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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 10.1866

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No 60 (Novembre- Décembre 1866)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26971#0036
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55 ALBUM PRATIQUE DE L’ART INDUSTRIEL. — 10' ANNÉE. — NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1866. 56

la décomposition des deux sels serait encore complète dans ce cas,
parce que les nombres 100 et 55.5 sont dans le rapport des équivalents.
Ceci étant établi, après avoir versé dans le tube une quantité de bain
d’argent s’élevant jusqu’à la 10'“' division, ce bain obtiendra autant de
dixièmes p. 100 qu’il faudra ajouter de parties de la liqueur titrée pour
transformer tout le nitrate en chlorure. Par exemple, si la saturation
se trouve effectuée vis-à-vis du nombre 17 de l’échelle, le nitrate d’ar-
gent sera à 7 p. 100 ; si la saturation se trouve effectuée vis-à-vis du
nombre 31, le bain d’argent sera à 21 p. 100.

SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE PHOTOGRAPHIE.

Compte rendu des Séances.

Séance du 3 Août 186G. — Présidence de M. V. Régnault, de l’Institut.

Cette séance clôt la session de 1805-1866; l’ordre du jour est peu dé-
veloppé, néanmoins il se fait remarquer par l’intéressante communica-
tion de M. A. Chevallier, que nous résumons plus loin et sur laquelle
nous appelons toute l’attention des lecteurs.

M. Tournel annonce une exposition photographique à Narbonne; il
était trop tard pour que la Société y apportât son concours.

M. Maxwell-Lyte recommande une nouvelle composition de vernis
pour les clichés : il humecte l’ambre avec du chloroforme, et il le dis-
sout ensuite dans la benzine. On pourra augmenter la consistance de
ce vernis avec quelque peu de gomme adragante.

M. Constant Delessert fait observer avec justesse que ces épreuves,
qui attirent tant la curiosité sous le nom de photographies magiques,
constituent un amusement dangereux, à cause du bichlorure de mer-
cure qui entre dans leur composition.

M. Marion prépare, pour les agrandissements, un papier sans fin de
57 centimètres de largeur, collodionné et ciré. La sensibilisation se fait
avec un bain acide; le développement s’opère à l’acide galliquc et le
fixage à l’hyposulfite.

M. Poitevin publie un travail sur la séparation de l’iode des épreuves
sous l’influence de la lumière.

Deux opinions sont en présence, dit l’auteur: pour les uns, la lu-
mière agit physiquement, elle électrise les molécules matérielles, elle
emmagasine, a-t-on même affirmé ; pour les autres, la réaction est due
à l’élimination d une partie de l’iode sous l’influence de la lumière et
à la formation d’un sous-iodure. Si rien ne milite en faveur de l’hypo-
thèse physique, la théorie chimique ne peut jusqu’ici invoquer l’appui
de l’expérience. Ce travail a donc pour but l’exposé d’expériences qui
affirment l’action chimique déterminée par la lumière. L’auteur par-
vient, en effet à doser l’iode rendu libre, lors de l’insolation de l’iodure
d’argent.

M. J. Duboscq présente au nom de M. A. Chevallier, l’inventeur,
un appareil dit planchette photographique, destiné à lever des plans.
Le mérite essentiel de cet appareil est d'être automatique; une fois
dressé, il inscrit de lui-même, sur le plan, les divers points que l’ob-
jectif embrasse sur le terrain.

Voici le principe de cet appareil.

Il s’agit d’observer mécaniquement, et dans un temps régulièrement
compté, les divers points d’un panorama et de les inscrire au même
instant sur un écran d’où ou les relève ensuite par les méthodes
usuelles.

L’objectif est en tout semblable à ceux dont sont munies les cham-
bres noires ordinaires; il est dressé verticalement sur un plateau cir-
culaire qu’un ressort d’horlogerie anime d’un mouvement régulier dans
le plan horizontal : l’objectif ayant sa tête tournée vers les points
saillants de l’horizon, les images des objets perçus sont rejetés à 90 de-
grés sur le plan horizontal par un prisme à réflexion totale. Le plateau
qui porte l'objectif reçoit un mouvement de rotation, comme il a été
dit ci-dessus; et à l’aide d’un régulateur, on peut communiquer à ce
mouvement trois vitesses progressives, selon la nature du panorama «
lever.

