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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 10.1866

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No 57 (Mai-Juin 1866)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26971#0019
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ALBUM PRATIQUE DE L’ART INDUSTRIEL. — 10e ANNÉE.

MAI-JUIN 1S66.

22

11 existe un modèle plus simple,, un peu moins élevé et sans couverture coûtant:

Pour. 1 2 3 4 5 6 8 10 personnes.

Chaque urinoir. . . 100 160 225 280 335 395 525 755 fr.

(On peut placer contre le mur, de chaque côté, un écran A pour dissimuler l’entrée.)

Urinoirs isolés.

Prix à Glasgow, peinture comprise, sans la pose :

Pour. 4 5 6 8 10 personnes.

Chaque urinoir. . . 7G5 900 1,025 1,350 1,700 fr.

Urinoirs pour deux personnes.

Prix à Glasgow, peinture comprise, mais sans la pose. 400 fr.

A. BüQUET.

ARCHITECTURE DÉCORATIVE.

Un Style dans la Décoration intérieure des Habitations,

Encadrements, Glaces, Tentures, Consoles, etc.

Par MM. Lokemy et Guisey.

(2e Article.)

§ 1. — DES DIFFÉRENTS STYLES. (Suite.)

Durant toute cette époque si longue, qui s’étend de Charlemagne à
François Ier, l’art reste catholique et féodal; il symbolise la foi reli-
gieuse dans de giganlesques constructions dont les flèches élancées
semblent porter vers le ciel les aspirations des peuples, forge les armes
des chevaliers, barde de fer les portes des manoirs et sculpte les cof-
fres et huehoirsqui renferment les richesses des châtelains, meuble les
cloîtres et orne les reliquaires.

Le grand mouvement des croisades, en amenant la ruine de la féo-
dalité et en facilitant la reconnaissance par les seigneurs des corpora-
tions d’artisans, allait préparer un nouvel avènement des arts, lin se
constituant en dehors de l’Égiise, les gens de métier devenaient bour-
geois, formaient une communauté ayant ses droits et ses privilèges re-
connus, pouvant lutter contre le seigneur et soutenir le pouvoir royal,
personnification de la nation, contre l’arbitraire nobiliaire.

L’activité intelligente de l’artisan, devenu ainsi, sinon libre, du moins
protégé, eut bientôt acquis le bien-être. Vivant porte close de crainte
du soudard et du batteur d’estrade, il voulut rendre agréable l’intérieur
de sa maison, les meubles y parurent, les tentures couvrirent les murs,
l’art s’y montra; la gravure, la ciselure, les émaux furent trouvés, et
leur découverte précède de peu celle de l'imprimerie, cette puissance
moderne qui devait tuer le symbolisme mystique dont s’inspirait le style
de l’époque.

Les croisés avaient apporté de l’Orient le goût des arls et du bien-
être qui s’y était maintenu. La prise de Constantinople par les Turcs
força les artistes grecs qui vivaient à Byzance de se réfugier en Italie;
ils y arrivèrent au milieu du xv° siècle, lorsque les petites républiques
italiennes parvenues à un degré éminent de richesses, cherchaient à faire
refleurir les arts et retrouvaient la tradition antique. L’impulsion fut
immense: partout naquirent des écoles illustres, partout l’art industriel
ouvrit ses manufactures; Venise eut ses verriers et ses mozaUtès ; Flo-
rence, ses bronzes, ses orfèvres ; Gênes, ses émaillons et ses faïenciers.

François Ier nous dédommagea de tout ce que nous avaient coûté les
guerres d’Italie en amenant en France le Primatice, Léonard de Vinci,
Benvenuto Cellini qui, y trouvant les éléments importants d'une école
nationale, y élevèrent l’art à une si grande hauteur. La courte dynastie
des Valois peut du reste être regardée en France comme celle des rois
artistes. François Ier, qui l’inaugure, arrivait au trône de fort loin; il
fut le premier chevalier plutôt que le monarque de son royaume; ar-
tiste par son tempérament, il subit l’heureuse et charmante influence
de sa sœur, la Marguerite des Marguerites, une des plus brillantes et
des plus délicates parmi cette pléiade de femmes poètes, d’héroïnes
de la galanterie, non moins remarquables par leur esprit, leur goût,
leur savoir que par leur beauté qui inspirèrent le xvu siècle'. Elle épura
les goûts trop matériels du roi, et ne contribua pas moins que lui à na-
turaliser en France cette splendeur artistique qui avait illustré l’Italie
et la Grèce. En voyant sa gracieuse et svelte statuette, sa tête si fine,
si délicate, si vaporeusement sensuelle à côté de la figure si énergi-
quement accentuée de François rr, on comprend toute la Renaissance
et ce faste si voluptueux, si princier, uni à l’élégance athénienne.

