ÎPHIGÉKIE en Âulihe. 441
terroger cet oracle fatal. Si pourtant il de-
mande ma fille , je ne saurois reculer sa
mort d’ un moment. Ah ! yoici Ulysse „
Dieux ! que je crains son approche !
S C E N E II.
Agamômnon et _ TJlysse.
Ulysse
"V'enez, seigneur, et reconnoissez ce nou-
veau gage de l’amitiè d’Ulysse . Tout ce
que j’avois prevû est arrivè en esfet. Cal-
chas a recû vôtre demande avec indiana-
O O
tion. Quoi ? disoit-il, la religion est pro-
phanée, nul respect pour les ordres des
dieux: et l’on croit que ces dieux nous se-
ront fayorables aux champs de Troye ? Et
c’est le Chef qui donne à la Gréce assem-
blèe cet exemple d’irréiigion !
Agamemnon
II voudroit en esfet ce Calchas étre lui
même le chef supréme de ia Gréce, com-
mander l’armée et vingt rois par ses divi-
nations et par ses prestiges. Prophéte sini-
stre qui jamais n’a annoncé un bon augu-
re.
terroger cet oracle fatal. Si pourtant il de-
mande ma fille , je ne saurois reculer sa
mort d’ un moment. Ah ! yoici Ulysse „
Dieux ! que je crains son approche !
S C E N E II.
Agamômnon et _ TJlysse.
Ulysse
"V'enez, seigneur, et reconnoissez ce nou-
veau gage de l’amitiè d’Ulysse . Tout ce
que j’avois prevû est arrivè en esfet. Cal-
chas a recû vôtre demande avec indiana-
O O
tion. Quoi ? disoit-il, la religion est pro-
phanée, nul respect pour les ordres des
dieux: et l’on croit que ces dieux nous se-
ront fayorables aux champs de Troye ? Et
c’est le Chef qui donne à la Gréce assem-
blèe cet exemple d’irréiigion !
Agamemnon
II voudroit en esfet ce Calchas étre lui
même le chef supréme de ia Gréce, com-
mander l’armée et vingt rois par ses divi-
nations et par ses prestiges. Prophéte sini-
stre qui jamais n’a annoncé un bon augu-
re.