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Alembert, Jean Le Rond; Keith, George
Eloge De Milord Marechal — Berlin, 1779 [VD18 90543998]

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https://doi.org/10.11588/diglit.31544#0060
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X *6)(

cnfin à tme armëe qui n’avoit plus potir ctéfense qne
des bayonnettes, en iniposa aux ennemis par la
contenance la pltis lîei e , à une uemi-lieue du
champ de bataille, & les empêclia de protiter rie
leur vitfloire. On ne sera peut-étre pas fâché delire
ce que Miiord Maréchal dcrivoit à un ami pour
justifier ce grand Prince de cette désastreuse aven-
ture. “ Dans cette derniere affaire , ou tme aîle de
5, son armee a été surprise , je ne puis douter que
» la faute ne soit veuue de celui qui commandoit à
» cette aîle , & non pas du Roi, qui par ses lettres
„ mefaisoit voir qu’il n’étoit nullemént danS unese'-
,, curité qui pût donner occasiun à une surprile. II
,, m’e'crit du 4 Odlobre , jusquà ce quc la neige
,, tombe , j'ai à danjer Jur la cerde- Voila comme
„ il regarde le mêtier de Général d’armée. 11 ajott-
„ te : Vous parlez , nton cher Milord, bien à vo-
„ tre aise; vous 11e savez pas toutes les peines ,
,, tous les soins que je ittis forré de prendre pour
3, conduire une machine si compliquée , & où le
3, moindre accident peut tout faire mauquer. II
„ me faisoit entendre qu’il auroit donné la nioitié
33 de sa gloire pour un peu de repos

Qu’on notis permette ici, non pour l’apologie ,
rnais pour Ia gloire de Fréderic , d’eutrer dans quel-
qnes détails sur la cause & sur les suites du revers
qu’il éprouva dans cette circonstance. II savoit très
bicn que ce camp d’Hotkircken , où il l’e trouvoit
par nécesiité 3 11’étoit pas tenable ; il comptoit le
quitter dès le 13 , veüle de la bataille : mais il fut
forcé d’y rester un jour de plus, pour attendre le
pain nécessaire à son armée, & qni, malgrë les ordres,
tarda vingt-quatre heures entieres. II avoit pris toutes
lesmesures que sa situation permettoit, pour n’être
pas attaqus à l’improviste : mais les ordres qu’il
donna ne furent point exécute's, comme ils nel’ont
presque jamais e'té dans les occasions où la fortune
n’a pas favorisé ses armes. Le Maréchal Keith, qui
conuoissoit comme le Roi tous les de'savantages de ce
cnmp , & qui e'toit bien sùr de ne rien apprendre
ià-detfusà ce Priuce , lui disoit la veille de l’affaire :

Conyenez
 
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