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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 10.1866

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No 55 (Janvier-Février 1866)
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s)

ALBUM PRATIQUE DE L’ART INDUSTRIEL

10' ANNÉE. — JANVIER-FÉVRIER ISO G.

h

La demande d’exposition, celle-ci regardée comme très-importante
par le développement des rapports entre le producteur et le consom-
mateur, fut résolue deux ans et demi après, en 1855, et fut réalisée
par l’ensemble de produits exposés dans la Rotonde de l’ancien Pano-
rama ; alors se révéla le nom d’artistes collaborateurs de l’industrie.

Les études de ces trois questions furent reprises en 1856, par M. Klag-
mann, et ont porté leurs fruits.

Enfin, en Juillet 1858, se fonda la Société du Progrès de l’Art in-
dustriel dans le but d’arriver à la formation d’expositions dues à l’ini-
tiative privée ; l’idée de réalisation cependant resta incertaine jusqu’à
ce que M. Guichard en indiquât un moyen par le payement par les
exposants de Remplacement qui leur était fourni.

L’exposition eut lieu en 1861 sous la garantie personnelle de M. Gui-
chard et le patronage de M. le Baron Taylor, et, le cas échéant, les
bénéfices (1) devaient devenir le profit de la caisse des Inventeurs;
deux-cent-sept artistes et industriels répondirent à l’appel.

Après une scission dans la Société, les membres qui devaient fonder
VUnion centrale ouvrirent, à leurs risques et périls, le 10 Septembre
1863, une Exposition dite de Beaux-Arts appliqués à l Industrie., qui
réunit les produits de plus de six cents exposants, les dessins de cin-
quante-deux écoles et les collections de vingt-neuf amateurs (2).

L’exposition de 1863 fut féconde dans ses résultats; elle amena la
fréquentation entre les exposants, les mit en contact avec le public, et
en elle-même, dans un ordre méthodique, présenta des progrès dans
l’expression artistique des œuvres exposées, même dans celles destinées
aux usages courants et domestiques.

Getle tentative de l’initiative privée, couronnée de succès, obtint les
sympathies multiples de l’État, des chambres syndicales, des proprié-
taires de collections, de la presse, des exposants et du public ; elle dé-
montra la vitalité de l’institution, et dissipa la crainte exprimée de
double emploi avec les expositions, soit d’art, soit d industrie, les unes
poursuivant les seules manifestations artistiques par des œuvres eu
quelque sorte purement spéculatives, les autres les conditions de réali-
sation pratique comprenant la fabrication, le chiffre d’affaires, enfin
tous les documents statistiques ou autres caractérisant le mérite in
duslriel.

Ici la recherche poursuivie était la réalisation du beau dans l’utile.

A l’occasion de cette exposition, M. Guichard reçut d’une Commis-
sion de vingt Membres, au nom de sept ceul cinquante Exposants,
une médaille d’or; les Membres de la Commission (3) reçurent aussi
une médaille d’argent. Ces médailles furent exécutées par M. Mas-
sonnet. MM. Jardin-Blancoud gravèrent le nom des Souscripteurs
sur une table de bronze ; les feuilles de souscription furent reliées eu
un beau volume par M. Beaudoire-Liroux, tous Exposants.

Ces témoignages ne purent qu’encourager les Membres à faire une
œuvre durable; aussi la Commission s’appuyant sur les considérants de
divers rapports faits à la suite de l’Exposition de 1861, que l’art est un
puissant mobile de développement pour l’industrie, que l’enseignement
de cette application spéciale n’existe pas, que la suprématie nationale
ne saurait se conserver sans le constituer, que l’initiative privée doit se
mettre à l’œuvre et dans le but d’entretenir l’application de l’art à l’in-
dustrie; d’aider aux hommes qui se préoccupent de cette réalisation,
depuis l’école jusqu’à la maîtrise, en passant par l’apprentissage;
d’exciter l’émulation entre les artistes et les industriels ; d’améliorer le
goût public; s’est constituée en Société sous le litre d Union centrale
des beaux-Arts appliqués d l'Industrie, à ses risques et périls.

Tour atteindre les buts définis ci-dessus, 1 Union a fondé un musée,
une bibliothèque, qu’elle a pu réaliser par le concours spontané de
trente hommes de lettres, artistes et industriels, parmi lesquels nous
citerons MM. Barye, Bitterlin, Carrier-Belleuse, Paul Dalloz,
Théodore Dek, Durenne, Klagmann, Mauguin, Sauvrezy, etc.; se
proposant en outre d’ouvrir des expositions annuelles, des conférences
sur les questions intéressant la vulgarisation des idées artistiques et
des procédés industriels, des concours de création et de production;
enfin de propager ces institutions dans les départements, eu provoquant
les échanges d’idées avec Paris et l’étranger.

