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Alembert, Jean Le Rond; Keith, George
Eloge De Milord Marechal — Berlin, 1779 [VD18 90543998]

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https://doi.org/10.11588/diglit.31544#0011
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nellemcnt ; & il auroit pu à cet égard être prod
posé pour modèle par îes Moralistcs rigides qui
ont tant condamné ce moi, si commun dans la
société , si doux pour l’amour-propre de ceux
qui se le permettent, & si importün pour celui
des autres. Le sileuce opiniâtre qu’il gardoit sur
lui-mème laissoit ignorer jusqu’à sonâge, quoi-
qu’il fût bien éloigné de cette foiblcise si ordi-
naire aux vieillards , qui croient tromper la
Nature en tronipant leurs amis sur les années
qu’ils n’avouent pas, & qni voudroient, s’il
étoit possible, ie dissimuler à eux-mèmes le triste
voisinage où ils sont du terme fatal de toutes
les misères humaines (2).

Milord Maréchal, tout révolté qu’il étoit de
la conduite odieussi & absurde qui avoit préci-
pité du trône le Roi Jésuite (3) & iutolérant
Jacques II , n’en relia pas moins fidèlement
attaché aux intérèts de la déploruble maison des
Stuarts ; il ne croyoit pas que les fautes du pere
dussent ètre punies dans les enfans, & ne pou-
voit souffrir que lcur horitage légitime devint
la proie d’une maisoii étrangere. Vous êtes, lui
disoit un partisan de la Maison d’Hauovre ,
moins sévèi-e que la JnJlice jitprême, qtdfait expier
le péché d'Adant à tonte fi pojlérité. Je le sitis ,
répondit-il, niais je fais aujji que la Jujlice supré-
me ejl impénétrahle dans fes décrets, fj que la
pauvre espèce humaine eft aujji peu faite pour les
imiter que pour les comprendre. Après la mort
de la Reine Anne , il voulut proclamcr dnns les
rues dc Londrès à la tète des Gardes le frere
de ccttc Princesse, si connu depuis sous le triste
110m de Prétendant, qu’il n’a pu changer en

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