ÏNEDlTEc 6g
îHantes que nous avons eues ensemble de»
puis ia Vistule jusqu’ au Rhizi pleines de
feu d’imagination et d’une variété infinie :
conversations que toutes les lettres de V. M.
réveillent toujours dans mon esprit. Eh
bien ! Sire, voila donc V. M. à la veille
d’ une bataille aussi gai et gaillard que si
le bai ou l’opera l’attendoient. On a beau»
coup admiré des héros qui dormoient pro-
fondément la nuit ayant une bataille ; qu©
sera-ce de V. M. qui se préparant au com-
bat, fait des vers, de la musique, des en-
îrechats peut-être? Pour moi chetif j’ai
vécu pendant quelque tems dans la douce
espérance de la revoir ici. On avoit pré-
paré un opera pour V. M. et on lui au-
roit donné Titus, tandis qu’ elle leur au-
roit fait voir César. Pour dieu, Sire, V. M,
veut elle donc faire la guerre toute sa vie,
caniper toujours, être au milieu de la dé-
solation, pester contre les hussards, et fai-
re pester ceux â qui ces malheureux enle-
vent ses ordres et ses lettres? Il-y-a des
momens, épargnez - moi, Sire , 1’excom-
munication militaire, où je trouve presqué
qu’ on a eu raison de dire :
E 3
Altro
îHantes que nous avons eues ensemble de»
puis ia Vistule jusqu’ au Rhizi pleines de
feu d’imagination et d’une variété infinie :
conversations que toutes les lettres de V. M.
réveillent toujours dans mon esprit. Eh
bien ! Sire, voila donc V. M. à la veille
d’ une bataille aussi gai et gaillard que si
le bai ou l’opera l’attendoient. On a beau»
coup admiré des héros qui dormoient pro-
fondément la nuit ayant une bataille ; qu©
sera-ce de V. M. qui se préparant au com-
bat, fait des vers, de la musique, des en-
îrechats peut-être? Pour moi chetif j’ai
vécu pendant quelque tems dans la douce
espérance de la revoir ici. On avoit pré-
paré un opera pour V. M. et on lui au-
roit donné Titus, tandis qu’ elle leur au-
roit fait voir César. Pour dieu, Sire, V. M,
veut elle donc faire la guerre toute sa vie,
caniper toujours, être au milieu de la dé-
solation, pester contre les hussards, et fai-
re pester ceux â qui ces malheureux enle-
vent ses ordres et ses lettres? Il-y-a des
momens, épargnez - moi, Sire , 1’excom-
munication militaire, où je trouve presqué
qu’ on a eu raison de dire :
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