Enfin, sur l’inspiration de M. Ouruy, Ministre de l'Instruction pu-
blique, les membres de l’Union se proposent d’étudier l’établissement
d’un enseignement d’art appliqué à l’Industrie.

Nous n’entrerons pas dans le détail des règlements dont l’esprit pré-
voyant est aussi une garantie du désintéressement des fondateurs.

(1) Ils furent de 4,500 fr. environ.

(2) Les recettes furent d’environ 77,000 fr., les dépenses de52,000 frd’où le bénéfice
de 25,000 fr. fut versé dans la caisse d’une fondation de secours du baron Taylor,
Environ deux cent mille personnes visitèrent l’Exposition.

(3) Cette commission était formée de MM. Bergon, Chocquell, Fragonard, Gros,
Hf.rmann, Lefébure fils, Lenfant, Lerolle, Mazaroz, Mourey, Sajou, Sijæffer-Erard,
Turquetil, Veyrat.

Les statuts et règlements de la Société furent autorisés par le M. Mi-
nistre, en date du 26 Juillet 1865, et approuvés par le Préfet de la
Seine, le h Août, le local étant loué place Royale, 15 (dans un des an-
ciens hôtels construits par Henri IV pour installer les fabriques de draps
de soie sur cette place dite alors des Manufactures).— Les collections et
livres dus à cent cinquante donateurs, étant classés, l’Union inaugura
ce local le 20 du mois d’Août, ainsi qu’elle l’avait annoncé, avec des
richesses doubles de celles du Musée de South-Kensington à son début,
groupant autour d’elle cent cinquante Fondateurs et Adhérents.

Pour donner une action plus grande à son œuvre par l’influence de
personnes compétentes sur les questions d’art et de fabrication, le co-
mité a constitué, d’une part un comité de patronage, de l’autre, un
conseil manufacturier des industries d’art; enfin il s’est assuré, avec
le titre de dames patronesses, un concours précieux pour la formation
de collections exigeant un goût spécial.

L’Union constituée s’est mise à l’œuvre : les cours ouverts
le 8 Mars 1865, continués jusqu’au 3 Mai, ont permis d’abord de dé-
velopper un certain nombre de questions intéressantes; la Commission
s’est occupée ensuite d’établir les bases de l’Exposition de 1865. Puis
après avoir déterminé la nature des produits à exposer, leur classifica-
tion, les programmes des concours, les récompenses, elle a arrêté l’exé-
cution de l’escalier projeté par M. Guichard, Architecte-décorateur,
son Président, destiné à mettre en communication le rez-de-chaussée du
Palais de l’Industrie, où a lieu l'Exposition, avec le premier étage, par
des rampes faciles coupées de repos agréables.

Cette œuvre est du reste très-clairement indiquée par la pl. 1-2 qui
représente la vue perspective du Jardin de la dernière exposition dont
nous rendrons compte avec détails dans la prochaine livraison.

Lawrence Chapron ,

(La suite au prochain numéro.) Architecte.

PROMENADES ET PLANTATIONS.

Kiosques des lioulcvnrds de Paris

destinés d la Fente des Journaux.

PL. 5.

La Pl. 3 représente le type le plus récent des Kiosques que l’on
vient de construire sur les Boulevards de Paris pour la vente des Jour-
naux.

Ces petites constructions, dont la Fig. 1 indique l’élévation, la Fig. 2
la coupe longitudinale, les Fig. 3 et 5 les plans, ont été établies par
M. Martinet, entrepreneur de menuiserie, et sont revenues à 1,000 fr.
chacune.

Trlnck-Uallc des Boulevards de Paris.

Par MM. Fonrobert et C'.

PL. 4.

MM. Fonrobert et C* ont entrepris l’été dernier, sur les Boulevards
Saint-Michel et de Sébastopol, ainsi que sur les Boulevards extérieurs
de la Capitale, la construction de petits établissements désignés sous
le nom de Trinek Halle et destinés à la vente économique de boissons
rafraîchissantes.

Cette idée, qui a une grande analogie avec celle que nous avions for-
mulée ici même, il y a quelques années déjà, a une portée moralisa-
trice que tout le monde apprécie et à laquelle on ne peut qu’applaudir.

Quant aux constructions dont le type est représenté Pl. 5, elles sont
revenues à 3,000 fr. cliacune; mais on aurait pu certainement atteindre
le même but plus économiquement.

ZINCS ESTAMPÉS

Marquises en zinc.

Par M. E. Coutelier, à Paris.
PL. i».

Types de Marquises en zinc, représentées Pl. 5.

1.




P 00

2.

i Lambrequin. .

. 3'.50 |

1

4 .00

3.

| Oves.

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. 1 .00 1 2 3

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5 .40

4.

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