Les Valois vécurent assez pour bâtir Fontainebleau, le Louvre, les
Tuileries; le chiffre d’Henri II s’enlaça amoureusement à celui de Diane
de Poitiers au frontispice du château d’Anet; mais les fioritures ita-
liennes allaient bientôt envahir 1 art porté si haut par Pierre Lescot,

Philibert Delorme, Germain Pilon, Jean Goujon, etc. L’heure de la
décadence sonna sous Henri III. En créant l’étiquette de la cour, ce
prince jeta les bases de l’art royal qui devait être porté si haut sous
la monarchie absolue de Louis XIV.

Henri IV eut beaucoup trop à faire pour s’occuper d’art; cependant
quelques décrets, et surtout quelques-unes de ces lettres dans lesquelles
il mettait tant de bon sens, de cœur et de verve, prouvent combien il
eût protégé les lettres et encouragé les arts, s’il eût vécu dans des cir-
constances plus favorables. Sous Louis XIII, l’art industriel et déco-
ratif prit un caractère particulier trop longtemps inaperçu. Fier, riche,
élégant sans être chargé, il est fort apprécié depuis quelque temps et
a inspiré des œuvres excellentes.

Louis XIV arriva au pouvoir après que Richelieu, par la force et la
politique, et Mazarin, par la ruse, avaient fait table rase de cette haute
et tapageuse noblesse qui avait succédé aux barons féodaux. Il aimait
peu les Tuileries et lç Louvre, qui lui rappelaient les mauvais jours
de la Fronde, et trouvait trop de familiarité facile dans les palais bâtis
par les Valois. Un instinct sûr de la grandeur et un esprit de réaction
contre tout ce qui sentait l’indépendance, le ramenèrent aux traditions
antiques. Sans rien conserver des souvenirs de la Renaissance, on se
rattacha à l’art romain, dont on exigera encore les éléments et les li-
gnes. Cette volonté si arrêtée de grandiose fit vite passer du majes-
tueux à I ennui ; la plus rigoureuse étiquette étendit sur tout son man-
teau glacial. Les gracieuses figures des Mancini, des la Vallière. des
Fonlanges, disparurent comme un sourire; la fière mais spiriluelle
Montespan elle-même avait dû céder la place à la coquetterie dévote
de madame de Maintenon. Les jeux et les ris. comme on disait alors,
s’envolèrent à l’approche de cette beauté trop mûre, moitié maîtresse
moitié femme légitime, et avec eux le souffle littéraire et artistique qui
fit donner au commencement de ce règne le nom de grand siècle.

Le roi mort, la réaction se fit sous la régence avec toute la vivacité
du vieux sang gaulois, et s’étendit au règne de Louis XV. Un art char-
mant, quoique trop chargé, prit naissance, et remplaça p r le joli et
le recherché, le majestueux du dernier règne. Nous aurons beaucoup
à l’étudier ou à lut prendre. Son exagération ramena, à son tour, un
retour plus simulé que réel vers la simplicité antique, et fit créer le
genre Louis XVI, qui, à côté de défauts que nous signalerons, possède
des élégances réelles et peut, comme le Louis XV, s’appliquer heureu-
sement à une foule de produits industriels.

(La suite prochainement.)

REVUE PHOTOGRAPHIQUE.

Nouvelle source «l'Acide oxalique.

L’acide oxalique intéresse vivement les photographes, maintenant
surtout que l’attention se porte sur les sels à acides organiques. Trois
chimistes, MM. Laurent, Castueler et Basset, sont parvenus à sou-
tirer cet acide des rognures de cuir, résidus de la cordonnerie, de la
sellerie, des chiffons de laine, des bourres et poils, des rognures de
colles, etc. Ces trois auteurs traitent ces matières, jadis rebutées, par
l’acide sulfurique dilué à 20 p. 100. puis le produit obtenu, par l’aride
azotique à 36° Beaumé, étendu de deux à trois fois son poids d’eau et
élevé à 80° environ. Ce traitement est assimilable à celui des sucres,
mélasses, etc. ; mais ce dernier point intéresse moins, car les (himistes
savent déjà retirer l’acide oxalique des corps dérivant de cette famille.

Mélange Pyrotechnique pour l’éclairage artificiel.

M. Sayers propose, pour l’éclairage des sujets pendant la nuit la
composition pyrotechnique suivante :

Nitrate de potasse (desséché, puis pulvérisé). 24 grammes

Soufre en fleur.. .... 7 —

Sulfure rouge d’arsenic. 6 —

Ces matières sont mélangées avec soin. Il suffit d’employer 200 gr.
de ce mélange pour obtenir une lumière vive, d’une grande puissance
photogénique, et dont la durée soit de 20 à 30 secondes. Les clichés
que l’on obtient ainsi sont excellents, et faiblement négatifs, par suite
très-aptes au tirage des positifs.

Pour régler l’intensité des ombres, on peut faire usage de deux foyers
dont l’un, principal, éclaire le sujet, et l’autre, moins intense, a pour but
d’adoucir les tons. La dépense n’est pas considérable, car le mélapge
revient à 0'.80 le kilogramme. Si la lumière au magnésium doit tou-
jours être préférée pour le tirage d’un portrait ou d’un tableau ; il est très-
possible que l’emploi de ce mélange pyrotechnique soit avantageux
 
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