154 L E T T E R S
charge d' un muiet de details militaires,
de marches et de contre-marches. Yous
qui avez le nez fin, vous savez si c’est là
ce qu’ il me. faut. Mais vous, homme ai-
mable et universel, quels sont vos plaisirs y
et vos travaux? Yous ne savez point à quel
point j’aime tous vos ouvrages. II me sem-
Lie que depuis Galilée, il n’ y a que vous
qui instruisiez avec agrément . Vous êtes
nè avec un talent bien rare que vous avez
perfectionné, et ce talent c’ est le goût,
divinité très inconmie à la plus part des
philosophes.
Je pourrois dans quelques mois vous en-
voyer un petit paquet dont vo>us ne seriez
pas faché ; mais comment vous le faire par-
venir ? j’ espére que je trouverai quelque
anglois qui ira en Italie acheter des copies
qu’ il prendra pour des originaux, et des
medailles qu’ il croira antiques . Pour peu
qu’ il ait le sens comraun, il cherchera à
vous voir, et je le chargerai de mort pa-
quet. La France pourroit bien aussi vous
envoyer quelques jesuites ; il y en a qui
ont de Fesprit, et je m’adresserai à eux.
Adieu,
charge d' un muiet de details militaires,
de marches et de contre-marches. Yous
qui avez le nez fin, vous savez si c’est là
ce qu’ il me. faut. Mais vous, homme ai-
mable et universel, quels sont vos plaisirs y
et vos travaux? Yous ne savez point à quel
point j’aime tous vos ouvrages. II me sem-
Lie que depuis Galilée, il n’ y a que vous
qui instruisiez avec agrément . Vous êtes
nè avec un talent bien rare que vous avez
perfectionné, et ce talent c’ est le goût,
divinité très inconmie à la plus part des
philosophes.
Je pourrois dans quelques mois vous en-
voyer un petit paquet dont vo>us ne seriez
pas faché ; mais comment vous le faire par-
venir ? j’ espére que je trouverai quelque
anglois qui ira en Italie acheter des copies
qu’ il prendra pour des originaux, et des
medailles qu’ il croira antiques . Pour peu
qu’ il ait le sens comraun, il cherchera à
vous voir, et je le chargerai de mort pa-
quet. La France pourroit bien aussi vous
envoyer quelques jesuites ; il y en a qui
ont de Fesprit, et je m’adresserai à eux.
Adieu,