ÎneditE. 17g
D E L R E .
LXXX V.
à Potzdam ce 9 dé Février
Je ra’ étonne que les raédecins d’Italie,
et l’air natal ne vous aïent pas encore
guéri. Je coraprens que les médecins sont
les mêmes par tout. Taut que îeur art ne
sera pas perfectionné ils ne seront que les
témoins des raaladies.
J’ai vu à Berlin un comte, ou je ne
sais quoi, qui se nomme Menefolio; à nous
autres Aliemands il a paru fou , je ne sais
ce qu’ il paroîtra aux Italiens. II travaille
depuis trois ans à une cornédie dont il
est lui-méine le sujet principal. II dort
tout le jour, se ieve à sept heures du
matin, et travaille sa comédie. Ii dit (sans
cependant en être eru) que tout le mon*
de vivoit à présent ainsi en stalie. Com-
me il défait, et refait sans cesse sa co-
médie, elie aura le sort de l’ouvrage de
Penélope, et je crois que ce beau phé-
îiix du théatre ne sera pas représenté de
M a si
D E L R E .
LXXX V.
à Potzdam ce 9 dé Février
Je ra’ étonne que les raédecins d’Italie,
et l’air natal ne vous aïent pas encore
guéri. Je coraprens que les médecins sont
les mêmes par tout. Taut que îeur art ne
sera pas perfectionné ils ne seront que les
témoins des raaladies.
J’ai vu à Berlin un comte, ou je ne
sais quoi, qui se nomme Menefolio; à nous
autres Aliemands il a paru fou , je ne sais
ce qu’ il paroîtra aux Italiens. II travaille
depuis trois ans à une cornédie dont il
est lui-méine le sujet principal. II dort
tout le jour, se ieve à sept heures du
matin, et travaille sa comédie. Ii dit (sans
cependant en être eru) que tout le mon*
de vivoit à présent ainsi en stalie. Com-
me il défait, et refait sans cesse sa co-
médie, elie aura le sort de l’ouvrage de
Penélope, et je crois que ce beau phé-
îiix du théatre ne sera pas représenté de
M a si