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L E T T E R E
DEL MEDESIMO
XLYII.
A Ferney 26. juillet 1765.
TT'oute l’ambassade venitienne qui venoit
de complimenter le roy d’Angleterre est ve-
nue fondre dans mon petit château. Mon-
sieur Querini qui me paroit avoir plus d’es-
prit que le cardinai Querini, m’a fort af-
üigé en me disant que mon Cigne de Pa-
douë ne battoit que d’ une aile , et était as-
sez malade. Croyez-moi, profitez des beaux
jours. Venez vous mettre entre les bi’as de
Tronchin ; la vie est préférable àtout. Ma-
dame Denis aura soin de vous a Ferney,
et aux Delices ; je soufsrirai avec vous, et
je ne souffrirai plus, si vous guerissez. Si
j’avois santé et jeunesse, je viendrois vous
chercher moi-même. Je vous embrasse ten-
drement.
L E T T E R E
DEL MEDESIMO
XLYII.
A Ferney 26. juillet 1765.
TT'oute l’ambassade venitienne qui venoit
de complimenter le roy d’Angleterre est ve-
nue fondre dans mon petit château. Mon-
sieur Querini qui me paroit avoir plus d’es-
prit que le cardinai Querini, m’a fort af-
üigé en me disant que mon Cigne de Pa-
douë ne battoit que d’ une aile , et était as-
sez malade. Croyez-moi, profitez des beaux
jours. Venez vous mettre entre les bi’as de
Tronchin ; la vie est préférable àtout. Ma-
dame Denis aura soin de vous a Ferney,
et aux Delices ; je soufsrirai avec vous, et
je ne souffrirai plus, si vous guerissez. Si
j’avois santé et jeunesse, je viendrois vous
chercher moi-même. Je vous embrasse ten-
drement.