L’écran récepteur est naturellement une glace collodionnée (col-
lodion sec); elle est maintenue lixe dans l’intérieur du disque obtura-
teur, et, point essentiel, elle y est rigoureusement centrée, de telle
sorte qu’en ouvrant au jour le centre de l’obturateur, la lumière fasse
tache au centre même de la glace sensibilisée.

L’appareil est muni, comme on le conçoit du reste, des accessoires
indispensables à ceux destinés à un tel usage : niveau, lunette, bous-
sole, etc.

Si, sans autre précaution, on opérait par un mouvement de rotation
continu, les images, qui se modifient à chaque instant, se superpose-
raient les unes aux autres, et la surface sensible les conservant toutes,
il y aurait confusion complète. Par un habile artifice, employé précé-
demment par Marlens, puis par Garella, dans leurs chambres pano-
ramiques, M. Chevallier a remédié à cet inconvénient.

La totalité de la surface sensible est recouverte par un écran opaque
dans lequel est ménagée une fente très-droite dont la ligne médiane
passe par l’axe de rotation et se trouve dans le plan vertical passant
par l’axe optique. Cette fente laisse donc passer seulement les rayons
lumineux qui sont dans ce plan, de sorte que la surface sensible n’est
impressionnée que par ces rayons et ne retient que l’image des points
rencontrés à chaque instant par le plan en question.

Il est entendu que l’écran est entraîné par le plateau dans le mouve-
ment de rotation. Cette disposition permet d’appliquer le mouvement
continu, et lorsque l’appareil a fait une révolution complète et conti-
nue, la surface sensible indique matériellement, et exactement, les an-
gles que font entre eux et le point de station tous les points de l’horizon
qui se sont présentés successivement dans le champ optique de l’appa-
reil. Cet appareil est donc un véritable graphomètre photographique,
selon l’expression même de l’auteur.

Lorsqu’une opération a été faite à une station, on peut en faire une
autre à une seconde station. Si de celle-ci on peut voir tous les points
qui étaient vus de la première, et que l’on connaisse la distance des deux
stations, on a tous les éléments, soit pour calculer, soit pour déterminer
graphiquement toutes les positions réelles de divers points entre eux.
Cette double opération n’est autre que celle que l’on effectue dans le
lever à la planchette.

L’auteur a aussi combiné un relèvement par mouvement discontinu.

L’axe oblique peut être amené dans une position telle que les ob-
jets à viser soient dans le plan passant par l’axe oblique et par l’axe
de rotation; une lunette ou une alidade, qui sont dans le même plan,
facilitent cette opération. Dans ce cas, la forme du diaphragme est mo-
difiée, et la position de l’axe optique est indiquée au moyen d’un coin
qui passe par l’axe de rotation et qui se trouve, par conséquent, dans
le plan principal. De plus, un second coin, qui subsiste même lorsqu’on
opère par rotation continue, est placé perpendiculairement au plan
principal et de manière à rencontrer l’axe oblique. Or comme, pour
toute opération, l’appareil doit être placé dans une position telle que
le plan qui passe par l’axe optique et l’axe de rotation soit vertical, et
que la surface sensible soit horizontale, le coin intercepte l’image de
tous les points qui se trouvent dans le plan horizontal correspondant à
l’axe optique et donne ainsi sur la plaque une image réelle de ce plan
virtuel.

Dans tout ce qui vient d’être dit, nous avons supposé l’appareil tour-
nant autour d’uu axe vertical; mais il est clair que, sans rien changer
aux autres dispositions, on peut rendre l’axe de rotation horizontal en
plaçant la surface sensible verticalement. Dans cette position, l'appa-
reil donne les relations des positions angulaires véritables des lignes
horizontales, de même que dans sa position primitive il donne les rela-
tions angulaires des lignes véritables, et il peut servir à déterminer les
hauteurs angulaires, au-dessus de l’horizon, des différents points placés
eu face de lui.

La planchette de M. A. Chevallier a pour principal avantage de
supprimer toute erreur de lecture d’angles, si fréquentes avec les ap-
pareils usuels.

Ernest Saint-Edme,
Préparateur de Physique au Conservatoire
des Arts et Métiers.

C. A. OPPERMANN, Directeur, G. A. CASSAGNES, Ingénieur,

II, rue des Beaux-Arts, à Paris. Rédacteur en chef.

FIN DU DIXIÈME VOLUME.

Paris. — Imprimé par E. Thunot et G®, 26, rue Racine.
 
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