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Algarotti, Francesco
Opere Del Conte Algarotti (Band 15): Lettere Francesi — Venezia, 1794 [Cicognara, 3-15]

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https://doi.org/10.11588/diglit.28093#0068
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6q L e t t e r e

Mais surtout qu’ Apollon lui méme, aprèè
ayoir quitté ses ileches, minîstres de la
mort, reprenne sa lyre, organe du plai-
sir, et nous redonne de ses chansons qui
seront aussi immortelles que ses campa-
gnes. II m’étoit tombé dans l’esprit de di-
re de ces chansons, que seront aussi im~
mortelles, que ses blessures sont mortelles.
Mais n’est - ce - pas , Sire, que le jeu de
mot auroit été fade? n’est - ce - pas, Prin-
ce aimable, à qui l’on peut proposer un
probléme d’ esprit à la tranchée, et qui
peut faire une épigramme sur ies hussards
aux quels il donne ia chasse? Ges chansons
iminortelles m’ attireront toujours à Berlin
soit du brasier de l’équateur, soit cle la
glaciere de l’Islande, et Frédéric sera tou-
jours pour moi ce que Lalagé étoit pour
Horace. II est, Sire, je crois ridicule de
découvrir de la sorte ses sentimens et ses
foiblesses aux princes autant qu’ aux fem-
mes. C’est le plus sûr moyen de ne ja-
mais coucher avec les unes, et de geier
toujours dans 1’ antichambre des autres ;
mais le moyen de conserver son sang froid
ayec un Prince qui après ayoir êté les délices

de
 
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