L E T T E R E
D I
VOLTAÏRE
XXXIX.
Au château de Ferney 14. septembre 1761^
VoÜS pourrlez bien me dire, mon aimable
Cigne de Padoué »
Tam raro scribis ut toto quater in anno.
Ce n’est pas meme quater ; mais je suî$
si vieux, mes yeux sont si faibles, mes oc-
cupations sont si horriblement multipliées>
que je ne peux pas disposer d’un moment,
passant la moitié de la journée à soufsrirj,
et l’autre à travailler.
On m’ a proposé dans l’ Académie fran-
çaise de donner un recueil des auteurs
classiques du siécle de Louis XIV, avec ce
que les savants appellent un commentaire
perpetuel. J’ ai choisi Corneille pour ma
part. Ce n’ est pas un petit emploi que
d’ avoir
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D I
VOLTAÏRE
XXXIX.
Au château de Ferney 14. septembre 1761^
VoÜS pourrlez bien me dire, mon aimable
Cigne de Padoué »
Tam raro scribis ut toto quater in anno.
Ce n’est pas meme quater ; mais je suî$
si vieux, mes yeux sont si faibles, mes oc-
cupations sont si horriblement multipliées>
que je ne peux pas disposer d’un moment,
passant la moitié de la journée à soufsrirj,
et l’autre à travailler.
On m’ a proposé dans l’ Académie fran-
çaise de donner un recueil des auteurs
classiques du siécle de Louis XIV, avec ce
que les savants appellent un commentaire
perpetuel. J’ ai choisi Corneille pour ma
part. Ce n’ est pas un petit emploi que
d’ avoir
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