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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 10.1866

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No 56 (Mars-Avril 1866)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26971#0015
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ALBUM PRATIQUE DE L’ART INDUSTRIEL. — 10» ANNÉE. — MARS-AVRIL 1866.

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ARCHITECTURE DÉCORATIVE.

itn Style dans la Décoration intérieure «les Habitations,

Encadrements, Glaces, Tentures, Consoles, etc.

Par MM. Lorekv et Grisey.

§ I. — DES DIFFÉRENTS STYLES.

L’encadrement est le lien qui unit l’architecture à l’ameublement;
c’est un des éléments principaux de la décoration intérieure des ap-
partements; le style pur et l’ornementation fantaisiste trouvent en lui
leur fusion naturelle. On ne devra donc pas s’étonner si, en traitant
d’un objet de décoration aussi modeste en apparence, nous sommes
forcés d’effleurer les questions les plus élevées d’art et de style archi-
tectonique. Nous n’aborderons du reste ces régions qu’autant que notre
sujet nous y entraînera, en suivant le développement historique des
différents styles dont on cherche aujourd’hui à s’inspirer pour la déco-
ration intérieure, aussi bien que dans la construction et l’ameublement
de nos habitations.

Mais nous devons le déclarer tout d’abord, cette étude historique
des différents styles qui se sont succédé n’aura rien d’absolu pour des ap-
plications à notre époque. Si des contrastes criants dans la décoration
d'un appartement choquent notre vue et révoltent notre esprit, si nous
n’aimons pas à trouver dans une pièce où tout doit être harmonieux,
bien en place, convenable, vingt meubles de provenance et d’époques
différentes, nous sacrifierons encore moins les aises de la vie à une
pure préoccupation archéologique qui ferait décorer et meubler une
maison d’après la date de sa construction et dans le goût absolu de
l’époque dont elle rappellerait plus ou moins le style.

En art comme en tout, on emprunte au passé, on ne le refait pas,
on se sert de ses apports, on utilise ses données, mais pour créer à
nouveau. Il est permis aux grands seigneurs de nos jours, princes ou
financiers, de jeter un million à la construction d’une maison étrusque

ou d’un château Renaissance et d’en faire un pastiche assez fidèle pour
tromper Vitruve ou Lescot s’ils revenaient au monde. On ne peut
qu’applaudir à cette façon d’employer sa, fortune au grand profit de
l’art; c’est une page reconstruite de la civilisation antique, mais une
maison inhabitable. Le souffle de vie qui aurait autrefois circulé dans
ces appartements est à jamais éteint.

Chaque époque s’incarne dans une œuvre qui réalise le type du beau
et de futile tel qu’elle le conçoit. Celte œuvre, création de son ima-
gination et de son industrie, a une relation directe avec les idées qui
agitent les esprits, avec ses aspirations et ses besoins; c’est la traduc-
tion de ses mœurs, de ses habitudes, de ses institutions; c’est la for-
mule de sa civilisation trouvée par l’artiste de génie qui a su découvrir
des harmonies nouvelles en restant, à son insu, l’écho fidèle du milieu
qui l’entoure, de l’idée humaine qui le domine. Vouloir s’approprier
et ne plus sortir de cette forme, devenue conventionnelle dès qu’elle a
été acceptée comme style, c’est vouloir immobiliser l’art et l’industrie,
vouloir que ces deux grandes manifestations du progrès humain ne
suivent plus la marche de l’idée, que la civilisation perde ses deux plus
puissants leviers, qu’elle s’immobilise dans le dogme comme l’ancienne
Égypte ou dans l’habitude routinière comme la Chine.

