I N E D ï T E i
S4i
D E L CARDINJLE
D E BERNIS
IV.
à Parme ce % 8 de Janvier ijSJ,
La vie quô je méne ici, Monsieur, èsî
si coupée, et si difserente de celle que je
îiienois à Venise, que je n’ai pas eu le
tems de lire encore l’ ouyrage que vous
m’ avez envoyé, malgré sa brieveté, et le
gout que j’ ai pour tout ce que vous fai-
tes. Vous m5 avez valu la connoissance du
pere Betinelli que j’ ai trouvé infîniment
aimable; je vous prie de le lui dire. On m’
a envoyé ici la permission d’ aller faire un
tour en France ; j’ ai écrit pour qu’ on me
permit de ne pas en profîter sitôt; on se-
ra étonné, je crois, de ma résistance, et
l’on croira que Venise, malgré la solitude
où j’y vis, a pour moi bien des charmes,
Cela est vrai à une infînité d’ égards ; je
vous prie de le croire, et de le faire croi-
re, parceque cela est extremement vrai.
Y 3 Dès
S4i
D E L CARDINJLE
D E BERNIS
IV.
à Parme ce % 8 de Janvier ijSJ,
La vie quô je méne ici, Monsieur, èsî
si coupée, et si difserente de celle que je
îiienois à Venise, que je n’ai pas eu le
tems de lire encore l’ ouyrage que vous
m’ avez envoyé, malgré sa brieveté, et le
gout que j’ ai pour tout ce que vous fai-
tes. Vous m5 avez valu la connoissance du
pere Betinelli que j’ ai trouvé infîniment
aimable; je vous prie de le lui dire. On m’
a envoyé ici la permission d’ aller faire un
tour en France ; j’ ai écrit pour qu’ on me
permit de ne pas en profîter sitôt; on se-
ra étonné, je crois, de ma résistance, et
l’on croira que Venise, malgré la solitude
où j’y vis, a pour moi bien des charmes,
Cela est vrai à une infînité d’ égards ; je
vous prie de le croire, et de le faire croi-
re, parceque cela est extremement vrai.
Y 3 Dès