feuchères, Toussaint, Liénaiid, Séchan, Fourdinois, etc.

1866. — 1
 
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