L’œuvre humaine la plus parfaite ne réalise jamais d’ailleurs l’idéal
de celui qui l’a conçue. En recherche constante de l’absolu, nous n’at-
teignons que le relatif; le beau, le juste, le vrai apparaissent toujours à
notre esprit comme la perfection que le progrès poursuit sans cesse;
mais dans cette poursuite les horizons changent, et nous traçons notre
sillon dans un sol toujours mouvant où les enseignements du passé ne
nous apparaissent plus que comme des jalons marquant la route par-
courue; les édifices qu’il y éleva ne pouvaient plus tenir sur leur base.
Et cependant si nous nous éloignons de ces jalons plantés par le génie
humain pour éclairer notre marche, nous tombons vite dans l’ornière,
dans l’obscurité, et l’idéal n’est plus pour nous qu’un décevant mirage
qui égare sans cesse nos efforts.

L’art industriel surtout, tout d’application pratique et ne donnant
rien au rêve, à la spéculation, demandant à l’industrie ses procédés les
plus avancés, à la tradition artistique la pureté des formes, au goût, au
savoir de l’artiste, l’appropriation de l'objet aux fondions qu'il doit
remplir, doit avant tout s’inspirer des besoins de son époque. Chez lui
la convenance doit dominer l’imagination, renfermer la fantaisie dans
un thème donné, et permettre l’invention, la création, sans rien laisser
à l’arbitraire. Il est en lutte constante avec les exigences de la spécu-
lation et celles du métier qu’il ne combat qu’à force d’habileté pra-
tique. La beauté seule de la forme assure le succès de ses produits, et
cette beauté doit séduire un public dont le goût se laisse souvent do-
miner par la mode, l’engouement, le travers du moment. Il subit toutes
les fluctuations de la vogne la plus inconstante, la plus capricieuse à
ses moments d’éclat et ses défaillances. Sa perfection est le signe le
plus certain d’une civilisation avancée’; il est le produit de l’harmonie
qui règne entre les idées, les mœurs, les différentes expressions de l’art
et le développement de l’industrie.

L’Égypte marche la première dans cette succession de civilisations
qu’étudie l’histoire de l’art; si d'autres la précédèrent, elles se perdent
dans l’origine des temps, ou du moins les voiles qui les cachent sont en-
core fermés pour nous. Chaque jour des fouilles nouvelles nous révèlent
les richesses enfouies dans les sables depuis les dynasties qui régnaient
des milliers d’années avant Moïse, et les plus humbles ustensiles consa-
crés aux usages deJia vie ont un fini, une élégance que, nous devons
l’avouer, nous cherchons encore à atteindre.

Les règles hiératiques dans lesquelles l’art fut enfermé dès sa nais-
sance pour le dogme caractérisent toutes les œuvres créées par les
Pharaons ; qu’elles soient colossales comme les Pyramides, prodi-
gieuses comme les temples de Carnak, gracieuses comme le miroir dans
lequel la jeune fille admire sa beauté ou comme le bracelet qui cercle
ses poignets, humbles comme le vase où cuit le repas de l’esclave, la
forme y est partout enchaînée par le symbole; elle est immuable comme
le dogme.

Avec une constitution religieuse et civile analogue, l’art se constitua
dans tout l’Orient de la même manière : mais nulle part le sanctuaire
ne fut plus puissant qu’en Egypte. Courbé sur le livre d Hermès qui
contenait la raison des causes, le prêtre y domina tout, et cachant la
vérité au profane, il ne lui livra que le symbole, réservant la lumière
pour l’initié.

L’Égyptien naît artiste par une faculté rare d’observation et un goût
décidé pour la perfection de toute œuvre ; il est industriel par 1 esprit
inventif qui trouve les procédés et par l’attitude panante qui les ap-
plique à nos besoins. Les prêtres soufflèrent sur la flamme divine qui
inspire et qui crée; à l’art, dont la loi suprême est la diversité dans
l’unité, la liberté dans la règle, ils imposèrent l’unité sans diversité, la
règle sans liberté. L’artiste fut tué; enfermé dans un horizon borné,
immuable, toujours le même comme le ciel de son pays, il devint un
 
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